La Molinarella (la Meûnière) (Paisiello)

La Molinarella (la Meûnière), opéra en deux actes, livret de Giuseppe Palomba, musique de Paisiello, 31 octobre 1789.

Théâtre de Monsieur.

Titre :

Molinar(ell)a (la Meûnière)

Genre

opéra

Nombre d'actes :

2

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

31 octobre 1789

Théâtre :

Théâtre de Monsieur

Auteur(s) des paroles :

Giuseppe Palomba

Compositeur(s) :

Giovanni Paisiello

Si on en croit le Dictionnaire lyrique de Clément et Larousse, p. 461, la Molinarella, la Petite Meunière, tel est le titre de trois opéras italiens, de Piccini (Naples, 1771), de Astaritta (Ravenne, 1783), de Tritto (Naples, 1789). L’opéra de Paisiello mettant en scène une meunière, c’est la Molinara (la meunière n’est plus petite), représenté à Naples en 1788, et à Paris, le 2 septembre 1801. La question est de savoir ce qui a été représenté le 31 octobre 1789...

Mercure de France, tome CXXXVII, n° 46 du samedi 14 novembre 1789, p. 43 :

[Le problème du critique, c’est l’écart entre le livret, jugé dépourvu « de vraisemblance, même de raison, d'intérêt & d'agrément dans le style » (ça fait beaucoup de défauts) et l’excellente musique de Paisiello, par ailleurs servie par des interprètes excellents, au point de rendre presque acceptable des situations sans grâce

THÉATRE DE MONSIEUR.

Le 31 Octobre, on a donné à ce Théatre la Molinarella, la Meûnière, musique de Paisiello. Ce sujet, qui manque de vraisemblance, même de raison, d'intérêt & d'agrément dans le style, a un peu nui au succès de la première représentation ; mais aux suivantes, les beautés musicales l'ont emporté. On a distingué plusieurs morceaux du plus grand méritc, entre autres, lc Duo du premier Acte & celui de la fin ; un Quartctto dans le premier Acte, & un Quintetto dans le second. Plusieurs Airs faits par M. Cherubini, ont une tournure originale, piquante, ont été extrêmement applaudis. Les principaux rôles sont chantés par MM. Viganoni, Mandini, Rovedino : c’est assez faire leur éloge ; mais on en doit de particuliers à Mme. Mandini, qui déploie chaque jour dans ses rôles plus de grace, dc finesse & d’esprit. Il est impossible d'avoir un maintien plus séduisant, & son art fait prêter de la grace aux situations même qui en sont le plus dépourvues.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome XII (décembre 1789), p. 345 :

[Le compte rendu souligne la grande insuffisance du livret, qui n’empêche pas le succès que mérite la musique. Si elle est de Paisiello, elle est complétée par des airs de Cherubini.]

Le 31 octobre, on a donné à ce théatre la Molinarella, la Meûniere , musique de Paisiello.
Ce sujet, qui manque de vraisemblance, même de raison, d'intérêt & d'agrément dans le style, a un peu nui au succès de la premiere représentation; mais aux suivantes, les beautés musicales l'ont emporté. On a distingué plusieurs morceaux du plus grand mérite, entre autres, le duo du premier acte & celui de la fin ; un quartetto dans le premier acte, & un quintette dans le second. Plusieurs airs faits par M. Cherubini, ont une tournure originale, piquante, & ont été extrêmement applaudis. Les principaux rôles sont chantés par MM. Viganoni, Mandini, Rovedino : c'est assez faire leur éloge ; mais on en doit de particuliers à Mme. Mandini, qui déploie chaque jour dans ses rôles plus de grace , de finesse & d'esprit. Il paroît que malgré
les paroles, la Morinella va rester au répertoire italien, qui commence à devenir nombreux sur ce théatre.

La base César a deux entrées concernant la Molinarella, l’une sans nom de compositeur, une seule représentation le 31 octobre 1789 au Théâtre de Monsieur, et l’autre, qui donne le titre complet de la Molinarella ou l’Amor contrasto, le nom de l’auteur des paroles, Giuseppe Palomba, du compositeur, Giovanni Paisiello, et une liste de 25 représentations au Théâtre Feydeau (le Théâtre de Monsieur), du 29 octobre 1789 au 5 janvier 1792.

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