Le Mariage en poste, comédie en un acte et en prose, d'Eugène Décour [Eugène-Hyacinthe Laffillard], 11 janvier 1806.
Théâtre des Élèves de la rue de Thionville.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Corbaux, 1806 :
Le Mariage en poste, comédie en un acte et en prose, Par M. Décour. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la rue de Thionville, le 11 Janvier 1806.
PERSONNAGES.
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ACTEURS.
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Madame de MIRCOURT, jeune, veuve sous le nom de Sophie.
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Mlle. Rose.
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MIRVAL, vieillard aimable, ami de Sophie.
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M. Racine.
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SAINVILLE, neveu de Mirval, sous le nom d'Armand.
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M. Guénée.
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LISE, suivante de madame Demircourt
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Mlle. Aldegonde.
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GERMAIN, valet de Sainville.
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M. Angot.
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La scène se passe dans une Auberge, à quelques lieues de Paris.
Le décor est celui d'une salle d'hôtel garni : d'un côté, un grand paravent, indispensable pour cacher Sainville, de l'autre, de quoi écrire (Sophie proposera à Mirval de signer un acte notarié...).
Courrier des spectacles, n° 3274 du 17 janvier 1806, p. 2 :
[Le titre de la pièce réunit deux points importants du théâtre comique, le mariage (en général au moins un par pièce, et l'hôtel de la Poste, lieu de rencontre commode permettant de faire se croiser toute sorte de gens. Le critique est plutôt gentil avec une pièce au fonds léger et au style peu soigné, mais où « on remarque quelques jolies scènes et des détails agréables » : la pièce est gaie et elle a réussi. Il n'y a plus qu'à résumer une intrigue sans originalité, associant oncle (dans la brochure, il devient un ami de la jeune veuve) et jeune veuve, paravent permettant à l'amoureux (devenu dans la brochure le neveu de Mirval) de souffler à son oncle ce qu'il doit dire, quiproquo de l'oncle incapable de se faire comprendre au point de se proposer comme mari à la place de son neveu, et dénouement conforme à ce qu'on prévoyait depuis le début. L'auteur est cité : sa pièce pourra reparaître.]
Théâtre des Elèves.
Rue de Thionville.
Depuis quelques jours, on donne à ce théâtre une petite comédie intitulée : le Mariage en poste. Ce mariage ratifié par le public à la première représentation, n’a point été cassé a la seconde. Le fonds en est léger, et le style pourroit être plus soigné : mais on y remarque quelques jolies scènes et des détails agréables. En un mot, l’auteur a réussi, en repandant de la gaité dans son ouvrage.
Florville, amoureux d’une jeune veuve, arrive en même tems qu’elle à l’hôtellerie de la Poste. Mirval, oncle de Florville, qui vient au-devant de la veuve, et veut lui faire épouser son neveu, se trouve fort embarrassé pour lui en faire la proposition. Florville, derrière un paravent , lui souffle tout ce qu’il a à dire, mais le bonhomme s’explique si mal, qu’il finit par se proposer lui-même pour époux à la veuve, qui s’amuse beaucoup de l’embarras des deux personnages. Florville, après être resté quelque tems sur les épines, finit par se montrer ; 1a veuve rit un peu à ses dépens, et cependant consent à l'épouser. L'auteur est M. Décour.
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