Créer un site internet

Le Meunier et le Chansonnier

Le Meunier et le Chansonnier, vaudeville en un acte, suivi d’un divertissement de circonstance, de Barré, Radet et Desfontaines, 31 mars 1810.

Théâtre du Vaudeville.

Almanach des Muses 1811.

 

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1810, volume II, p. 362 :

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

Le Meunier et le Chansonnier, vaudeville en un acte, suivi d'un divertissement de circonstance, joué le samedi 31 mars.

Robert, meunier allemand, a une jolie fille nommée Nanci, qui aime Francœur, grenadier français. Profitant de l'éloignement de ce militaire, Farineck, garçon meunier, fait écrire par le Chansonnier des lettres qui ont pour but de brouiller les amans. Des maraudeurs troublent la fête préparée pour célébrer dans le village l'union de la France et de l’Autriche ; mais Francœur revient, fait fuir les pillards, et retrouve fidèle contre son attente sa Nanci, qu'il épouse. La fête a lieu, tous les habitans se livrent à la joie que leur cause le mariage de Napoléon et de Marie Louise, pour lequel le Chansonnier a fait des couplets. Les auteurs sont MM. BARRÉ, RADET et DESFONTAINES.

Mercure de France, tome quarante-unième (1810), CCCCLV (Samedi 7 Avril 1810), p. 376-377 :

[Au sein d'un article qui évoque la contribution des divers théâtres aux fêtes marquant le mariage de Napoléon et de Marie-Louise :]

Les aimables chansonniers du Vaudeville ne s'étaient point bornés à des scènes ajoutées ; la facilité de leur genre et de leur talent promettait une pièce nouvelle, et ils ont rempli l'attente du public par un joli vaudeville en un acte, le Meunier et le Chansonnier, dont voici la courte analyse:

Robert, meunier bavarois, et Nanci sa fille ont sauvé la vie, dans la dernière campagne, à Francœur, grenadier français : une inclination mutuelle s'est développée entre lui et Nanci, mais son régiment est appelé ailleurs et il est obligé de suivre ses drapeaux. Farineck, garde-moulin de Robert, aime aussi l'aimable meunière ; il profite de l'absence de Francœur pour lui persuader qu'il est infidèle, et suppose une lettre dans laquelle on annonce même qu'il s'est marié à Madrid. Sur ces entrefaites une troupe de maraudeurs arrive dans le village et s'apprête à le mettre à contribution, mais un détachement français qui survient les force à la retraite ; ce détachement est commandé par Francœur, qui revient plus amoureux que jamais ; sa justification est facile ; Robert consent à l'unir à Nanci, et le départ des maraudeurs permet de célébrer le mariage de Napoléon et de Marie-Louise, par une fête que leur présence avait suspendue. C'est dans ce divertissement que les auteurs ont placé des couplets qui tous ont été vivement applaudis. Celui que nous allons citer a été demandé avec autant d'empressement à la troisième représentation qu'à la première.

AlR : De la Sentinelle.

De deux pays divisés trop long-tems
Les écussons ici sont joints ensemble ;
Tous deux brillans et de gloire éclatans,
Sous l'olivier, le myrte les rassemble
        En dépit du jaloux Anglais.
        Par les nœuds les plus respectables,
        Et sous l'égide de la paix,
        Deux grands Etats sont pour jamais,
        Oui pour jamais, inséparables.

Les auteurs de cette pièce ingénieuse sont MM. Barré; Radet et Desfontaines.

Ajouter un commentaire

Anti-spam