Monsieur Brouillon, ou l’Ami de tout le monde

Monsieur Brouillon, ou l’Ami de tout le monde, comédie en un acte, en prose, de Francis, 22 septembre 1813.

Théâtre des Variétés.

Titre :

Monsieur Brouillon, ou l’Ami de tout le monde

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

22 septembre 1813

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Francis (Leroi d’Allarde)

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1813 :

Monsieur Brouillon, ou l’Ami de tout le monde, comédie en un acte, en prose, Par M. Francis ; Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 23 septembre 1813.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome V, p. 442-443 :

[Le compte rendu commence par une mise en garde : la petite comédie est presque une comédie de caractère, et l’emprunt comme sous-titre du titre d’une comédie de Picard est un choix contestable (il entretient l’ambiguïté). Il continue en montrant que la pièce emprunte à plusieurs sources. La présentation du personnage principal (un homme qui se brouille avec tous) amène une critique sévère de la pièce. D’abord, le caractère du personnage est « toujours annoncé en récit, et jamais développé en action » : il aurait fallu le montrer confronté aux autres. Et puis le dénouement est « en contradiction avec l'idée première de la pièce » (toutes les querelles suscitées par M. Brouillon s’apaisent trop facilement. Le dialogue est qualifié également de « lent et froid ». La pièce n’a échappé à la chute que grâce au talent d’un acteur.]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

Monsieur Brouillon, ou l'Ami de tout le monde, comédie en un acte, jouée le 22 septembre.

C'est presque un caractère que l'auteur a voulu dessiner. Le second titre est celui d'une comédie de M. Picard, et cette considération pouvoit engager l'auteur de la pièce nouvelle à se contenter du premier.

Son M. Brouillon offre d'abord une nuance du Tracassier; on lui trouve aussi un trait de ressemblance avec l’Officieux maladroit. C'est un homme qui, avec les meilleures intentions du monde, et les plus grandes précautions pour n'entrer jamais dans les affaires de personne, ne peut quitter une maison sans y laisser une dispute, un duel, un procès et un divorce. Telle est l'idée que l'auteur a essayé de donner de son Brouillon. Le plus grand défaut de la pièce est que le caractère principal est toujours annoncé en récit, et jamais développé en action. Les contradictions dans lesquelles doit nécessairement tomber celui qui veut rester l’ami de tout le monde, pouvoient amener une scène où chacun auroit rejeté sur lui ses propres torts, en les attribuant à ses insinuations.

Le dénouement présente une contradiction avec l'idée première de la pièce. Brouillon concilie tout, pacifie tout, sans qu'on lui fasse une observation, sans qu'on lui adresse un reproche. Le dialogue de la pièce nouvelle est lent et froid. Quelques marques d'improbation ont fait craindre un instant que le parterre ne se brouillât avec M. Brouillon ; mais Potier a eu le talent d'affoiblir le mécontentement prêt à éclater. C'est à lui que M. FRANCIS doit d'avoir été nommé.

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