Le Mariage de Charles Collé, ou la Tête à perruque

Le Mariage de Charles Collé, ou la Tête à perruque, vaudeville en un acte, d'Armand Gouffé, Brazier et Simonnin, 18 octobre 1809.

Théâtre des Variétés.

Titre :

Mariage de Charles Collé (le), ou la Tête à perruque

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

18 octobre 1809

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Armand Gouffé, Brazier et Simonnin

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1089 [sic] :

Le Mariage de Charles Collé, ou la Tête à perruque, vaudeville en un acte, Par MM. Gouffé, Brazier et Simonnin. Représenté, pour les premières fois, à Paris, sur le théâtre des Variétés, les 18, 19, 20, 21 et 22 octobre 1809.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome V, p. 379-380 :

[Un compte rendu plutôt curieux ! Il commence par mettre en cause la légitimité du sujet, avant de résumer une intrigue à la fois originale et banale (au fond, une histoire de mariage contrariée par un père qui veut un gendre riche, mais aussi un moyen nouveau de surmonter l’obstacle). La partie proprement critique est assez réduite : étonné par l’absence du père (une fille qui se marie sans qu’on voie intervenir son père, cela ne se conçoit guère), il la justifie de façon humoristique, et c’est une pirouette qui permet de donner à penser que la représentation n’a pas été sans nuages : il aurait pu y avoir plus de sifflets !

La Tête à perruques, ou le Bailli est une petite pièce de Charles Collé, de 1777.]

Le Mariage de Charles Collé, ou la Tête à Perruque, vaudeville en un acte,, joué le 18 octobre.

Si Charles Collé s'étoit marié autrement qu'un autre, on auroit pu faire de son mariage une comédie : mais, parce qu'il n'a pas de fortune, un père, que l'on ne voit pas, lui refuse la main de sa fille, et elle vient trois fois dans la pièce, chez Collé, dire qu'on lui défend d'y venir. Collé a refusé d'aller chez M. de Montauban, jouer la Tête à Perruque : le Fermier général devoit, pour cette complaisance, lui donner la sous-ferme d'Orléans, ce qui l'auroit rendu riche et lui auroit fait épouser sa maîtresse. On vient lui dire qu'un autre va obtenir la sous-ferme, et la main de la jeune personne ; il se décide à aller chez M. de Montauban : mais celui-ci, qui a la rage des comédies bourgeoises, arrive lui-même chez Collé, au moment où il vient de sortir. Il prend sur une table quatre exemplaires de la pièce intitulée, la Tête à Perruque, et veut absolument qu'on la répète sur le champ : Crébillon et Gallet prennent la pièce; M. de Montauban, qui n'est pas fier, donne un rôle à la servante de Collé, et se cache derrière la tête à perruque. Collé entre, et dit qu'il n'a pas trouvé M. de Montauban. On lui demande ce qu'il lui aurait dit, et Collé chante :

Monsieur une grâce de vous
Doit me valoir la main des Grâces ;
. . . . . . . .Ma Sophie est fidèle,
Soyez aussi bon qu'elle est belle.

M. de Montauban, transporté d'aise, sort de derrière-sa tête à perruque ; il promet la sous-ferme, et on fait venir la jeune Demoiselle qui promet sa main, quoique son père ne paroisse pas. On voit que l'auteur n'a pas voulu encourir ce reproche d'Arlequin afficheur, dans beaucoup de pièces nous avons des Pères. Il a fait agir le sien derrière le rideau. Il n'y a eu que peu de sifflets à cette pièce. L'auteur a été nommé, c'est M. Simonin.

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