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Nirzal et Zoraïde, ou Amour et nature

Nirzal et Zoraïde, ou Amour et nature, mélodrame en trois actes, à grand spectacle, de Leconte, musique de Taix, ballet de Hus, créé sur le Théâtre de la Gaîté, 19 vendémiaire an 13 [11 octobre 1804].

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 13 (1804) :

Nirzal et Zoraïde, ou Amour et nature. Mélodrame en trois actes, A grand Spectacle, orné de Danses, Pantomimes, etc. etc. Par M. Leconte. Musique de M. Taix ; Ballets de M. Hus le jeune. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur me Théâtre de la Gaîté, le 19 vendémiaire an 13.

Liste des personnages :

PERSONAGES.[sic]

ACTEURS.

THAMAR roi de Perse.

M. Rivière.

ZORAIDE sa fille.

Mlle Planté.

CLAR roi d'Aragan.

M. Révalard.

CLAR fils, élevé à la Cour de Thamar,sous le nom de NIRZAL.

M. Marty.

OSMIN, fils du roi de Circassie.

M. Camaille-Saint-Aubin.

PHANOR, confident de Thamar.

M. Melchior.

ALAMIR, confident de Clar, vieux militaire.

M. Duménil.

ZÉLINE, femme d'Alamir.

Mlle Désarnauld.

ZELCAR, fils d'Alamir.

M. Frédéric.

CEDALIR, officier de la troupe de Nirzal.

M. Dufayel.

Troupes.

 

Ballets.

 

La Scène se passe à Ispahan au premier et au troisième acte,
et sur le Mont-Taurus au second.

D'une source à l'autre, le titre de la pièce subit bien des variations. La brochure donne Nirzal et Zoraïde, ou Amour et nature. Mais les 19 et 20 vendémiaire, le Courrier des spectacles annonce Nirhal, ou Amour et nature, mais dans le même journal du 20 vendémiaire, dans le compte rendu, le titre devient Nirza, ou Amour et Nature

Courrier des spectacles, n° 2784 du 20 vendémiaire an 13 [12 octobre 1804], p. 2 :

[Le compte rendu commence mal : la multiplication des mélodrames n'a pas les faveurs du critique, et celui du jour est ironiquement condamné à une courte carrière, même s'il lui trouve un élément positif, hélas noyé « dans une foule de scènes souvent très-inutiles, et d’épisodes assez insignifians. ». Le résumé de l'intrigue qui suit cette introduction est difficile à suivre : beaucoup d'événements, beaucoup de personnages, le tout sans originalité, mais avec beaucoup d'éléments convenus (une compétition pour épouser la belle Zoraïde, une tour qui sert de prison, et bien sûr un prisonnier et une reconnaissance. Pourtant la pièce se distingue des autres mélodrames par l'absence de coups de sabre et de coups de feu. Elle compte des ballets, l'un « assez agréable », l'autre « assez ennuyeux. Le pathétique a fortement ému le public qui « a pleuré, trépigné, frissonné ». L'acteur du rôle titre a été demandé. L'article s'achève par la liste des trois auteurs, sans aucun commentaire ni positif, ni négatif.]

Théâtre de la Gaité.

Première reprès. de Nirzal,ou Amour et nature.

Les Boulevards sont inondés de mélodrames, et le théâtre de la Gaîté en a pour sa part une ample provision. S’ils sont tous de la force de Nirzal, ils n’auront pas l’avantage de compter un grand nombre de représentations très-suivies. Cependant cette pièce offre un trait de piété filiale qui n’est pas sans intérêt, mais qui se trouve délayé dans une foule de scènes souvent très-inutiles, et d’épisodes assez insignifians.

Un Prince nommé Clare, sachant que son fils a été enlevé par les soldats de Thamar, quitte ses états, vient en Perse, et depuis vingt ans, il habite au pied du Mont Taurus : Thamar qui est instruit de sa retraite, y envoie deux corps d’armée. Deux guerriers sont chargés de l’expédition ; l’un est Nirzal, amant de Zoraïde, fille du roi, et l’autre est le farouche Osmin. Celui des deux qui trouvera Clare sera l’époux de Zoraïde. Nirzal le découvre le premier et l’engage à le suivre à la cour, mais le vieillard prétexte un besoin pressant qui l’appelle dans sa cabane. Osmin arrive à son tour, il croit être le premier à la porte du solitaire. Un vieux domestique attaché au prince Clare se dévoue pour lui ; il déclare qu’il est celui que l’on cherche, et il se laisse charger de fers. On l’amène devant Thamar, mais Clare a suivi leurs pas, il arrive au palais. Thamar le fait conduire à la tour, malgré les prières de Nirzal qui a reconnu en lui le père à qui il a été enlevé au berceau. Le jeune Prince abandonne alors à son rival la main de Zoraïde s’il veut sauver le prisonnier. Osmin y consent, et cependant il va faire part de tout à Thamar, qui récompense le dévouement de Nirzal en l’adoptant pour son fils et en offrant son amitié à son père.

Il n’y a dans cette pièce ni coups de sabre, ni coups de fusil ; on y remarque un ballet assez agréable au premier acte, et un autre assez ennuyeux à la fin. Du reste, le pathétique a produit son effet. On a pleuré, trépigné, frissonné, et l'acteur chargé du rôle de Nirzal a été demandé.

L’auteur de ce mélodrame est M. Lecomte, celui des ballets M. Hus , et celui de la musique M. Taix.

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