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La Mort de Barra, ou Une journée de la Vendée

La Mort de Barra, ou Une journée de la Vendée, drame historique en un acte, de Briois. 15 Floréal an 2 [4 mai 1794].

ThéâtreRépublicain de la Gaîté.

[C'est bien la pièce que la base Cesar connaît sous le titre d'Une Journée de la Vendée, du citoyen Briois, jouée 28 fois du 4 mai (soit le 15 Floréal an 2) au 4 septembre 1794 ,au Théâtre Républicain (le théâtre de la Gaîté).]

Almanach des Muses 1795.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, Barba, seconde année de la République :

La Mort du jeune Barra, ou une journée de la Vendée, drame historique en un acte ; par le Citoyen Briois, auteur des Cent pièces d'or. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Républicain, le 15 Floréal, l'an second de la République.

Briois, dit de Belle-Roche, est l’auteur d’une comédie en prose et en un acte, intitulée les Cent Louis, jouée à partir du 27 novembre 1786 sur le Théâtre du Palais-Royal, publiée en 1787, et devenue les Cent pièces d’or pour ne pas employer le nom honni des rois. Elle est jouée jusqu’en 1795 selon la base César.

Philippe Bourdin, Les factions sur les tréteaux patriotiques (1789-1799) : combats pour une représentation (lu sur Internet : http://books.openedition.org/pur/6442?lang=fr), souligne le conformisme dont cette mise en scène de la mort héroïque du jeune Barra (ou Bara) fait preuve : respect des trois unités, discours moral sur le mariage, la famille, les liens entre les générations, le sacrifice. Pas d'image de la violence : l'action des Vendéens n'est évoquée que par des récits, et la mort de Barra a lieu hors de la vue des spectateurs. Il cite une didascalie qui montre le caractère très pictural de la scène finale, qu'il rapproche des tableaux de David, Les Licteurs ramenant à Brutus les corps de ses fils et La Mort de Marat :

« Quand on apporte Barra, les deux hussards le soutiennent sur leurs bras ; quelques volontaires suivent derrière et font groupe. On le place sur une chaise vers un côté de la scène. Sa veste doit avoir une manche déchirée au-dessus de l’avant bras et on voit sa chemise teinte de sang en abondance ; des serviettes qui lui ceignent le corps en sont aussi toutes imbibées ; il en coule de sa tête et il n’a ni bonnet ni manteau. »

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