Le Nid d'Amours ou les Amours vengés, opéra d'Eugène Hus, musique de Gauthier, ballets de Borda, 17 fructidor an 6 [3 septembre 1798].
Théâtre des Jeunes Artistes.
La base César fait précéder la première représentation parisienne d'une représentation donnée en 1795 au Théâtre de Bordeaux, mais sans date précise.
Courrier des spectacles, n° 560 du 18 fructidor an 6 [4 septembre 1798], p. 2-3 :
[Le compte rendu est presque entièrement réduit au résumé d'une intrigue anacréontique sans surprise. On saura seulement que la pièce a eu « un succès brillant et mérité, que c'est une « jolie pièce » dont les auteurs sont nommés.]
Théâtre des Jeunes Artistes.
Un succès brillant et mérité a couronné le Nid d’Amours, opéra en un acte, donné hier pour la première fois à ce théâtre.
Thémire, nymphe de la suite de Diane, formant une guirlande pour Hylas, son amant, cueille une rose et découvre un nid d’Amours. Elle se prosterne, et est surprise dans cette posture par Diane qui la fait saisir, et qui, à la vue du nid, veut se venger sur ces êtres foibles. Elle saisit une paire de ciseaux, et profitant de leur sommeil, leur coupe les ailes, et leur enlève leurs arcs, leurs flèches et leurs carquois. A leur réveil, les amours veulent prendre leur essor ; mais leurs ailes coupées les retiennent. Cupidon veut savoir qui lui a joué ce tour. Des bergers et des bergères viennent en dansant célébrer les amours de Myrtil, dont deux bergères se disputent le cœur. C’est dans ces grouppes que Thêmire échappée à Diane, cherche un asyle. L’amour l’interroge, et elle lui avoue que c’est elle qui a découvert le joli nid ; mais que c'est Diane à qui ils doivent le traitement honteux qu’ils ont reçu.
L’amour jure de s’en venger, et désigne Myrtil comme devant servir sa vengeance. Tout se sépare à l’approche de Diane qui. revient de la chasse avec ses nymphes. L’amour se cache, et vient sans bruit frapper la déesse d’un trait, le seul qu’il ait retrouvé. Des faunes, à la voix de l’amour, dispersent les compagnes de Diane, qui restée seule avec l’amour, est bientôt laissée par lui en tête-à-tête avec Myrtil. Ce berger déclare son amour. La déesse irritée veut le percer ; mais la flèche se détourne et tombe à terre.
Il essaie les prières et les larmes, et la voyant inexorable, il ramasse la flèche et va se frapper, lorsque Diane l’arrête, et reconnoissant le pouvoir de l’Amour, adopte Myrtil pour son amant, et consent à l’hymen de Thémire et d’Hylas.
Les auteurs de cette jolie pièce sont les citoyens Hus pour les paroles, Gauthier pour la musique et Borda pour les ballets.
La base César connaît 31 représentations en 1798 à partir du 3 septembre, et 14 en 1799, au Théâtre des Jeunes Artistes, plus une représentation au Théâtre Molière en 1799. Et au-delà ?
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