Mon Cousin Lalure

Mon Cousin Lalure, comédie mêlée de couplets (vaudeville) en un acte, de Georges Duval et Edmond (Amelot), 19 mars 1812.

Théâtre des Variétés.

Le catalogue de la BNF hésite entre Mon cousin Lalure et Mon cousin Lahure. Mais c'est bien Lalure le bon titre.

Almanach des Muses 1813.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez M.me Masson, 1812 :

Mon cousin Lalure, comédie en un acte, mêlée de couplets ; Par MM. Georges Duval et Edmond. Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre des Variétés, le 19 mars 1812.

A ne pas confondre avec la pièce homonyme de M. Montigny, jouée en 1822.

Journal de Paris, n° 80 du 20 mars 1812, p. 1-2 :

[Le compte rendu de la pièce nouvelle est très négatif, et le critique s'amuse à imiter le style de la pièce, enchaînement de calembours d'un goût douteux autour de la profession du personnage principal, coutelier. Il accumule donc les calembours tranchants, avant de dire que la pièce n'est pas digne de l'auteur, honorablement connu, et qui a été nommé.

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

Première représentation de Mon cousin Lalure.

Un coutelier de Moulins a naturalisé à Paris sa fabrique de couteaux, ciseaux, etc. : mais il a voulu trancher du grand , et le marchand de rasoirs est bientôt rasé. Il est poursuivi pour une dette de 60 mille francs, et compte, pour la payer, sur la dot de sa cousine Cécile que lui a promise en mariage Mme de Mortefeuilie , tante de la jeune personne.

M. Lalure est un petit roué qui se promet de donner des coups de canif dans son contrat. II signe d’avance une déclaration d’amour à une soubrette, et choisit pour pupitre le couvercle d’un puits, pour que son style ait plus de fraîcheur ; mais l’étourdi donne à la fois la preuve de son inconstance et de son inconduite ; car il écrit le billet doux au revers de la signification de jugement.

Ce coutelier qui n’a guère le fil a de plus le malheur de tomber dans un puits, il en sort comme d'un bain de vapeurs, pour voir sa future épouser son rival ; il s’en venge par quelques impertinences ; vous me piquez, lui dit Mme de Mortefeuille. — C’est permis à un cousin..... Et voilà mon cousin Lalure.

J’ai écrit l’analyse du style de la pièce ; mais je n’ai pu l’imiter que faiblement, il est en calembours et en rébus d’une force décourageante.

L’auteur n’avait sans doute pas prétendu aux suffrages des gens de goût ; ce n'était pas là le souci de sa pensée. . Il aura donc été moins sensible à quelques sifflets qu’aux applaudissement des cousins que Lalure a trouvés au parterre.

L'ouvrage n’est pas digne de son auteur : tel est l’arrêt. Il dira peut-être quel chien d'arrêt !Il a fallu que j’entendisse bien distinctement le nom de M. Georges Duval pour croire que celte pièce fût de celui à qui l'on doit la charmante comédie du Retour au Comptoir.

A.          

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1812, tome II, p. 157-158 :

[Le critique a choisi de rédiger son article dans le « style de la pièce », et ce n’est pas pour flatter les auteurs (dont l’un est anonyme : c’est la brochure qui donnera son nom).]

Mon Cousin Lalure, vaudeville joué le 19 mars.

Un coutelier de Moulins a naturalisé à Paris sa fabrique de couteaux ; mais il a voulu trancher du grand, et le marchand de rasoirs est bientôt rasé. Il est poursuivi pour une dette de 60,000 francs, et compte, pour la payer, sur la dot de sa cousine Cécile, que lui a promise en mariage Madame de Mortefeuille, tante de la jeune personne.

M. Lalure est un petit roué , qui se promet de donner des coups de canif dans son contrat. Il signe d'avance une déclaration d'amour à une soubrette, et choisit pour pupitre le couvercle d'un puits, pour que son style ait plus de fraîcheur ; mais l'étourdi donne à la fois la preuve de son inconstance et de son inconduite : car il écrit le billet doux au revers de la signification de jugement.

Ce coutelier, qui n'a guères le fil, a de plus le malheur de tomber dans un puits, il en sort pour voir sa future épouser son rival ; il s'en venge par quelques impertinences ; vous me piquez, lui dit Madame de Mortefeuille. – C'est permis à un cousin. – Voilà mon cousin Lalure. L'analyse est écrite du style de la pièce.

Les auteurs sont, MM. G. Duval et ***.

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