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Midi, ou un Coup-d'Œil sur l'an 8

Midi, ou un Coup-d'œil sur l'an 8, vaudeville en un acte de Georges Duval et Frédéric Gaetan, 16 brumaire an 9 [7 novembre 1800].

Théâtre des Troubadours

Almanach des Muses 1802

Courrier des spectacles, n° 1343 du 16 brumaire an 9 [7 novembre 1800], p. 3 :

[Ce n’est pas si fréquent, mais l’auteur de la pièce tient à mettre le public au courant du désaccord qu’il a avec la façon dont le Théâtre des Troubadours présente sa pièce : le titre donné sur l’affiche n’est pas celui qu’il veut lui donner.]

AU RÉDACTEUR.

On annonce aujourd’hui au théâtre des Troubadours la première représentation de Midi, ou Un Coup-d’œil sur l'an VIII. Quoique présentée à ce théâtre sous ce titre, des observations faites par quelques amis, mes réflexions sur la foiblesse de l’ouvrage, dont le titre sembloit annoncer quelque chose d’aussi piquant que la Revue de l'An VI, d’autres raisons enfin dont je ne devois aucun compte à l’administration, concoururent à en faire changer le titre et y substituer celui de Midi, ou Quelques Tableaux du Jour, qui répondoit d’ailleurs plus particulièrement a la pièce , dons laquelle il est très-peu question de l'An VIII. Cela fut fait d’accord avec mon collaborateur. La pièce fut affichée d’abord sous ce dernier titre, et changée le lendemain sans ma participation.

Hier, je défendis très-positivement d’annoncer la pièce sous le titre de Coup-d'œil sur l’An VIII, et malgré cela l’administration a persisté dans sa résolution.

Je prends la voie de votre journal pour instruire le public de cette conduite, afin que si l’on me reprochoit d’avoir pris un titre que je n’ai pas justifié, l’on ne puisse s’en prendre à moi.

G. D., l’un des Auteurs du Midi.

Courrier des spectacles, n° 1344 du 17 brumaire an 9 [8 novembre 1800], p. 3 :

[La première représentation de la pièce au titre contesté a comporté un prologue mal reçu par le public, et dont le critique ne dit rien. Mais la pièce a eu un beau succès, l’auteur ayant été demandé, mais ayant préféré garder un anonymat étonnant, puisque l’un des auteurs avait signé une lettre dans le journal du 16 brumaire, et indiquant qu’il n’était pas seul auteur. L’intrigue résumée ensuite n’a rien pour surprendre : un mariage à empêcher, deux amis s’y mettent et réussissent à tromper le père de la fiancée et son prétendant, pour qu’elle épouse leur ami, qu’elle aime et qui l’aime. Et le prétendant a l’élégance de renoncer à épouser sa fiancée, ce qui constitue le dénouement, dont on n’avait pas de raison de douter. Pièce à trois acteurs (masculins), sans intrigue, mais riche de « couplets la plûpart piquans et satiriques », dont plusieurs ont été redemandés. Il y en a un en particulier sur un sujet a-priori étonnant, l’éloge de l’abbé Delille. Mais l’auteur resté anonyme et connu de tous n’a pas à rougir de sa pièce, qui vaut bien ses autres productions.

Théâtre des Troubadours.

La contestation qui s’est élevée entre l’administration de ce théâtre et l’auteur de la pièce donnée hier pour la première fois, contestation dont le sujet a été expliqué dans notre numéro d’hier, a donné lieu à une espèce de prologue qui n’a pas été écouté favorablement. Il n’en a pas été de même de la pièce, elle a été fort applaudie, et l’auteur a été demandé : il a gardé l’anonyme.

M. de Bellevieu, habitant de Quimpercorentin, vient à Paris pour épouser la fille d’un particulier de cette ville, qui se voit forcée de renoncer pour lui à Bernave, qui a sçu lui plaire. Deux amis de ces jeunes amans forment le projet d’empêcher le mariage qui s’oppose à leurs vœux. Ils ont fait promettre au père de signer le contrat de mariage de sa fille avec Bernave, si Bellevieu n’est point arrivé avant midi. Ils se rendent à l’auberge où arrive la voiture de Quimper, et parviennent sous différens travestissemens â retenir le provincial jusqu’à ce que midi soit sonné. Après avoir réussi dans ce projet, ils le déterminent à prendre bravement son parti.

Cette bluette à trois acteurs ne présente point d’intrigue, mais elle est remplie de couplets la plûpart piquans et satiriques. Plusieurs ont été répétés. De ce nombre en est un d’un genre différent des autres, car il contient un très-joli éloge de l’abbé Delille. Des raisons particulières ont sans doute engagé l’auteur à garder l’anonyme. Son ouvrage n’est cependant pas, quant à l’esprit indigne, d’être cité après ceux qu’on a déjà de lui.

Journal général de la littérature de France, quatrième année (1801), n° 3 (ventose an IX [février-mars 1801]), p. 83 :

Midi, ou un Coup-d'Œil sur l'an 8, vaudeville en un acte, par G. Duval et Frédéric Gaetan. 44 p. in-8, même adresse [rue Germain l'Auxerrois, n° 44]. 1 fr. 20 c.

Annuaire de la librairie, par Guillaume Fleischer, première année, Paris, an X – 1802, p. 582 :

773. Midi, ou un Coup-d'Œil sur l'an 8, vaudeville épisodique en un acte ; représenté, pour la première fois sur le Théâtre des Troubadours, le 16 Brumaire an 9. Par Georges Duval et Frédéric Gaétan. – In-8° de 44 pag. An 9. – Prix : 1 fr. 20 c. et 1 fr. c. franc de port. – Paris, au Magasin de pièces de théâtre.

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