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La Nouvelle pupille

La Nouvelle pupille, bluette allégorique en un acte, d'Armand-François Chateauvieux et Hector Chaussier, et Armand Croizette, 28 brumaire an 8 [19 novembre 1799].

Théâtre de la Gaîté.

Le Courrier des spectacles ne donne pas le programme du théâtre de la Gaîté le 28 brumaire, mais il propose un compte rendu le lendemain 29 brumaire : pas de doute sur la date de création.

Courrier des spectacles, n° 991 du 29 brumaire an 8 [20 novembre 1799], p. 2 :

[La pièce a connu le succès, et le critique insiste sur le caractère allégorique, c'est-à-dire allusif de ce que raconte l'intrigue, la pièce étant jouée quelques jours après les événements des 18 et 19 brumaire an 8. Ces « allusions piquantes » ont fait passer « des négligences et quelques invraisemblances ». Le résumé de l'intrigue consiste à souligner les méfaits d'une série de personnages au nom censé être transparent, et à opposer l'action positive d'un certain Lody, qui porte le nom d'un pont célèbre suite à la victoire de Bonaparte en 1796, « guerrier fameux » « qu'on avait éloigné ». Succès donc ; « beaucoup de plaisir » pour les spectateurs, et nom des auteurs (avec une petite « erreur » sur le nom « Charles Armand », qu'on identifie à Armand Croizette).]

Théâtre de la Gaité.

On a hier applaudi à ce théâtre une bluette allégorique, sous le titre de la Nouvelle Pupille, qui offre plusieurs allusions piquantes, et en qui le mérite de l’a-propos fait oublier des négligences et quelques invraisemblances.

Les biens de la jeune Francia sont confiés à la tutelle de Lebon, qui s’est associé l’Ancien et Lejeune : ce dernier s'est déjà beaucoup enrichi des dépouilles de la Pupille ; mais Lody, que l’on avoit éloigné, Lody, guerrier fameux, arrive et va tout réparer. Lejeune veut enlever Francia : Lody accourt, la délivre et fait arrêter le ravisseur.

On voit assez quels personnages les auteurs nous ont voulu peindre sous ces dénominations.

Cette pièce a fait beaucoup de plaisir. Les auteurs sont les citoyens Charles Armand, Châteauvieux et Hector Chaussier.

G.          

Louis-Henry Lecomte, qui reprend entièrement cet article dans son Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris, 1900), p. 52, dit que la pièce, qui n'a pas été imprimée, a été fort bien comprise par le public « avec une évidente satisfaction ». Mais Lecomte aurait mieux fait d'éclairer ses lecteurs sur ce que cachent les noms. Lebon ? L'Ancien ? Lejeune ?

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