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Nephté, reine d'Egypte

Nephté, reine d'Egypte, tragédie lyrique (opéra) en trois actes, d'Hoffman, musique de Lemoyne, 15 décembre 1789.

Académie Royale de Musique

Titre :

Nephté, reine d’Egypte

Genre

opéra

Nombre d'actes :

3

Vers ou prose ,

en vers

Musique :

oui

Date de création :

15 décembre 1789

Théâtre :

Académie Royale de Musique

Auteur(s) des paroles :

Hoffman

Compositeur(s) :

Lemoyne

Almanach des Muses 1791

Même sujet que celui de Camma, tragédie de Thomas Corneille. Style élégant et naturel.

Musique pleine de mouvemens, et qui produit de grands effets.

Mercure de France, tome CXXXVII, n° 52 du samedi 26 décembre 1789, p. 154-158 :

[Le compte rendu d’un opéra doit être abondant et riche, c’est bien le cas ici. Précisions sur l’auteur de la musique (ses œuvres antérieures témoignent pour lui), sur la source d’inspiration, dont l’opéra corrige un défaut important, la présence d’une intrigue amoureuse sans intérêt, supprimée. L’analyse de l’intrigue est très complète, faite acte après acte. Elle se fait plus critique sur un point de l’acte II, avant de souligner l’efficacité du troisième acte. Puis l’auteur de l’article fait sous forme de questions la liste de ce qu’il appelle les « quelques défauts de construction » que présente l’intrigue. Ces défauts « ne nuisent pas à l'effet de la représentation », ce qui n’empêche pas qu’il est souhaitable que le librettiste les corrige. La musique ne mérite que des éloges : elle « est pleine de chaleur, de mouvement & d'esprit ». L’interprétation est jugée parfaite, en particulier par la qualité de la voix de la chanteuse qui assume le rôle de Nephté, louée de savoir rendre la passion de son personnage « sans abuser de ses moyens ». Il s’agit sans doute d’un appel discret à la modération dans ce genre de rôle, susceptibles de générer bien des abus. Deux phrases sur costumes et décors, « de la plus grande magnificence », occasion de citer le nom du responsable de ces accessoires, et tout est dit.]

ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.

Le Mardi 15 Décembre, on a donné à ce Théatre la première représentation de Nephté, Tragédie, dont les paroles sont de M. Hoffman, la Musique de M. Lemoine, Compositeur déjà très-distingué par les Opéras d'Electre, de Phèdre & des Prétendus.

Le sujet de cette Tragédie est le même que celui de Camma, de Th. Corneille ; mais M. Hoffman l'a traité d'une manière infiniment plus heureuse, en le dégageant d'un amour qui ne pouvoir être que ridicule au milieu de si tragiques intérêts. Ce trait historique a fourni à l’Arioste le sujet d'un Episode intéressant & terrible, qui se rapproche davantage de l'Opéra de Nephté.

La Scène se passe en Egypte, dont le Roi Séthos vient de mourir assassiné. On voit son tombeau taillé sous des rochers, & éclairé d'une lampe funèbre. Des Prêtres veillent autour & déplorent la perte de ce grand Roi. Nephté sa veuve arrive avec son fils, & mêle ses pleurs au chant des Prêtres. Pharès, frère de Séthos, déjà soupçonné d'être son assassin, vient trouver la Reine. La manière dont il répond aux questions qu'elle lui fait, la confirme dans ses soupçons, qui sont bientôt tout-à-fait éclaircis par le Grand-Prêtre Amedès. Cette nouvelle la fait trembler, non pour ses jours, mais pour ceux de son fils. Amedés lui demande le secret, & lui promet vengeance pour le jour même. Il rassemble le Peuple pour offrir un sacrifice aux manes de Séthos, & sans nommer son meurtrier, il exige du Peuple le serment de le punir à l'instant où il le désignera.

Au second Acte, Pharès témoigne à son Confident une grande inquiétude sur le serment qu'Amedès a fait faire au Peuple. Il craint d'être découvert. Ce Prêtre l'inquiette, ce Prêtre le tourmente :

Eh ! pourquoi lui laisser le pouvoir de parler ?

Cette exclamation renferme un sentiment de prudence très-conforme au caractère de Pharès, & que le Confident faisait à merveille. Pourquoi donc, lorsque ce même Confident lui propose de le délivrer à l'instant de ses craintes, Pharès hui répond-il ?

Laisse-le respirer tant qu'il saura se taire ;
        Mais s'il rompt le mystère,
Frappe, frappe , un seul mot mérite le trépas.

Il ne sera plus temps lorsque le mystère sera rompu (en supposant qu'on rompe le mystère, comme on rompt le silence); le Confident pourroit lui répliquer :

Eh ! pourquoi lui laisser le pouvoir de parler ?

Quoi qu'il en soit, Pharès rassemble le Peuple, & sur-tout ses Soldats; par une modestie adroitement feinte, il se fait nominer successeur de Séthos, ou au moins Régent du Royaume jusqu'à ce que son fils soit en âge de régner. La Reine veut en vain s'opposer à ce choix en révélant ce qu'elle sait, Pharès l'interrompt à propos. Il a pour lui le Peuple qui propose l’hyménèe auquel ce monstre aspire ; il veut avoir le fils de Séthos confié à la garde des Prêtres qui ont juré de mourir plutôt que de le livrer. Amedès vient consoler la Reine, mais il est observé par le Confident de Pharès ; il s'en apperçoit, & ne peut rendre compte à Nephté des mesures qu'il a prises pour assurer sa vengeance. Un Prêtre vient lui dire que les Soldats veulent forcer l'asile où l'enfant est renfermé. Amedès sort pour le défendre. Alors les Grands du Royaume insistent de nouveau pour que la Reine épouse Pharès. Ne sachant plus comment s'en défendre, Nephté, peu confiante dans toutes les promesses du Grand-Prêtre, se dévoue à la mort. Elle consent à l'hyménée qu'on lui propose, mais elle empoisonnera la coupe nuptiale, & entraînera Pharès dans sa perte. Le peuple, qui ne peut deviner ses projets funestes, témoigne sa joie par ses chants.

Cette résolution de Nephté amène dans le troisième Acte une superbe Scène entre Amedès qui vient d'apprendre le consentement qu'a donné la Reine à ces horribles nœuds, & cette malheureuse Princesse qui aime mieux passer pour coupable aux yeux d'un homme qu'elle révère, que d'avouer un dessein dont il pourroit empêcher l'exécution. La Scène suivante contient les cérémonies de l'hyménée. Nephté exécute ce qu'elle a projeté. La coupe est vidée entre elle & Pharès. Alors le Grand Prêrre arrive à la tête d'un parti. Il nomme Pharès pour l’assassin de Séthos, & veut tomber sur lui ; la Reine l'arrête en déclarant qu'elle seule a consommé la vengeance, & que le poison va les faire mourir tous deux. En effet, le Tyran en sent déjà les effets, & meurt comme un forcené en répandant des imprécations horribles. La mort de la Reine est plus lente & plus douce. Elle a le temps de voir son fils élevé sur le Trône par le Peuple, & elle rend le dernier soupir en lui tendant les bras.

Nous avons fait remarquer quelques défauts de construction dans cet Ouvrage. Comment Pharès laisse-t-il vivre un Prêtre qui sait son secret & qui a promis de le révéler, sur-tout ayant à ses ordres un assassin qui lui propose de l'en défaire ? Comment cet assassin menace-t-il toujours sans exécuter jamais ? Mais, dira-t-on, il observe Amedès, & l'empêchera de parler. – Il ne l'observe pas trop, car il le laisse aller au secours du fils de Nephté ; il le laisse rassembler des Troupes ; il le laisse enfin arriver au Temple pour attaquer son Maître. Comment le Grand-Prêtre laisse-t-il ravir le fils du Roi par les Soldats de Pharès, après avoir juré que lui & les siens mourroient auprès de lui ? Comment enfin Nephté, à qui Amedès a promis vengeance pour le jour même, n'attend-elle pas au lendemain pour consentir à l'hymen & s'empoisonner ? Il falloit au moins qu'Amedès fût dans les fers, & qu'elle ne vit plus aucune ressource.

Nous avons fait remarquer ces défauts qui ne nuisent pas à l'effet de la représentation, & auxquels nous croyons que l'Auteur trouveroit facilement un remède ; mais nous ne pouvons de même faire remarquer les nombreuses beautés de cet Opéra. Coupé parfaitement pour la Scène & d'une manière très-favorable à la Musique, il a de plus le mérite d'un style élégant & naturel.

La Musique est pleine de chaleur, de mouvement & d'esprit. On y distingue un grand nombre de morceaux dans les deux premiers Actes, remarquables par les graces du chant ou la vigueur de l'harmonie. On n'en distingue aucun dans le troisième Acte, qui d'un bout à l'autre est du plus grand effet.

Cet Opéra est exécuté parfaitement, & l'on doit des éloges particuliers à la manière dont Mlle. Maillard joue & chante le rôle de la Reine ; on lui en doit sur-tout pour l'art avec lequel elle ménage sa voix ; elle a prouvé qu'on pouvoit rendre une passion dans toute son énergie, sans abuser de ses moyens.

Les habits & les décorations sont de la plus grande magnificence. Celle de la fin sur-tout, le Temple d'Osiris, a mérité les plus vifs applaudissemens, & fait le plus grand honneur à Pâris.

L'Esprit des journaux, françois et étrangers, dix_neuvième année, tome II, février 1790, p.321-326 :

[L’article de l’Esprit des Journauc français et étrangers reprend très largement celui du Mercure de France, en y ajoutant un extrait importants de l’acte III, et en remplaçant le paragraphe concernant l’interprétation par un paragraphe sur le travail jugé remarquable du compositeur.]

Académie Royale De Musique.

LE mardi 15 décembre, on a donné à ce théatre la premiere représentation de Nephté, reine d'Egypte, tragédie, dont les paroles sont de M. Hoffman, & la musique de M. Lemoine, compositeur déja très-distingué par les opéras d'Electre, de Phedre & des Prétendus. Ce nouvel opéra a eu un succès brillant, & tel qu'on n'en a vu depuis long-tems sur ce théatre.

Le sujet de cette tragédie est le même que celui de Camma, de Th. Corneille ; mais M. Hoffman l'a traité d'une maniere infiniment plus heureuse, en le dégageant d'un amour qui ne pouvoir être que ridicule au milieu de si tragiques intérêts. Ce trait historique a fourni à l'Arioste le sujet d'un épisode intéressant & terrible, qui se rapproche davantage de l'opéra de Nephté.

La scene se passe en Egypte, dont le roi Séthos vient de mourir assassiné. On voit son tombeau taillé sous des rochers, & éclairé d'une lampe funebre. Des prêtres veillent autour & déplorent la perte de ce grand roi. Nephté, sa veuve, arrive avec son fils, & mêle les pleurs au chant des prêtres. Pharès, frere de Séthos, déja soupçonné d'être son assassin, vient trouver la reine. La maniere dont il répond aux questions qu'elle lui fait, la confirme dans ses soupçons, qui sont bientôt tout-à-fait éclaircis par le grand-prêtre Amedès. Cette nouvelle la fait trembler, non pour ses jours, mais pour ceux de son fils. Amedès lui demande le secret, & lui promet vengeance pour le jour même. Il rassemble le peuple pour offrir un sacrifice aux mânes de Séthos, & sans nommer son meurtrier, il exige du peuple le serment de le punir à l'instant où il le désignera.

Au second acte, Pharès témoigne à son confident une grande inquiétude sur le serment qu'Armedès a fait faire au peuple. II craint d'être découvert. Ce prêtre l'inquiete, ce prêtre le tourmente :

Eh! pourquoi lui laisser le pouvoir de parler?

Cette exclamation renferme un sentiment de prudence très-conforme au caractere de Pharès, & que le confident saisit à merveille. Pourquoi donc, lorsque ce même confident lui propose de le délivrer à l'instant de ses craintes, Pharès lui répond-il ?

Laisse-le respirer tant qu'il saura se taire ;
        Mais s'il rompt le mystere,
Frappe, frappe; un seul mot mérite le trépas.

II ne sera plus tems lorsque le mystere sera rompu (en supposant qu'on rompe le mystere, comme on rompt le silence) ; le confident pourroit lui répliquer :

Eh ! pourquoi lui laisser le pouvoir de parler ?

Quoi qu'il en soit, Pharès rassemble le peuple, & sur-tout ses soldats ; par une modestie adroitement feinte, il se fait nommer successeur de Séthos, ou au moins régent du royaume jusqu'à ce que son fils soit en âge de régner. La reine veut en vain s'opposer à ce choix en révélant ce qu'elle sait, Pharès l'interrompt à propos. Il a pour lui le peuple qui propose l'hyménée auquel ce monstre aspire ; il veut avoir le fils de Séthos confié à la garde des prêtres qui ont juré de mourir plutôt que de le livrer. Amedès vient consoler la reine, mais il est observé par le confident de Pharès ; il s'en apperçoit, & ne peut rendre compte à Nephté des mesures qu'il a prises pour assurer sa vengeance. Un prêtre vient lui dire que les soldats veulent forcer l'asyle où l'enfant est renfermé. Amedès sort pour le défendre. Alors les grands du royaume insistent de nouveau pour que la reine épouse Pharès. Ne sachant plus comment s'en défendre, Nephté, peu confiante dans toutes les promesses du grand-prêtre, se dévoue à la mort. Elle consent à l'hyménée qu'on lui propose, mais elle empoisonnera la coupe nuptiale, & entraînera Pharès dans sa perte. Le peuple, qui ne peut deviner ses projets funestes, témoigne sa joie par ses chants.

Cette résolution de Nephté amene dans le troisieme acte une superbe scene entre Amedès qui vient d'apprendre le consentement qu'a donné la reine à ces horribles nœuds, & cette malheureuse princesse qui aime mieux passer pour coupable aux yeux d'un homme qu'elle révere, que d'avouer un dessein dont il pourroit empêcher l'exécution. La scene suivante contient les cérémonies de l'hymenée. Nephté exécute ce qu'elle a projetté. La coupe est vidée entre elle & Pharès. Alors le grand-prêtre arrive à la tête d'un parti. Il nomme Pharès pour l'assassin de Séthos, & veut tomber sur lui ; la reine l'arrête en déclarant qu'elle seule a consommé la vengeance, & que le poison va les faire mourir tous deux.

Sur les bords de la tombe où votre roi m'appelle,
Dans ce temple où bientôt je vais mourir fidelle
        A l'époux le plus regretté,
Je vais vous decouvrir l'affreuse vérité
Phares est l'assassin ; c'est lui dont la furie
Au plus aimé des rois fit arracher la vie ;
La fortune sourit à tous ses attentats.
        Souillé du meurtre de son frere,
Osant tout, bravant tout, protégé des soldats,
Au trône de Séthos il fut porter ses pas ;
Et couvrant ses forfaits des ombres du mystere ;
Parricide impuni, respirant l'adultere,
II voulut me forcer à passer dans ses bras.
Et moi, mere tremblante, épouse infortunée,
    Reine sans trône, & veuve abandonnée,
Je n'avois à choisir que l'opprobre ou la mort ;
Mais le ciel à la fin eut pitié de mon sort.
Apprends donc, ô tyran, comment cet hymenée
A la mienne en ce jour unit ta destinée,
Apprends, &, s'il se peut, écoute sans frayeur,
Comment Nephté sut mettre un frein à ta fureur.
Contrainte de traîner la chaîne nuptiale,
Et d'accepter la main qui me faisoit horreur,
Moi-même j'ai versé dans la coupe fatale
Un poison qui déja te dévore le cœur.

Le peuple & Pharès s'écrient : Dieux ! & Nephté ajoute :

        Comme toi j'en serai la victime :
Mais je venge Séthos & je punis ton crime.
Nous mourons. . . & déja le poison répandu
Va laisser aux mortels un exemple terrible ;
Un nuage sur nous est déja descendu.
Mais ma mort est tranquille & la tienne est horrible.

Le tyran en sent déja les effets, & meurt comme un forcené en répandant des imprécations horribles. La mort de la reine est plus lente & plus douce. Elle a le tems de voir son fils élevé sur le trône par le peuple, & elle rend le dernier soupir en lui tendant les bras.

Nous avons fait remarquer quelques défauts de construction dans cet ouvrage. Comment Pharès laisse-t-il vivre un prêtre qui sait son secret & qui a promis de le révéler, sur-tout ayant à ses ordres un assassin qui lui propose de l'en défaire ? Comment cet assassin menace-t-il toujours sans exécuter jamais ? Mais, dira-t-on, il observe Amedès, & l'empêchera de parler. — II ne l'observe pas trop, car il le laisse aller au secours du fils de Nephté ; il le laisse rassembler des troupes ; il le laisse enfin arriver au temple pour attaquer son maître. Comment le grand-prêtre laisse-t-il ravir le fils du roi par les soldats de Pharès, après avoir juré que lui & les siens mourraient auprès de lui ? Comment enfin Nephté, à qui Amedès a promis vengeance pour le jour même, n'attend-elle pas au lendemain pour consentir à l'hymen & s'empoisonner ? Il falloit au moins qu'Amedès fût dans les fers, & qu'elle ne vît plus aucune ressource.

Nous avons fait remarquer ces défauts, qui ne nuisent pas à l'effet de la représentation, & auxquels nous croyons que l'auteur trouveroit facilement un remede ; mais nous ne pouvons de même faire remarquer les nombreuses beautés de cet opéra. Coupé parfaitement pour la scene , & d'une maniere très-favorable à la musique, il a de plus le mérite d'un style élégant & naturel.

La musique est pleine de chaleur, de mouvement & d'esprit. On y distingue un grand nombre de morceaux dans les deux premiers actes, remarquables par les graces du chant ou la vigueur de l'harmonie. On n'en distingue aucun dans le troisieme acte, qui d'un bout à l'autre est du plus grand effet.

M. le Moyne a eu l'art de vaincre toutes les difficultés que lui présentoit ce genre sévere. Quoique restreint à peindre presque toujours le même sentiment, & privé de la ressource des oppositions, il n'en a donné que plus d'essor à son génie ; & rien n'a été trouvé froid dans sa musique. Ses chants sont nobles, énergiques, & pour la plupart, remplis d'une expression extrêmement touchante.

Les habits & les décorations sont de la plus grande magnificence. Celle de la fin sur-tout, le temple d'Osiris, a mérité les plus vifs applaudissemens, & fait le plus grand honneur à M. Pâris.

(Mercure de France; Journal de Paris; Affiches, annonces & avis divers)

Mercure de France, tome CXXXVIII, n° 22 du samedi 27 mai 1790, p. 191 :

Nephté, Tragédie en 3 Actes, mise en musique par M. Lemoine. Prix, 24 livres. A Paris, chez l’Auteur, rue Notre-Dame-des-Victoires, N°. 29 ; chez M. Korwer, Facteur de Forté-Piano, rue Neuve-Saint Eustache, N°. 12 ; & chez les Marchands de Musique.

D'après la base César, la pièce a été créée le 15 décembre 1789 à l'Opéra. Elle est ensuite jouée 23 fois en 1790, 11 fois en 1791, 2 fois en 1792.

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