Le Mariage à coups de pierres

Le Mariage à coups de pierres, vaudeville en un acte, de Charles Henrion et *** [Du Mersan], 13 mai 1806

Théâtre de la Gaîté.

Courrier des spectacles, n° 3386 du 14 mai 1806, p. 2 :

[Une fois de plus, comment faire signer un contrat de mariage à un tuteur rétif ? Cette fois, l'amant se présente comme un savant capable d'expliquer pourquoi des pierres (qu'il a lui-même jetées chez le tuteur) sont tombées du ciel. Et il en profite pour faire signer, non un rapport scientifique, mais un contrat de mariage. La pièce est mauvaise, juste un titre piquant, mais « point d'intrigue, un dialogue peu soigné, quelques couplets passables ». Et les auteurs n'ont pas été demandés.]

Théâtre de la Gaîté.

Le Mariage à coups de pierres.

Jusqu’ici on n’avoit pas imaginé une pareille manière d’amener un mariage en comédie ; mais nos auteurs ne doutent de rien, et les moyens ne coûtent guères à leur imagination, qui recule chaque jour les bornes de l’art. Un titre piquant, baroque même est déjà pour eux un demi-succès ; ils cherchent à mettre beaucoup d(esprit dans un titre et très-peu dans la pièce.

Le Mariage à coups de pierres n’est qu’une répétition de mille et une autres pièces du même genre ; point d'intrigue, un dialogue peu soigné, quelques couplets passables, voila ce qu’on y a trouvé. La scène est a l’Aigle ; un jeune homme jette des pierres dans la cour d'une maison où est renfermée sa maîtresse. Le tuteur qui n’est pas un aigle pour la finesse, croit que ces pierres sont tombées du ciel. L'amant se présente comme un savant chargé d’expliquer le phenomène ; il a rédigé soi-disant un procès verbal qu’il prie le tuteur de signer, et ce papier est son contrat de mariage avec la pupille.

Les auteurs n’ont pas été demandés.

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