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Madame de Valnoir, ou l'École des familles

Madame de Valnoir, ou l'École des familles, mélodrame en trois actes et en prose, de Ch.-Paul de Kock, musique de Quaisain et Lanusse, ballet de Millot, 23 mars 1814.

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Titre :

Madame de Valnoir, ou l’Ecole des familles

Genre

mélodrame

Nombre d'actes :

3

Vers ou prose ,

en prose

Musique :

oui

Date de création :

23 mars 1814

Théâtre :

Théâtre de l’Ambigu-Comique

Auteur(s) des paroles :

Ch.-Paul de Kock

Compositeur(s) :

Quaisain et Lanusse

Chorégraphe(s) :

Millot

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Gardy, 1814 :

Madame de Valnoir, mélodrame en trois actes et en prose, Tiré du Roman de M. Ducray-Duminil, Par M. Ch.-Paul Dekock, Musique de MM. Quaisain et Lanusse ; Ballet de M. Millot. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l’Ambigu-Comique, le 23 Mars 1814.

Mémorial dramatique ou Almanach théâtral pour l’an 1815, neuvième année, p. 178-180 :

[Fort long compte-rendu (le Mémorial dramatique n’est pas souvent aussi prolixe) pour un mélodrame sans grand spectacle, puisqu'il s’agit d’une sombre intrigue familiale, avec tout ce qu’il faut d’hypocrisie, de fausseté, mais aussi de vertu. Intrigue sans grande originalité, que le public n’a pas vraiment appréciée : « de vives improbations », mais elles n’ont pas empêché que l’auteur soit nommé. D’où la perplexité finale...]

MADAME DE VALNOIR, ou L'ECOLE DES FAMILLES, mélodrame en trois actes, par M. Lekok. (26 mars.)

Tartuffe femelle, Madame de Valnoir, s'est emparée de l'esprit du comte Albert, nouvel Orgon, qui lui croit toutes les vertus, tandis qu'elle a tous les vices. Elle a pris un tel empire sur le bonhomme, qu'elle est parvenue à faire éloigner Clary, sa fille, qu'elle a mis au couvent. Elle espère bien, dès qu'elle sera sa femme, pouvoir aussi renvoyer Angélique, sa nièce, et Satur[n]in, vieux domestique de confiance, dont la probité lui porte ombrage. Elle est secondée dans son entreprise, par M. de Sainte-Croix, chevalier d'industrie, à qui elle doit 50,000 fr., et par Pacôme, valet fourbe, qui fait le dévot, mais auquel le vin, qu'il aime passionnément, inspire la franchise la plus indiscrète. C'est en vain qu'on a tenté d'éclairer le comte sur cette intrigante ; il est sourd à la voix de l'amitié, et son aveuglement est complet. Cependant tout se réunit pour démasquer cette femme artificieuse : Timon, vieillard respectable, indigné de l'infâme conduite de sa fille (Madame de Valnoir), met Angélique dans sa confidence ; Angélique pourrait la perdre, en disant qu'elle n'est pas veuve d'un M. de Valnoir, qui n'a jamais existé ; que le chevalier Sainte-Croix , qu'elle voulait marier à Clary, est un misérable perdu de débauche, comme sa digne acolite ; ses diverses assertions pourraient être facilement vérifiées ; mais un secret de famille force Angélique à garder le silence. Son père, Evrard d'Ervil, frère du comte, a été frappé d'une injuste condamnation, qui pèse également sur toute la famille, et il ne peut reparaitre que lorsque l'arrêt sera rapporté. Angélique apprend toutes ces circonstances de la bouche même de son père et de Timon, ami d'Evrard.

Le trop confiant Albert a rendu Madame de Valnoir dépositaire de ce secret, et elle se propose d'en profiter dans le cas où ses projets échoueraient. Timon a écrit au Comte, pour l'engager instamment à éviter le piége que lut tend Madame de Valnoir, qu'il peint comme un monstre d'ingratitude et de fourberie. Albert déchire la lettre, et ne tient aucun compte de l'avis qu'il reçoit ; il se persuade que ce sont des ennemis de sa chère future. Dans une entrevue qu'il a ensuite avec elle, Timon, malgré ses menaces, ne peut la forcer à quitter le château, et l'on n'en prépare pas moins le mariage du Comte avec Madame de Valnoir. Clary, ramenée du couvent par Saturnin, rentre en grâce auprès de son père, et c'est Madame de Valnoir qui a l'honneur [de] cette de réconciliation. Cependant Pacôme, dans un de ses momens d'ivresse, a fait d'importantes révélations à Saturnin, qui s'empresse de les communiquer à son maitre : celui-ci qui commence à avoir quelques soupçons de la vérité, presse Angélique de les éclaircir ; mais fidèle aux recommandations qui lui ont été faites, elle s'obstine à se taire. Timon se présente enfin au Comte, qu'il aurait dû voir plutôt, car dès les premiers mots qu'il prononce contre sa fille, Albert croit tout ce qu'il dit, sans de plus amples informations ; avec lui, le dernier qui parle a raison. Les préparatifs de mariage sont aussitôt contre-mandés, et Madame de Valnoir, furieuse, fait usage des papiers de famille qu'elle a pris dans le secrétaire du Comte ; mais ses projets de vengeance tournent contre elle, elle est arrêtée, à la sollicitation de Timon, auquel on doit la révocation de l'arrêt qui avait frappé toute la famille du comte Albert. De vives improbations se sont fait entendre : mais l'auteur a été nommé ; l'ouvrage a-t-il réussi ?...

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