Le Mariage de Nanon, ou la Suite de madame Angot

Le Mariage de Nanon, ou la Suite de madame Angotcomédie en prose et en un acte, de Maillot, musique de Leblanc. 12 ventôse an 5 [1er mars 1797] [Barba. in-8°.] 34 pag.

Théâtre d’Émulation, ci-devant Nicolet

Almanach des Muses 1798.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez les marchands de nouveautés, an 7 :

Le Mariage de Nanon, ou la Suite de Mme Angot, comédie en prose et en un acte, Par le Citoyen Maillot, Musique du citoyen Leblanc. Représentée sur le théâtre d’Émulation.

Courrier des spectacles, n° 55 du 12 ventôse an 5 [2 mars 1797], p. 3-4 :

[Compte rendu d’un grand succès : Ninon suit les traces de sa mère dans la voie de la réussite. Deux acteurs sont jugés très remarquables, celui qui joue madame Angot (un homme) et celui qui joue François, le fiancé. Les autres acteurs ne sont pas évoqués. Le critique se lance ensuite dans l’analyse de la pièce, une histoire de soupçons mutuels entre Nanon et son cher François, qui s’élargit à madame Angot qui croit elle aussi sa fille coupable, jusqu’à la révélation de la vérité : non, Nanon n’est pas une fille dissolue, au contraire, elle a fait une belle action en aidant une femme malheureuse. Aucun jugement porté sur l’intrigue.]

Théâtre d'Émulation.

La comédie de M.de Angot a déjà fait courir tout Paris ; le Mariage de Nanon, ou la suite de M.de Angot, donné au théâtre d’Émulation, n’a pas moins amené de monde. Cette comédie a eu le succès qu’on peut attendre d’une pièce écrite dans le genre trivial et bas comique, elle est de M. Maillot, auteur de M.de Angot. M. Corse a très-bien rendu le rôle de M.de Angot, et M. Blondin a fait plaisir dans celui de Nicolas. Voici l’analyse de la pièce.

M.de Angot marie sa fille Nanon à François, son amant ; celui-ci à reçu une lettre qui lui a appris que Nanon a été séduite, et qu’elle est mère d’un enfant de deux ans, ce qui donne de l’humeur au futur ; de son côté, Nanon est jalouse de M.lle Bernard, sa cousine germaine, ce qui la fait aussi un peu bouder. François fait confidence de l’événement à M.lle Bernard ; celle-ci le console ; ils sont surpris tout deux par l’arrivée de M.de Angot et de Nanon sa fille, qui est courroucée de voir son prétendu avec celle qu’elle croit sa rivale. M.lle Angot tâche d’appaiser sa fille, et la soupçonne d’avoir accordé quelque faveur à François. M.lle Bernard qui lui apporte la lettre, la confirme dans ce sentiment, elle ne peut plus douter du déshonneur de Nanon, elle l’envoie chercher. Nanon entre avec un enfant, M.de Angot est transportée de fureur ; mais une femme, veuve et rentière, vient réclamer l’enfant. Elle explique à madame Angot comment sa fille a secouru sa misère, et les services qu’elle lui a rendus. L’amant revient, il prouve à la mère que sa fille, loin d’être coupable de ce dont on l’accusoit, faisoit au contraire une belle action , Nanon épouse François.

D. S.

D’après la base César, la pièce a été créée le premier mars 1797 et elle a été jouée très souvent, généralement sur le Théâtre d'Émulation : 76 fois en 1797, 42 fois en 1798 et 1 fois en 1799.

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