Le Terme du voyage

Le Terme du voyage, opéra-comique en un acte, en prose, de Philipon de La Madelaine et Petit aîné, 9 prairial an 9 [29 mai 1801].

Théâtre des Variétés.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Duchesne, sans date :

Le Terme du voyage, opéra comique en un acte, en prose, mêlé d'ariettes ; Par Philippon de la Madelaine, et Petit aîné ; Musique d'Alexandre Piccini ; Représenté pour la première fois sur le Théâtre des Variétés, Jardin Égalité, le neuf Prairial, an neuf de la république.

Liste des personnages :

Don Fernandez, seigneur espagnol, père de Célestine.
La senora Célestine, fille du Seigneur Fernandez.
Don Carlos de Xelva, jeune Seigneur espagnol, d'abord en pèlerin.
Sanchette, femme de chambre de Célestine.

Spinello, domestique du Seigneur Carlos.

Le concierge du Château.

La scène se passe en Espagne, chez le Seigneur Don Fernandez, à Castelos Vejos.

Le Théâtre représente une salle de compagnie élégamment décorée.

Représentations annoncées dans le Courrier des spectacles :

9 prairial an 9 [29 mai 1801],

12 prairial an 9 [1er juin 1801] au Théâtre Montansier-Variétés (spectacle demandé)

8 messidor [27 juin]

2 thermidor [21 juillet]

1er brumaire an 10 [23 octobre 1801

7 brumaire [29 octobre]

Courrier des spectacles, n° 1552 du 10 prairial an 9 [30 mai 1801], p. 2 :

[Dans un premier paragraphe, le critique souligne l'échec relatif de la pièce, dont les paroles sont responsables. Personne n'a été nommé, mais le compositeur aurait pu l'être : sa musique est « vive et chantante », alors que la pièce comporte des « scènes languissantes ou peu motivées, un dénouement impromptu ». Le résumé de l'intrigue est fait de telle sorte que l'absence d'enchaînement des scènes apparaisse bien, comme l'arbitraire du dénouement. Le dernier paragraphe félicite une interprète, aussi bonne chanteuse qu'actrice. Et elle est bien secondée par les autres acteurs.]

Théâtre Montansier.

L’opéra représenté hier à ce théâtre, sous le titre du Terme du Voyage, n’obtînt qu’un médiocre succès. Les auteurs ne furent pas demandés, et cependant on eût pu réclamer cette faveur pour celui de la musique, qui est vive et chantante. Quant à l’auteur des paroles, des scènes languissantes ou peu motivées, un dénouement impromptu refroidirent beaucoup le public à son égard.

Voici un léger apperçu de ce nouvel ouvrage : Don Carlos, jeune seigneur espagnol , a remarqué dans un bal une jeune personne de qualité, nommée Célestine, dont les grâces et la beauté l’ont séduit. Il apprend que son père l’a emmenée dans la province, et soupçonnant qu’il peut l’avoir reléguée dans un couvent, il parcourt l'Espagne en habit de pèlerin, afin de n’être pas reconnu en se présentant dans les divers couvents. Le père de Célestine, instruit de ces recherches, envoie comme compagnon de voyage à Don Carlos un de ses gens, qui conduit le jeune homme précisément dans le château de son maître. Don Carlos y retrouve celle qu’il cherche depuis un an, lui déclare son amour, et obtient l’agrément du père, qui l'unit à sa fille.

Mlle Caroline remplissoit dans cette pièce le rôle de Sanchette. On voudroit l’entendre toujours. Elle a chanté un rondeau avec autant de goût que de flexibilité. Comme actrice, elle a mérité aussi des applaudissemens ; et a été assez bien secondée par mad. Mengozzi, et par les cit. Dubois, Xavier et Veniard.

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