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Le Mariage de Figaro

Le Mariage de Figaro, opéra en cinq actes, texte arrangé par Notaris, musique de Mozart, 20 mars 1793. 

Opéra national.

Comme bien des opéras de Mozart, la création française de ce que nous appelons les Noces de Figaro s'est faite en utilisant une version assez éloignée de l'œuvre de Mozart :

Le Mariage de Figaro : comédie en 5 actes de Beaumarchais, arrangée par Notaris sur la musique de Mozart. Représentée le 20 mars 1793.

Titre :

Mariage de Figaro (le)

Genre

opéra

Nombre d'actes :

5

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

oui

Date de création :

20 mars 1793

Théâtre :

Académie de Musique

Auteur(s) des paroles :

Notaris, arrangeant le texte de Beaumarchais

Compositeur(s) :

Mozart

Almanach des Muses 1794

Véritable opéra-comique.

Excellente musique de Mozard, mort à Vienne en 1792.

Le livret original est de Lorenzo da Ponte. Il a pour titre le Nozze di Figaro. Il comporte quatre actes. La pièce de Beaumarchais qu'on désigne comme le Mariage de Figaro a pour titre complet La Folle Journée ou le Mariage de Figaro.

Ce qui est joué en mars 1793 à Paris, ce n'est pas l'opéra de Mozart, mais une version utilisant la musique de Mozart, des passages de la pièce de Beaumarchais choisi par Notaris faisant le lien entre les divers airs. Le Dictionnaire lyrique de Cément et Larousse, p. 433, traite cette version avec beaucoup de sévérité :

MARIAGE DE FIGARO (LE), comédie en cinq actes, de Beaumarchais, arrangée par Notaris sur la musique de Mozart, représentée à l'Opéra le 20 mars 1793. Le dialogue en prose de Beaumarchais servait à relier les morceaux de cette admirable partition. Cet amalgame détestable et l'état des esprits firent que l'ouvrage n'eut que cinq représentations. Cellérier et Francœur étaient alors administrateurs de l'Opéra. Lays chanta médiocrement, dit-on, le rôle de Figaro.]

Sur la page de titre de la brochure (de 1819 !), Paris, au Théâtre Louvois (eréation de la version enfin authentique de l'opéra de Mozart) :

Le Nozze di Figaro, opera buffa in quattro atti. Le Mariage de Figaro, opéra-comique en quatre actes, Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre du Théâtre royal Italien Salle de Louvois, le 5 octobre 1819.

Après la liste des personnages, une simple mention :

La musica è del celebre Mozart.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 6 (juin 1793), p. 323-324 :

[Les débuts parisiens d’une œuvre promise à un bel avenir, et qui paraît pourtant problématique à l’auteur du compte rendu : faut-il accepter que l’Opéra joue des opéras comiques, définis par l’absence de récitatifs ? Une fois de plus, la question du genre de la pièce pose problème. Les risques paraissent importants, rivalité avec l’Opéra Comique, révolution dans l’opéra proprement dit. L’importance des recettes permettrait de résoudre la question... Inutile de présenter la pièce, tout le monde connaît. La musique de Mozart est reconnue comme un chef-d’oeuvre : génie, vigueur, éloquence. Par contre, la pièce « mise avec soin », est trop longue, bien qu’elle ait déjà perdu son troisième acte (le procès) : il faut encore couper, car « les comédies perdent toujours du côté de l'action, lorsqu'elles sont mises en musique ». On ne sent pas tout à fait l’enthousiasme dans ce premier compte rendu.]

Le mariage de Figaro, en cinq actes, musique de Mozart.

Un nouveau genre vient de s'introduire à ce théatre [l'Académie de Musique] ; c'est celui des comédies parlées, sans récitatif. Nous n'examinerons pas si cette innovation peut paroître singuliere, dans un spectacle où tout avoit été chanté jusqu'à présent ; si elle le met ou non en rivalité avec d'autres spectacles plus habitués que lui à l'opéra comique ; si elle n'établit pas des objets de comparaison ; si, par la suite, elle ne l'expose pas à un démembrement, à une révolution totale dans le genre qui lui étoit propre. Si elle rapporte de l'argent à la direction, tout raisonnement là-dessus deviendra superflu. Quoi qu'il en soit, les artistes les plus distingués du grand opéra ont joué l'opéra comique, & s'en sont acquittés avec beaucoup d'intelligence ; mais peut-être n'eussent-ils pas dû choisir, pour un début dans ce genre, le mariage de Figaro, ouvrage que tout le monde fait par cœur, & qu'on a déjà vu jouer avec une supériorité décourageante. Cette comédie est ornée de la superbe musique de Mozart, artiste distingué, mort depuis un an à Vienne, au service de l'empereur. Cette musique porte le cachet des plus grands maîtres : deux finales, sur-tout celle du second acte, sont des chef-d'œuvres ; le génie, la vigueur & l'élégance s'y font remarquer, & nous engageons les amateurs de la belle musique à aller entendre souvent celle-ci, qui doit leur plaire particuliérement. Cette piece est mise avec soin : mais elle est trop longue ; & quoiqu'on en ait supprimé le plaidoyer du troisieme acte, il reste encore beaucoup de coupures à faire dans le dialogue : ce qui resserreroit davantage l'intérêt ; car les comédies perdent toujours du côté de l'action, lorsqu'elles sont mises en musique.

( Journal encyclopédique, &c. )

César : pas de mention spécifique des Noces de Figaro de Mozart. Sans doute faut-il penser que les représentations signalées à l'Opéra en 1793 du Mariage concernent non la pièce de Beaumarchais, mais celle de Mozart. 7 représentations, entre le 20 mars 1793 et le 1er septembre 1793. Idée confirmée par la consultation de Chronopéra qui indique 6 représentations en 1793 (sous le titre de Mariage de Figaro) : 20 mars, 22 mars, 18 avril, 19 avril, 24 avril, 1er septembre. Il ignore la date du 28 juin, donnée par la base César.

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