La Mort par spéculation

La Mort par spéculation, opéra-bouffon en un acte; de Guillaume Saulnier, musique de Christian Kalkbrenner, 1^er Pluviôse an 7 [20 janvier 1799].

Théâtre des amis des arts et des élèves de l'Opéra-Comique

Almanach des Muses 1800

Le Courrier des spectacles; n° 698 du 1^er pluviôse an 7 [20 janvier 1799] annonce la première en ces termes :

Théâtre des Amis des Arts, et des Élèves de l’Opéra – Comique,
Ci-devant Moliere, rue Martin.

Aujourd. la premiêre repr de l’Auberge allemande ou le Traitre puni, com. en 5 actes et en vers, imitée de l’allemand ; précédée de la première de la Mort par spéculation, opéra-bouffon en un acte. Théâtre des Jeunes Artistes.

Courrier des spectacles, n° 700 du 3 pluviôse an 7 [22 janvier 1799], p 2 :

[Le compte rendu est largement consacré au résumé de l'intrigue, une histoire orientale comme il y en a beaucoup, un couple portant un nom usuel dans la comédie du 18^e siècle prisonnier d'un bacha, et que leurs dettes risquent de perdre : seule la ruse peut les sauver, ce qui arrive naturellement. Le critique, qui est sévère envers la pièce (succès médiocre, dû à des longueurs et à des incécences : le public ne pardonne ni les unes, ni les autres), se limite à nommer les auteurs, avec une belle erreur sur le nom de l'auteur du texte.

Théâtre des amis des Arts.

Encore une nouveauté à ce théâtre ; mais le succès de celle-ci a été bien médiocre. Beaucoup de longueurs et sur-tout des expressions peu décentes, ont excité le mécontentement du public.

Voici le fonds de cet ouvrage, donné avant-hier sous le titre de la Mort par spéculation.

Frontin et Lisette, ont été pris par des corsaires et conduits en Turquie ; quoique nourris chez le bacha Ibrahim, ils font des dépenses extraordinaires et sont importunés de mille créanciers. Pour se débarrasser de leurs visiteurs, ils imaginent de s’annoncer tous deux pour morts au bacha et à sa favorite, persuadés que selon la coutume du pays, on leur enverra des présens considérables.

Ibrahim croit Lisette morte : Idamé croit au récit que lui a fait Lisette de la mort de Frontin ; elle en fait part à Ibrahim, et il s’élève entr’eux une contestation : l’un soutient que c’est Lisette ; l’autre que c’est Frontin qui est mort ; pour terminer ce différent, on apporte les deux morts supposés. L’heure fixée par les créanciers arrive ; ils viennent faire une certaine opération au débiteur non solvable. Au moment où on va exécuter la sentence, Frontin et Lisette se jettent aux genoux du bacha, et obtiennent une gratification et le paiement de leurs dettes.

Les auteurs ont été demandés : on a nommé les citoyens Seguier pour les paroles, et Kalbrenner pour la musique.

D'après la base César ; pièce d'auteur inconnu, présentée comme un vaudeville, jouée 5 fois au Théâtre Molière, du 20 janvier au 17 février 1799.

Données fournies par le site Opening Night! Opera & Oratorio Premieres (Stanford University) :

Composer : Christian Kalkbrenner

Title : La mort par spéculation

Librettist/Literary Source : Guillaume Saulnier

Genre : Operas

Year : 1799

Country : France