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Nicaise tout seul, ou Pas si bête

Nicaise tout seul, ou Pas si bête, monologue bouffon, en un acte, mêlé de vaudevilles, de Joseph-Ernest de Clonard, 24 messidor an 10 [13 juillet 1802].

Théâtre des Jeunes-Artistes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an X. (1802] 

Nicaise tout seul, ou Pas si bête, monologue bouffon, en un acte, Mêlé de vaudevilles ; Par le Cit. J. Ernest. Représenté, pour les premières fois, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes-Artistes, les 24, 28, 29 et 30 Messidor, an X de la République.

Courrier des spectacles, n° 1956 le 25 messidor an 10 [24 juillet 1802], p. 2-3 :

[La pièce a réussi, et elle doit ce succès à la qualité des couplets, à celle de « traits saillans et épigrammatiques », et au jeu de l'acteur unique de la pièce. Mais ce succès a été compromis par les excès d'applaudissements des amis de l'auteur, que le critique invite à « gronder » ses soutiens, trop zélés. Sinon, l'intrigue se réduit à peu de chose : un Nicaise enfermé par son oncle, condamné à écrire une pièce (il a choisi de composer une pantomime). Le critique n'est pas très clair sur la façon dont le dénouement est amené (c'est d'ailleurs à ses yeux « un petit dénouement », mais il préserve l'essentiel : Nicaise épousera sa cousine). Un petit reproche fait à la pièce, qui peut surprendre : Nicaise est représenté comme un garçon trop malin pour un auteur de pantomime, il est plus proche du vaudevilliste. Encore un moyen de rappeler qu'il y a une hiérarchie des genres dramatiques ?]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Nicaise tout seul a dû le succès qu’il a obtenu hier soir, à de jolis couplets, à des traits saillans et épigrammatiques, et au jeu de l’acteur chargé du rôle. Nous avons vu cependant le moment où ce succès se réduisoit à rien, les amis de l’auteur étant presque parvenus à faire siffler un bon ouvrage, par l’affectation et l’espèce de fureur qu’ils mettoient à applaudir. L’auteur fera bien de les gronder pour cet excès de zèle, car sa pièce n’a pas besoin d’applaudissemens forcés,

Nicaise est enfermé par son oncle qui veut qu’il cultive les lettres. Parmi plusieurs espèces d’ouvrages dramatiques, il préfère la pantomime. La tragédie fait rire, dit-il, la parodie fait bâiller, etc. Dans le feu de la composition il sonne. Son oncle qui vient lui ouvrir, demande en dehors s’il a fini : alors il arrange une petite intrigue, un petit dénouement dont le résultat est qu’il épousera sa cousine»

Il y a trop d’esprit dans ce dénouement, pour un Nicaise qui fait une pantomime. Il nous a semblé que si l’on en eût fait un vaudevilliste, c'eût été plus juste. Quoiqu’il en soit, la pièce a pleinement réussi, et l’auteur est le citoyen Ernest.

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