Le Marché aux fleurs, comédie en un acte et en prose, de Dumersan, précédée d'un prologue en vers, de M. Planard ; 29 mars 1810.
Théâtre de l'Impératrice.
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Titre :
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Marché aux fleurs (le)
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Genre
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comédie précédée d’un prologue
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en vers
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Musique :
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chants et danses
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Date de création :
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29 mars 1810
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Théâtre :
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Théâtre de l’Impératrice
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Auteur(s) des paroles :
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Duùersan (le divertissement) et Planard (le prologue)
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Almanach des Muses 1811.
Piece de circonstance. Des traits heureux.
Prologue écrit d'un style facile et spirituel.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez M.me Masson, 1810 :
Le Marché aux fleurs, divertissement en vers ; A l'occasion du mariage de S.M. l'Empereur Napoléon avec Marie Louise, archiduchesse d'Autriche, par T.M. Du Mersan. Représenté sur le Théâtre de l'Odéon, par les Comédiens ordinaires de S. M. l'Impératrice, le 29 mars 1810.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 15e année, 1810, tome II, p. 162.
[Pièce de circonstance, tout à la gloire de « Napoléon le Grand ». Les auteurs ne pouvaient que louer les souverains, et le critique ne peut qu’admirer, comme l’ont fait les spectateurs.
Le Marché aux Fleurs, divertissement en un acte et en vers, précédé d'un prologue en vers, représentés le 29 mars 1810.
Dans le prologue, un Allemand vient demander un billet de spectacle au Directeur de l'Odéon, pour voir la pièce en l'honneur de son Archiduchesse dont il fait l'éloge mérité.
La Pièce est un tableau des réjouissances auxquelles se livre le peuple de Paris, à l'occasion des fêtes du mariage de l'Empereur. Une jeune jardinière allemande nommée Louise épouse un militaire nommé La France, fils de La Valeur. Les applications ont été vivement applaudies. Le tableau du Marché aux Fleurs que représente la décoration, ajoute à l'intérêt de la fête, en rappelant un des embellissemens de Paris par Napoléon le Grand. Le buste de l'Impératrice Marie-Louise est placé sur une fontaine qui figure au milieu du marché. Les jardiniers la prennent pour patronne, et l'invitent à daigner les honorer de son auguste présence. Les danses, les refrains joyeux ont excité la gaieté des spectateurs.
L'auteur de la pièce est M. Dumersan ; celui du prologue, M. Planard.
L'Opinion du parterre, ou revue de tous les théâtres de Paris, septième année (1810), p. 284-285 :
26 Mars.
Première représentation du Marché aux fleurs, divertissement en un acte et en vers, précédé d'un prologue en vers, précédé d'un prologue en vers, à l'occasion du mariage de S. M. l'Empereur.
Le prologue est de M. Planard, le divertissement est de M. Dumersan.
Napoléon et Louise, ou le mariage du héros, tome deuxième (Paris, 1810), p. 86-89 :
[En 1810, il n’est pas facile de dire du mal de tout ce qui concerne le mariage de Napoléon et de Marie-Louise, alors ce magnifique ouvrage consacré au grand mariage impérial n’en dit pas. Mais il n’en est pas loin lorsqu’il dit que le sujet est pour beaucoup dans le succès de l’ouvrage, et que « c'est sur l'intention qu'il faut juger l'auteur ».]
Le théâtre de l'Impératrice a payé son tribut le 29 mars, par un divertissement en un acte et en vers, intitulé : le Marché aux Fleurs, dont M. Dumersan est l'auteur, et qui a été précédé d'un prologue, également en vers , composé par M. Planard.
Le Marché aux Fleurs a pris son titre du lieu où se passe la scène qui représente le Marché devant le théâtre de la Cité. Un imbécille, nommé Rossignol, marchand d'oiseaux sur le quai de la Ferraille, est sur le point d'épouser Louise, fille de M. Gouttmann, jardinier allemand. Cet amant sert de risée à Javotte, jardinière poissarde, qui lui fait une déclaration d'amour, pour se moquer de lui. M. Rossignol la prend au sérieux, et tombe aux genoux de la belle ; mais un batelier, nommé l'Aviron, épris des charmes de Javotte, surprend notre homme à bonnes fortunes dans cette posture galante ; il lui aurait fait mal passer son temps, s'il ne se fût aperçu que c'était un nigaud qu'on bernait, et il prend sa part de l'amusement.
On n'aperçoit jusqu'ici aucun rapport aux circonstances ; mais il faut savoir que Louise aime un militaire auquel son père l'avait promise, et qui est encore à l'armée. Ce militaire arrive à propos pour empêcher sa future d'épouser M. Rossignol. Au même instant, la nouvelle du grand événement qui comble de joie tout l'Empire, rassemble sur la place du marché tous les jardiniers et jardinières qui font éclater leur joie par des chants et des danses.
On ne peut se le dissimuler ; l'ouvrage a le plus grand besoin de la faveur attachée au sujet. Du reste, c'est sur l'intention qu'il faut juger l'auteur, comme on le dit fort bien dans le prologue dont l'idée est plaisante.
Un officier allemand a demandé un congé pour venir à Paris voir les fêtes ; il a donné en chemin un grand repas où, à force de boire et de faire boire à la santé de l'auguste Archiduchesse, il a dépensé la somme destinée aux frais de son voyage. Il arrive à Paris sans un florin dans sa poche, et curieux de voir la comédie qu'on va donner à l'Odéon, il s'adresse au directeur pour lui demander un billet. Ce dialogue est versifié avec beaucoup de naturel et de facilité.
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