Le Mari en vacances

Le Mari en vacances, comédie-vaudeville en un acte, par Marc-Antoine Désaugiers et Barrière, 5 octobre 1813.

Théâtre des Variétés.

Titre :

Mari en vacances (le)

Genre

comédie vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

5 octobre 1813

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Marc-Antoine Désaugiers et Barrière

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez M.me Masson :

Le Mari en vacances, comédie-vaudeville, en un acte de MM. Désaugiers et Barrière ; Représentée, pour la première fois, à paris, sur le Théâtre des Variétés, le 5 Octobre 1813.

Journal de l’Empire, mardi 12 octobre 1813, p. 4 :

[Dans ce compte rendu le toujours sévère Geoffroy donne libre cours à son goût des ressemblances : il ne peut s’empêcher de rappeler les pièces que la comédie dont il rend compte a plus ou moins copiées. Et la pièce de Désaugiers ne sort pas grandie de la comparaison.]

Le Mari en Vacances.

Il n’y a ici ni caractere, ni caricature ; mais une petite intrigue assez commune, et d’assez jolis couplets ; ce sont toujours les couplets qui brillent dans ces bagatelles, c’est l’esprit de détail qui couvre le le vice du fond. Je suis étonné que M. Désaugiers, si original dans ses chansons, soit dans l’usage de s’approprier sans façon de vieilles intrigues usées qui trainent de tousles côtés. Il y a un charmant opéra comique de Favart, intitulé les Jeunes Mariés : ce sont deux enfans qu’on a mariés avant l’âge, et qu’on veut tenir séparés ; mais il n’y a pas moyen ; on est obligé de les réunir. On a gâté déjà plusieurs fois ce joli ouvrage de Favart ; il est vrai qu’il seroit difficile de l’embellir ; mais M. Désaugiers, ainsi que M. Pigault-Lebrun n’ont pris dans Favart que l’idée de deux enfans mariés, et c’est à M. Pigault-Lebrun que Désaugiers a emprunté l’épreuve que l’un des deux époux veut faire de l’autre : c’est la femme chez M. Pigault-Lebrun ; c’est le mari chez M. Désaugiers qui a cette manie d’éprouver. L’emprunteur n’a pas tiré un grand parti de son emprunt ; et il y a telle scène des Rivaux d’eux-mêmes qui vaut mieux que le Mari en Vacances tout entier. Dans cette dernière pièce, le mari est encore au collége, la femme en pension. le père de la femme imagine de réunir chez lui les jeunes mariés pendant les vacances. La femme arrive la première : le mari vient déguisé pour éprouver sa femme, on ne sait pourquoi ; mais il est trhi par son confident. Sa femme le persifle et se venge en lui donnant de la jalousie. Les acteurs et les couplets font passer bien des choses, mais tout cela perd beaucoup aux yeux de tous ceux qui ont vu les Rivaux d’eux-mêmes.                   Geoffroy.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, tome V, p. 443-444 :

[Une pièce qui n’est pas sans invraisemblances, selon le critique, mais ces invraisemblances sont rachetées par « plusieurs jolis couplets ». Autre reproche classique : « quelques longueurs dans le premier tiers ».]

Le Mari en Vacances, comédie-vaudeville en un acte, jouée le 5 octobre.

Adolphe et Cécile ont été mariés par contrat, et sans s'être jamais vus, dans leur première jeunesse. L'un continue ses études dans un collége, l'autre reste dans son pensionnat.

M. Bonneval, père de Cécile, a cru devoir profiter des vacances pour réunir chez lui ces enfans, qui sont en âge d'être tout-à-fait époux.

Cécile, arrivée la première, attend avec une impatience bien naturelle son petit mari. Celui-ci, enclin à la jalousie, a rêvé qu'un rival avoit su charmer sa femme; et, sans autre motif, il a résolu d'éprouver Cécile... Charles, son beau-frère, son camarade d'études, le seconde dans l'exécution de ce projet. Adolphe se présente chez M. Bonneval, sous le nom et le costume d'un jeune officier. Il est porteur d'une lettre de recommandation, dans laquelle on prévient le beau-père qu'Adolphe est malade,et n'a pu se mettre eu route ; mais Charles, qui a consenti à le suivre en Jokei, découvre la ruse à son père et à Cécile, et l'on s'amuse aux dépens du jaloux-rêveur.

Travestie en homme, et sous le nom même d'Adolphe, Cécile feint d'avoir un tendre tête-à-tête. Adolphe est furieux, mais il n'ose se faire connoître. Cécile reparaît ensuite en femme, et ajoute, par ses confidences, au tourment du coupable. Enfin, après l'avoir bien mystifié, elle lui dévoile le mystère. Adolphe reconnoît que l'écolier le plus rusé perdrait son latin à lutter contre une femme, lors même qu'elle serait encore dans un pensionnat.

Cette petite pièce a réussi ; il y a quelques longueurs dans le premier tiers. Le public a pardonné toutes les invraisemblances en faveur de plusieurs jolis couplets. Les auteurs, demandés et nommés, sont MM. Désaugiers et Barrière.

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1814, p. 175-176 :

[Guère de succès, sans explication.]

LE MARI EN VACANCES, vaudeville en un acte , par MM. Désaugiers et Barrière. (5 octobre)

L'auteur suppose que dans leur première jeunesse, et sans s'être jamais vus, Adolphe et Cécile ont été mariés par contrat. Ces époux vivent éloignés l'un de l'autre. Adolphe continue ses études dans un collége, jusqu'à ce que l'hymen achève son éducation. Cécile, de son côté, est dans un pensionnat, en attendant que son époux lui donne de nouvelles leçons. M. Bonneval père a cru devoir profiter des vacances pour réunir chez lui ses enfans, qui sont en âge d'être tout-à-fait époux.

Cécile, arrivée la première, attend avec une impatience bien naturelle son petit mari. Celui-ci, enclin à la jalousie, a rêvé qu'un rival avait su charmer sa femme ; et sans autre motif qu'un vain songe, il a résolu d'éprouver Cécile... C'est Charles, son beau-frère, son camarade d'études, qui le seconde dans l'exécution de ce beau projet. Adolphe se présente chez M. Bonneval, sous le nom et le costume d'un jeune officier. Il a pris la précaution, pour se mieux déguiser, de se couvrir le front d'un bandeau noir, qui semble cacher une blessure. ll est porteur d'une lettre de recommandation, dans laquelle on prévient le beau-père qu'Adolphe est malade et n'a pu se mettre en route ; mais Charles. qui a consenti à le suivre en Jokei, découvre la ruse à son pere et à Cécile ; et l'on s'amuse aux dépens du jaloux-rêveur.

Travestie en homme et sous le nom même d'Adolphe, Cécile feint d'avoir un tendre tête-à-tête. Adolphe est furieux, mais il n'ose se faire connaitre. Cécile reparaît ensuite en femme, et après l'avoir bien mystifié, elle lui dévoile le mystère. Adolphe reconnaît que l'écolier le plus rusé perdrait son latin à lutter contre une femme, lors même qu'elle serait encore dans un pensionnat.

Cette petite pièce a obtenu très-peu de succès.

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