La Moisson

La Moisson, opéra comique en deux actes, en prose & en vaudevilles ; par M. Sewrin, musique de M. Solié, 5 septembre 1793.

Théâtre de l’Opéra-Comique National.

Nicole Wild, et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972, p. 334, indiquent que la musique de Solié consiste en accompagnements et airs nouveaux, et que parmi les compositeurs parodiés, on reconnaît la musique de Dalayrac. L’opéra-comique a été joué jusqu’en 1794 (11 représentations en 6 mois).

Titre :

Moisson (la)

Genre

opéra comique en vaudevilles

Nombre d'actes :

2

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

5 septembre 1793

Théâtre :

Théâtre de l’Opéra Comique National

Auteur(s) des paroles :

M. Sewrin

Compositeur(s) :

M. Solié

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 4 (avril 1793), p. 289-290 :

[Le critique souligne la légèreté du fond de cette pièce, tout en lui trouvant de belles qualités : « de jolis tableaux, de la gaieté, & des couplets agréables », qui justifient son succès. L’auteur est jeune : il est né en 1771.]

La Moisson, opéra comique en deux actes, en prose & vaudevilles.

Bertrand & sa femme veulent marier leur fille Thérese à Benjamin, le plus sot, mais le plus riche garçon du village. Thérese aime Blaise, & en est aimée. Celui-ci, après avoir joué plusieurs tours, pendant la moisson, à son rival, imagine un moyen pour entrer chez Bertrand, assister au repas de noces de son amante, & supplanter Benjamin. Un vieux capucin, aveugle, se présente devant ce dernier, qui l'introduit chez son beau-pere : ce vieux capucin, c'est Blaise. Il chante des rondes ; il dit la bonne aventure : il se fait si bien aimer, que Bertrand lui fait présent d'une gerbe de bled, & lui donne son fils pour guide jusqu'à son couvent. Pendant que tout le monde est allé chercher le notaire, & que Benjamin est resté seul pour garder Thérese, le faux capucin vient lui faire ses adieux : il a sur son dos une gerbe, dans laquelle il a caché Thérese (on connoît la gravure qui retrace un capucin, qui introduit ainsi une jeune fille dans son couvent.) Quand Bertrand & sa femme rentrent, ils ne trouvent plus leur fille : Benjamin leur paroît si mal-adroit de l'avoir laissée échapper, qu'ils promettent sa main à celui qui la leur ramenera. Blaise reparoît sous son véritable costume, & il épouse Thérese aux yeux de son rival.

Tel est le fond léger de la moisson, donné avec succès sur ce théatre : il y a de jolis tableaux, de la gaieté, & des couplets agréables dans cet ouvrage, qui a été très-applaudi. Parmi plusieurs couplets qui ont été redemandés, nous citerons celui-ci, qui est le dernier du vaudeville de la fin.

Vouloir faire un' moisson nouvelle,
Nous le savons, c'est imprudent :
Quand Favart a fait la plus belle,
Que doit-il nous rester au champ ?
Citoyens, quoi qu'il en puisse être,
L'auteur de ce simple croquis
Veut voir s'il peut, après son maître,
Glaner encor quelques épis.

On a demandé l'auteur, qui s'est présenté : c'est un très-jeune homme, M. Severin, qui a déjà fait, au théatre de Louvois, l'Hermitage, & plusieurs autres petites pieces.

D'après la base César, la Moisson est une pièce de Charles-Augustin de Bassompierre, dit Sewrin. Musique de Jean-Pierre Solié / Soulier. Première le 5 septembre 1793. Pièce jouée 11 fois, jusqu'au 7 mars 1794.

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