Le Naufrage pour rire, ou le Coche d'Auxerre

Le Naufrage pour rire, ou le Coche d'Auxerre, vaudeville en un acte, de Marc-Antoine Désaugiers, 22 messidor an 12 [11 juillet 1804].

Théâtre Montansier

Almanach des Muses 1805

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Mad. Cavanagh, an XIII (1804) :

Le Naufrage pour rire, ou le coche d'Auxerre, vaudeville en un acte, par M. Désaugiers ; Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Montansier, le 23 Prairial an 12.

La date proposée par la brochure n'est pas exacte.

Courrier des spectacles, n° 2693 du 23 messidor an 12 [12 juillet 1804], p. 2 :

[La pièce n’a pas connu le succès, et le critique s’amuse à se moquer en multipliant les images maritimes pour ridiculiser cette histoire de navigation sur l’Yonne. Mais elle peut être sauvée, si l’auteur, qui n’a pas été demandé, mais que le critique connaît de façon évidente, y fait les modifications nécessaires, que le public lui a dictées par ses sifflets : il faut garder les couplets, « tournés avec esprit », mais éliminer niaiseries, calembours et « détails plus que libres ». L’intrigue est construite sur une ruse : on fait croire au fiancé venu chez son futur beau-père, ennemi des Anglais, qu’il a débarqué en Angleterre : le pauvre garçon, qui se croit prisonnier, en fait bien sûr l’éloge. On se débarrasse de lui en le renvoyant chez lui enfermé dans une malle. La dernière indication ests ans appel : « l’auteur n’a pas été demandé ».]

Théâtre Montansier.

Première représentation du Naufrage pour rire, ou le Coche d'Auxerre.

Le Coche d’Auxerre n’a pas été hier très-heureux dans sa traversée, et peu s’en est fallu que le Naufrage pour rire ne devînt un naufrage réel. Les vents contraires se sont élevés avec assez de violence, et malgré les manœuvres habiles du pilote, le Coche manqua plus d’une fois de chavirer ; mais enfin il a vu terre et est entré dans le port, non sans avoir reçu des avaries considérables qui exigeoient de promptes réparations. On peut à ce sujet s’en fier à l’auteur, il a de l’esprit, et saura mettre son ouvrage en état de marcher dorénavant sans obstacle. On y a remarqué beaucoup d’imagination, incidens sur incidens, des couplets tournés avec esprit, et l’on a applaudi D’un autre côté on a entendu des niaiseries, des calembourgs, des détails plus que libres, et on a sifflé. Qu’il conserve ce qui a plu, qu’il change ou qu’il retranche ce qui a déplu, et il aura gain de cause.

M. Richard d’Auxerre, ancien marin, ennemi des Anglais, dont il n’a pas eu à se louer pendant sa captivité, attend pour gendre M. Bouffonnet de Montargis. Forlis, jeune officier en garnison à Auxerre, a envoyé au-devant du futur son valet, nommé Germain, qui sest emparé de son esprit, et s’est mis à son service pour mieux le tromper. En débarquant à Auxerre, il lui fait croire que le vent a poussé le vaisseau en Angleterre. et qu’ils sont à Londres. Bouffonnet, arrivé chez monsieur Richard, se croit prisonnier, et pour flatter ce père, qu’il croit être gouverneur de la forteresse, il fait l’éloge de l’Angleterre, ce qui indispose M. Richard contre lui.

Cependant Forlis feint d’avoir récouvré la liberté par échange, il engage Bouffonnet à profiter d’une de ses malles pour retourner avec lui incognitò en France.

Le provincial suit ce conseil, se couche dans la malle, et c’est dans cette attitude que Forlis le fait voir à M. Richard, qui renonce à. ses projets de mariage, et donne à l’officier la main de sa fille Ernestine. L’auteur n’a pas été demandé.

G***.

L'Opinion du parterre, septième année, 1810, p. 336, signale la reprise de la pièce le 29 juillet 1809.

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