Nous allons le voir ou la Répétition générale d'une grande fête

Nous allons le voir ou la Répétition générale d'une grande fête, hommage impromptu en six scènes pour l'arrivée de S. M. l'Empereur, de J. Ernest de Clonard, musique de Daupra, 4 avril 1808.

Grand Théâtre de Bordeaux.

Pièce de circonstance (la visite de Napoléon 1er à Bordeaux à partir du 4 avril 1808.

La brochure a été publiée par Lavalle en 1808 (je ne l'ai pas trouvée sur Internet).

Brun Madeleine « Les théâtres à Bordeaux de 1800 à 1830 ». In Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, 23e année n°4, 1930. Juillet-Septembre 1930. pp. 153-169 ;

doi : https://doi.org/10.3406/rhbg.1930.2600

https://www.persee.fr/doc/rhbg_0242-6838_1930_num_23_4_2600

[La pièce de Clonard, jouée le soir de son arrivée, était destiné à saluer la venue de Napoléon à Bordeaux, et devait être jouée le lendemain en sa présence. Manifestement, ce ne fut pas le cas...]

L’Empereur arriva enfin à Bordeaux le lundi 4 avril, à 8 heures du soir. Le jour même on donnait au Grand-Théâtre Nous allons le voir ou La Répétition générale d'une grande fête, paroles de M. Ernest et musique de Daupra, un des meilleurs artistes de l’orchestre. Des évolutions militaires et des danses terminaient la représentation. Le lendemain, 1 Empereur devait aller au spectacle. On avait,à cette occasion, richement décoré la grande loge des premières d’avant-scène, divisée en deux salons. Mais un incident survint. Le cocher, non prévenu, conduisit la voiture de l’Empereur à la grande porte du péristyle, tandis que la garde d’honneur, commandée par Gobineau, s’était postée au bas de l’escalier particulier conduisant à la loge impériale. Descendu de voiture et se voyant seul, Napoléon s’écria : « Où me mène-t-on ? » Et, s’élançant brusquement dans le carrosse, il ordonna au cocher de retourner au Palais où, dit Bernadau « il se fâcha beaucoup contre le maire ».

L.-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 [Paris, 1900], p. 176 :

[Lecomte parle d'un « bon sujet, bien traité ». Ce n'est pourtant pas une œuvre très originale (les artistes au service du pouvoir, et l'amour récompensé, puisque le vainqueur est justement celui qu'Émilie aimait...]

Bordeaux, Grand-Théâtre, 1808 : Nous allons le voir, ou la Répétition générale d'une grande fête, hommage impromptu en 6 scènes, mêlées de chants, par J. Ernest de Clonard, officier d'administration de la marine, musique de Dauprat.

L'Empereur ayant annoncé sa visite à Bordeaux, les habitants s'évertuent à préparer une réception digne de lui. Cinq jeunes gens surtout, Armand, architecte, Lebrun, sculpteur, Monval, peintre, Alphonse, poète, et Frederick, musicien, luttent d'ingéniosité pour trouver quelque hommage émouvant. Indépendamment du patriotisme, un appât puissant stimule leur zèle ; M. Dubreuil, homme riche et ami des arts, a promis sa fille Emilie à celui qui offrirait à Napoléon le témoignage le plus brillant de la reconnaissance publique. Ils mettent le meilleur de leur talent, Lebrun dans un buste de l'Empereur, Monval dans un tableau de la bataille d'Eylau, Alphonse dans un poème épique sur les deux dernières campagnes, Frederick dans une ouverture militaire. Armand, qui sait être en possession du cœur d'Emilie, a confectionné, lui, un superbe arc de triomphe. C'est ce dernier travail que désigne l'admiration générale et que Dubreuil récompense par le don de sa fille.

Bon sujet, bien traité, justement applaudi

 

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