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Nathan le sage ou le Juif philosophe

Nathan le sage ou le Juif philosophe, comédie héroïque en trois actes en prose, ornée de ballets, par M. C. Palmézeaux ; avec cette épigraphe :

Je déteste la violence en fait de religion, dans quelque parti qu'elle se trouve.

Pere Le Couroyer.

Paris, Ant. Beraud, imprim., rue Mazarine, n° 20, derriere le college des Quatre-Nations, et chez les marchands de nouveautés ; br. in-8° de 52 pages.

Comédies imprimées et non représentées.

Almanach des Muses 1807.

« Il en est des pieces de théâtre, dit l'auteur dans sa préface, comme des ragoûts, et quoique je ne sois pas un bon cuisinier, j'ai mis à la française Nathan le sage ». Ceci est trop modeste ; et lorsque depuis long-temps il n'est personne qui ne savoure la cuisine de M. Palmézeaux, il est étonnant que les comédiens ne se soient pas empressés d'inscrire sur leur menu ce nouveau plat de sa façon.

La pièce est une adaptation du poème dramatique de Lessing en cinq actes et en vers Nathan der Weise (écrit entre novembre 1778 et mars 1779).

Audrey Giboux, « Les discours préfaciels des traducteurs, un révélateur de l’imaginaire des frontières littéraires : le cas des traductions françaises du répertoire germanique (1799_1914) » dans Rendre accessible le théâtre étranger (XIXe-XXIe siècles), publié par Marianne Bouchardon, Ariane Ferry, Villeneuve d’Ascq, 2017, p. 118 :

Les images associées à la pratique traductive sont révélatrices de ce règne du goût français. Michel de Cubières-Palmézeaux évoque en 1805 sa version libre de Nathan le sage selon la métaphore du ragoût et de la cuisine « à la française », l’autorisant à réorganiser la pièce en trois actes, à en instaurer les unités, à en corriger les invraisemblances – et de se « glorifi[er] » d’avoir « altéré » l’original en proposant un dénouement digne des comédies françaises, avec un ariage conforme aux « usages de [sa] patrie.

On trouve dans le Théâtre posthume de Marie-Joseph Chénier, tome I (Paris, 1824), un Nathan le sage qui n'a pas non plus connu les honneurs de la représentation. Daunou, l'auteur de la notice sur l'auteur, p. vi, en dit quelques mots :

« Les lecteurs éclairés ont distingué aussi dans son théâtre une comédie en vers, intitulée Nathan-le-Sage ; sujet traité fort au long par Lessing, et que Chénier a réduit en trois actes, en y répandant beaucoup de grâce et de gaîté. »

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