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I Traci amanti

I Traci amanti, dramma giocoso in due atti / Les Amants thraces, opéra bouffon en deux actes, 22 novembre 1809.

Théâtre de l'Impératrice, à l'Odéon.

Sur la page de titre de la brochure bilingue, à Paris, au Théâtre de l'Impératrice, 1809 :

I Traci amanti, dramma giocose en due atti.

Les Amants thraces, opéra bouffon en deux actes, Représenté, à Paris, sur le Théâtre de l'Impératrice , à l'Odéon, le 31 Octobre 1809.

Dans le Journal de l'Empire, c'est dans le numéro du 22 novembre 1809 que la première de « I Traci amante [sic] (les Amans Thraces) » est annoncée. Jusqu'à la fin de l'année 1809, pas d'autre annonce de représentation.

Après la liste des personnages :

La scena si finge in un'isola dell' Arcipelago.

La musica è del celebre Maestro Cimarosa.

La scène se passe dans une île de l'Archipel.

La musique est du célèbre Maestro Cimarosa.

Journal de l'Empire, vendredi 24 novembre 1809, p. 3-4 :

[Compte rendu très négatif : le choix de cet opéra de Cimarosa est jugé plus que maladroit. Les spectateurs ont respecté le nom illustre du compositeur, mais ils se sont ennuyés en écoutant une musique monotone, dont les beautés (il y en avait...) n'ont pas fait oublié « le mélange de l'héroïque, du bouffon, de l'ampoulé et du burlesque » de la musique et la confusion de l'intrigue. La pièce, située en Thrace a peu à voir avec Orphée...]

THÉATRE IMPÉRIAL DE L'IMPÉRATRICE.

I Traci Amanti (les Amans Thraces).

On nous donne cet ouvrage pour un opéra de Cimarosa. Le nom de ce célèbre compositeur a imposé du respect aux auditeurs, et leur a fait un devoir de bâiller modestement. Il y a sans doute de fort beaux morceaux dans cet opéra, et dignes de la célébrité de son auteur ; mais ils ne sont pas d'un genre amusant, et la monotonie en détruit l'effet. Il faut convenir que madame Festa n'est pas heureuse dans ses choix entre tant de chefs-d'œuvre de Cimarosa, on ne sait ce qui a pu l'engager à donner la préférence aux Amans Thraces ; il faut qu'elle ignore absolument le goût de la nation française : quelle que soit la magie de sa voix et de son talent, elle n'a pu fasciner l'assemblée au point de lui faire trouver agréable une composition qui malgré ses beautés, est du genre le plus froid et le plus ennuyeux. Le mélange de l'héroïque, du bouffon, de l'ampoulé et du burlesque qui domine dans cet opéra, a paru très insipide ; ceux même qui entendent l'italien n'ont pu saisir une intrigue fort mal débrouillée, et qui ne vaut pas la peine qu'on l'éclaircisse. Quoique le lieu de la scène fût dans la Trace, on a jugé que les acteurs n'étoient pas du pays d'Orphée.

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