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Les Méprises par les noms

Les Méprises par les noms, vaudeville en un acte, de Maillot, 11 brumaire an 12 [3 novembre 1803].

Théâtre de la Gaîté

Deux autres représentations repérées, le 12 et le 13 brumaire an 12 [4 et 5 novembre 1803]. Et c'est tout.

Courrier des spectacles, n° 2436 du 14 brumaire an 12 [6 novembre 1803] :

[Le compte rendu n'est pas beaucoup plus intelligible que la pièce, accusée d'être embrouillée et inintelligible. On comprend simplement qu'elle reprend les personnages de Beaumarchais pour les placer dans de nouvelles situations. Mais le résultat est jugé « mesquin, ridicule et défiguré ». L'ajout de couplets et de chants n'est pas plus heureux, leur versification étant jugée sévèrement. Il n'y a pas grand chose à sauver dans cette pièce, mais l'auteur, à la grande surprise du critique a été demandé.]

Théâtre de la Gaîté.

Les Méprises par noms.

La plus grande méprise qui nous ait frappés à cette représentation, c'est celle qu'ont faite et l'auteur qui a écrit la piece, et l'administration qui l'a reçue. Ce n'étoit pas assez que Beaumarchais eût placé son Figaro dans une et mille situations, et pour ainsi dire epuisé la matiere, ce héros d'intrigue reparoît encore. Mais grace au pinceau qui l'a esquissé il est ici mesquin, ridicule et défiguré. On ne s'en est pas tenu là, on l'a fait chanter, lui, le comte Almaviva, Basile, Chérubin, etc. ; mais quels chants et quels couplets ! Qu'on en juge par ce vers qui termine l'un d'eux :

Nonobstant toute résistance.

La prose vaut un peu mieux quelquefois, quoi qu'elle soit souvent incorrecte.

Quant au fonds, l'ouvrage est embrouillé, inintelligible ; une seule scene pouvoit être plaisante. Le comte Almaviva déclarant son amour à Chérubin, qu'il prend dans l'obscurité pour une amante déguisée, offroit un peu de comique; mais le reste de la piece est si froid, que le public n'y a pris aucun intérêt.

Cela n'a pas empêché de demander l'auteur : c'est M. Maillot.

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