Les Mœurs de l'ancien régime, ou les Suites du libertinage

Les Mœurs de l'ancien régime, ou les Suites du libertinage, drame en 5 actes, en vers, de Fenouillot de Falbaire, 4 prairial an 2 [23 mai 1794].

Théâtre de la République.

Titre :

Mœurs de l'ancien régime (les), ou les Suites du libertinage

Genre

drame

Nombre d'actes :

5

Vers / prose

en vers

Musique :

non

Date de création :

4 prairial an 2 [23 mai 1794]

Théâtre :

Théâtre de la République

Auteur(s) des paroles :

Fenouillot de Falbaire

Almanach des Muses 1795.

Ouvrage joué, il y a 18 ans, à la comédie Française, sous le titre d'Ecole desMœurs. Il a eu un peu plus de succès sous le nouveau titre.

[La base César signale en effet l'existence, en 1776, de cette pièce, mais elle n'a pas été jouée à la Comédie française (une seule représentation signalée, le 13 mai 1776, à la Salle des machines) ; et elle n'attribue pas la nouvelle pièce, dont elle omet le sous-titre, à Fenouillot de Falbaire : elle est d'auteur inconnu].

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-troisième année, tome VIII (août 1794), p. 327-328 :

[Le compte rendu fait une large place à l’histoire de la pièce, déjà jouée sous l’ancien régime, et qui n’avait pas eu de succès dans une société corrompue. Le succès a été meilleur sous le nouveau régime, mais les défauts ne manquent pourtant pas : « des longueurs, des entrées & des sorties peu motivées, une trop grande redondance d'idées, & des réminiscences : l'intérêt y est trop noyé dans des détails de diction, & le plan en auroit pu être plus resserré pour produire plus d'effet : le style n'offre pas non plus ce soin, cette pureté qu'on auroit pu attendre de l'auteur de l'Honnête criminel ». En compensation, « le but moral en est excellent, & l'ouvrage est un tableau fidele des vices qui infectoient autrefois la soçiété, & des excès auxquels se livroient des gens que les plus vils préjugés & l'exemple d'un gouvernement dissolu autorisoient à tout faire », et c’est ce but moral qui est le plus important, bien sûr.]

THÉÂTRE DE LA RÉPUBLIQUE, RUE DE LA LOI.

Des mœurs de l'ancien régime, ou les Suites du libertinage, drame.

Ce n'est pas assez que de faire briller aux yeux d'un peuple qui se régénere, le bonheur dont il va jouir sous un régime qui lui rend la liberté, les mœurs & la vertu; il faut encore lui offrir quelquefois le tableau hideux de l'esclavage sous lequel il gémissoit, & lui faire sonder l'abîme d'où il vient de se retirer par son courage & sa force toute-puissante : tel est sans doute le motif qui a engagé M. Fenouillot-Falbaire, auteur de l'Honnête criminel, &c. de remettre au théatre son Ecole des mœurs, sous le titre des Mœurs de l'ancien régime, ou les Excès du libertinage, drame en cinq actes & en vers. Cet ouvrage, joué il y a 18 ans au théatre dit françois, n'y jouit pas d'un long succès. Les hommes les plus immoraux sont toujours les premiers à crier à l'immoralité ; & l'école des mœurs, en offrant à une cour corrompue le tableau de ses vices, ne devoit pas s'attendre à mériter ses applaudissemens. Cet ouvrage, retouché depuis par son auteur, étoit sûr de réussir davantage sous le regne des mœurs & de la liberté : aussi a-t-il été très-applaudi sur ce théatre. Le public y a trouvé cependant des longueurs, des entrées & des sorties peu motivées, une trop grande redondance d'idées, & des réminiscences : l'intérêt y est trop noyé dans des détails de diction, & le plan en auroit pu être plus resserré pour produire plus d'effet : le style n'offre pas non plus ce soin, cette pureté qu'on auroit pu attendre de l'auteur de l'Honnête criminel ; mais le but moral en est excellent, & l'ouvrage est un tableau fidele des vices qui infectoient autrefois la soçiété, & des excès auxquels se livroient des gens que les plus vils préjugés & l'exemple d'un gouvernement dissolu autorisoient à tout faire. Le public a demandé l'auteur, M. Fenouillot-Falbaire, qu'on lui a nommé, & qui ne s'est pas présenté.

(Annonces & avis divers.)                 

D'après la base César, la pièce (qui n'a plus de sous-titre) est d'auteur inconnu et a été jouée 9 fois au Théâtre français de la rue de Richelieu, du 23 mai au 6 juillet 1794.

 

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