La Mort de Simoneau, maire d'Etampes, fait historique en un acte, en vers, de Gosse, 1er mai 1792.
Théâtre du Marais.
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Titre :
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Mort de Simoneau, maire d’Etampes (la)
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Genre
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fait historique
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en vers
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Musique :
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non
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Date de création :
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1er mai 1792
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Théâtre :
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Théâtre du Marais
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Auteur(s) des paroles :
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Gosse
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Journal de Paris, n° 124, du Jeudi 3 Mai 1792, p. 502 :
THÉATRE DU MARAIS.
La mort de Simoneau, Maire d’Etampes, est sans doute un des plus heureux sujets de ces Pièces que l’on nomme patriotiques. Ce sont les Héros de la Loi qu’il faut célébrer & chérir. L’Auteur de la Pièce donnée au Marais Mardi dernier s’est renfermé dans le fait historique. Son Ouvrage est semé de ces traits qu’on aime à retenir, parce qu’ils offrent un sens juste contenu dans un vers précis.
La Mort de Simoneau fut écoutée avec attendrissement & applaudie avec enthousiasme, mais sans cris et sans exagération. On vit bien que ce n'étoit pas un Ouvrage de parti soutenu par des factieux ; il n'y avoit là que des Citoyens.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 7 (juillet 1792), p. 333-334 :
[Pièce commémorant l’assassinat de Jacques Guillaume Simoneau, tué le 3 mars 1792, au cours d’une émeute née de la révolte contre la cherté du blé et du pain. Une fête de la loi a été célébrée le 3 juin à Paris, à l’initiative de l’Assemblée législative. Le compte rendu tente de porter un jugement équilibré, entre respect pour une œuvre patriotique et constat d’une valeur médiocre (répétition de formules convenues, invraisemblance de certaines situations) : ouvrage d’un jeune homme, qui est susceptible de mieux faire (et qui donc n’a pas très bien fait !). L’accueil enthousiaste par le public est à relier au sentiment patriotique, pas à la qualité littéraire.]
Le 1er. mai, on a donné la mort de Simoneau, maire d’Etampes ; fait historique en un acte, en vers, par M. Gosse, acteur du théatre de Moliere.
La mort malheureuse, & glorieuse tout-à-la-fois, de l'infortuné Simoneau, présentoit une situation dramatique, mais ne pouvoit pas offrir une piece de théatre. Cependant l'auteur en a tiré parti. Le public y a trouvé des situations intéressantes, & sur-tout de beaux vers ; cependant le défaut de ces sortes de sujets, est de forcer l'auteur à répéter toujours les maximes les plus belles, telles que celle-ci que dit le maire :
II est beau de mourir au poste de la loi.
Cette sentence est répétée jusqu'à satiété : Simoneau la dit vingt fois dans ses monologues, & c'est encore le dernier mot qu'il dit en expirant, car on l'apporte mourant sur le théatre : son épouse & son fils sont aussi là dans une situation forcée, où il étoit très-difficile de les placer avec vraisemblance. Quoi qu'il en soit, s'il est aisé de voir que c'est l'ouvrage d'un jeune homme, on peut y remarquer aussi que ce jeune homme mérite des encouragemens, & qu'il peut faire par la suite de très-bons ouvrages.
Cette piece fut écoutée avec attendrissement ; & applaudie avec enthousiasme, mais sans cris & sans exagération. On vit bien que ce n'étoit pas un ouvrage de parti soutenu par des factieux ; il n'y avoit là que des citoyens.
D’après la base César, l’auteur est inconnu. La pièce a eu 6 représentations, du 1er mai au 6 juin 1792.
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