La Nouvelle inattendue ou la Reprise de l'Italie

La Nouvelle inattendue ou la Reprise de l’Italie, vaudeville-impromptu en un acte, de Bonel, 12 messidor an 8 [1er juillet 1800].

Théâtre des Troubadours

Titre :

Nouvelle inattendue ou la reprise de l’Italie (la)

Genre

vaudeville-impromptu

Nombre d'actes :

1

Vers ou prose ,

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

12 messidor an 8 (1er juillet 1800)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Bonel

Almanach des Muses 1801

Pièce de circonstance.

Point de fonds ; de très-jolis couplets.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, de l'Imprimerie de S.-A. Hugelet, an VIII :

La Nouvelle inattendue, ou la Reprise de l'Italie ; Vaudeville-Impromptu en un acte, du citoyen Bonel. Représenté pour la première fois, sur le Théâtre des Troubadours, En présence du Consul Cambacérès, Le 12 Messidor an 8.

Cette pièce a été jouée deux fois le jour de sa première représentation.

Courrier des spectacles, n° 1215 du 13 messidor an 8 [2 juillet 1800], p. 2 :

[Un véritable triomphe ! Le critique n’avait jamais vu ça (c’est du moins ce qu’il dit), il a même fallu la redonner, le public l’exigeant, pour que Cambacérès arrivé à la fin puisse la voir. Mais il faudra attendre le lendemain pour lire les couplets, annoncés comme « très-jolis ».]

Théâtre des Troubadours.

Ou n’a peut-être jamais vu un succès plus brillant que celui qu’obtint hier la Nouvelle inattendue, impromptu-vaudeville fait à l’occasion des triomphes de l’armée française en Italie, et qui eut deux représentations en une heure. L’enthousiasme l’a fait naître, l’enthousiasme l’a accueilli avec transport, et l’enthousiasme l’a redemandé.

Le second Consul Cambacérès arrivoit au moment où l’actrice alloit chanter le couplet au public ; les cris : la pièce ! la pièce ! une seconde représentation de là pièce ! se firent entendre de toutes parts, et les acteurs secondant de leur zèle les vœux du public, la seconde représentation eut lieu par égard pour le magistrat qui avoit été privé de la première.

Le cadre de cette bluette est peu de chose, mais il renferme de très-jolis couplets que nous ne pourrons citer que dans le prochain numéro.

L’auteur a été vivement demandé , c’est le citoyen Bonet.

F. J. B. P. G* *.

Courrier des spectacles, n° 1217 du 15 messidor an 8 [4 juillet 1800], p. 2 :

[Deuxième article promis. Un rapide résumé de l’intrigue : c’est bien un « fonds léger ». Puis deux couplets, « vivement redemandés », et plutôt flatteurs pour les Français et surtout leur chef bien aimé.]

Théâtre des Troubadours.

Un jeune homme italien réfugié en France, traversé dans ses amours, apprend la nouvelle que son pays est rendu à la liberté, et qu’il est rétabli dans ses biens. Son rival, dont les vils procédés sont découverts, lui abandonne la possession de son amante. Tel est le fonds léger intitulé : la Nouvelle inattendue, qui a été embelli par les plus jolis couplets, parmi lesquels ceux-ci ont été vivement redemandés.

Air : La Comédie est un miroir.

On peut chercher à dénigrer
Par une affreuse médisance
Celui qui cherche à réparer
Nos malheurs par la bienfaisance.
Par l’intrigue jamais séduit,
A bien des gens il doit déplaire ;
Car ce n'est qu’aux arbres à fruit,
Que les amans jettent la pierre.

Air : Si Pauline est dans l'indigence.

On vit dans mainte circonstance
Tous ces orateurs courageux
Parler de combats, de vaillance,
Mais rester paisibles chez eux.
Ah ! pour augmenter leur richesse
Aux dépens de tous les Français,
Ici nous les vîmes sans cesse
A nos vœux refuser la paix.

F. J. B. P. G* *.

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-neuvième année, tome XI, THERMIDOR, an 8, p. 193-194 :

[On n’apprend pas grand chose sur la pièce dans ce compte rendu, sinon que c’est une « bluette, qui manque de fond ». Son succès est rapporté à la qualité de ses couplets et des allusions qu’ils contiennent au premier consul. Pour l’essentiel, le critique cite des couplets dont on peut remarquer les allusions politiques. La fin du compte rendu est consacrée au déroulement de la première représentation, à la gloire du pouvoir exécutif. On ne sait pas ce qu’est la nouvelle inattendue (on peut penser tout de même que c’est une belle victoire aux environs de Gênes...), mais on sait que c’est l'œuvre du citoyen Bonel.]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

La Nouvelle inattendue.

Ce vaudeville a obtenu dernièrement un grand succès. Cette bluette, qui manque de fond dédommage de ce .défaut par plusieurs couplets bien tournés, & par des allusions très-ingénieuses en l'honneur du premier consul : toutes ces allusions ont été applaudies avec transport ; tous ces couplets ont été redemandés. Nous regrettons de ne pouvoir citer que les suivans :

Air: La Comédie tjï un Miroir.

On peut chercher à dénigrer.
Par une affreuse médisance.
Celui qui cherche à réparer
Nos malheurs par la bienfaisance ;
Jamais par l'intrigue séduit,
A-bien des gens il doit déplaire,
Car ce n'est qu'aux arbres à fruits
Que les enfans jettent la pierre.

Un officier français raconte la bataille décisive gagnée par le premier consul.

Air du Pas redoublé.

Il falloit voir tous nos soldats.,
        Conduits par la Victoire,
Courir au milieu des combats,
        Se disputer la gloire ;
J'ai tant de héros à citer
        A votre ame charmée,
Qu'il faut, pour n'en point excepter,
        Nommer toute l'aimée.

Air de la Clef forée.

Aussi brave qu'il est humain,
Ne respirant que pour la gloire,
Le soldat s'arrête soudain,
Quand il est sûr de la Victoire ;
Sensible au sort du malheureux,
Sans lui faire sentir ses chaînes i
Le Français toujours généreux
Met son ennemi hors de Gènes.

Cette représentation a offert une particularité dont nous n'avions eu que peu d'exemples, & qui prouve à quel degré d'enthousiasme les bienfaits d'un gouvernement juste & GRAND peuvent porter l’esprit public ; le consul Cambacérès étant arrivé au spectacle à l'instant où l'on finissoit la pièce nouvelle, tout le public l'a redemandée, & la pièce a été aussitôt recommencée, au milieu des plus vifs applaudissement.

L'auteur a été nommé & amené sur la scène; c'est le C. Bonel.

Le Porte-feuille français Pour l'An IX (1801) (deuxième année), p. 248-249, dit que l'impromptu a été « fait après la bataille de Maringo », qu'il a été joué le 15 Messidor (la brochure donne le 12, l'Almanach des Muses, le 14) ; et il ajoute que « cette pièce n'a eu que très-peu de représentations ».

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