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Le Traité nul

Le Traité nul, comédie en un acte et en prose, mêlée d'ariettes, de Marsollier, musique de Gaveaux, 5 messidor an 5 [23 juin 1797].

Opéra-Comique, Théâtre de la rue Feydeau.

Titre :

Traité nul (le)

Genre :

comédie mêlée d’ariettes

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, ariettes en vers

Musique :

oui

Date de création :

5 messidor an 5 (23 juin 1797)

Théâtre :

Opéra-Comique, Théâtre de la rue Feydeau

Auteur(s) des paroles :

Marsollier

Compositeur(s) :

Gaveaux

Almanach des Muses 1798.

Stipulation d'un dédit au sujet du mariage qui doit avoir lieu entre un riche fermier et une jeune fille nommée Pauline. Les deux parties manquent à la convention : pour se tirer d'affaire, on déchire le traité.

Quelques situations comiques ; des détails agréables.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Huet, an VII :

Le Traité nul, comédie en un acte et en prose, mêlée d’ariettes, Représentée le 5 Messidor, an V, sur le Théâtre Feydeau. Paroles de M. Marsollier, Musique de M. Gavaux.

Courrier des spectacles, n° 169 du 6 messidor an 5 [24 juin 1797], p. 2 :

[Succès annoncé d’emblée. L’intrigue est une histoire de dédits : la mère de Pauline et le mari qu’elle lui a choisi ont décidé de convenir mutuellement d’un dédit important : celui qui refuserait le mariage devrait payer une forte somme. Toute la pièce roule sur cette question  comment obliger l’autre à se dédire pour empocher l’argent ? Quant aux amoureux (parce que la jeune fille a un amant, bien sûr), ils font tout pour que les dédits soient détruits et qu’ils puisent se marier. Et c’est naturellement ce qui arrive. On ne peut guère reprocher à la pièce que quelques longueurs. Sinon, une scène fort jolie, et une musique pleine de charme. La pièce a été fort bien jouée, et les auteurs, texte et musique, ont été nommés.]

Théâtre Feydeau.

L’opéra du Traité nul, donné hier à ce théâtre, a eu beaucoup de succès. En voici l’analyse :

Mathurine a promis sa fille Pauline à Simonin, riche fermier ; mais Pauline aime un jeune homme nommé Dulice, (nous ne sommes pas sûrs de ce nom) dont elle a fait ounnoissance à Paris. Mathurine et Simonin craignant, l’une de manquer un mariage aussi avantageux, l’autre, qu’un amant ne lui soit préféré, conviennent d’un dédit de dix mille livres : ils vont en dresser l’acte. Simonin, à son retour, est accosté par Dulice, son neveu ; ce dernier, pour le détourner de son mariage avec Pauline, lui demande son agrément pour épouser une jeune personne, nommée Pauline, qu’il a connue à Paris. Au nom de Pauline, l’oncle, voyant qu’il n’est pas préféré, consent à ce que Dulice épouse la fille de Mathurine, mais aux conditions qu’il ne se déclarera pas son neveu, et que Pauline le refusera devant tout le village. Dulice instruit Pauline des intentions de son oncle, et s’enfuit entendant Mathurine rentrer. Celle-ci qui a vu le jeune homme s’enfuir, interroge sa fille, qui lui avoue que c’est son amant. Mathurine découvre la ruse de Simonin, qui, pour gagner les dix mille liv., avoit voulu que Pauline refusât de l’épouser. Pour déjouer son projet, Mathurine promet à Pauline de la marier à Dulice, à condition qu’elle acceptera Simonin devant tout le village. Pauline, suivant la condition, donne la préférence à Simonin, qui ne voulant pas, à son tour, payer de dédit, consent à épouser Pauline. Il faut sortir de ce nouvel embarras ; un nommé Grospierre conseille aux amans de se cacher ; on fait accroire à Simonin et Mathurine, que Dulice a enlevé Pauline ; ils déchirent leur dédit ; aussi-tôt les deux amans sortent de leur retraite, et après bien des prières, Mathurine et Simonin consentent à leur union.

Ce petit opéra a beaucoup de détails dans les premières scènes, ce qui le rend un peu trop long pour un seul acte. Il y a une scène fort jolie entre Simonin et Dulice ; mais ce qui a fait le plus de plaisir, c’est une musique charmante, dont on a distingué l’ouverture ; un air de Pauline, un autre de Grospierre, et un duo de Pauline et de Dulice. Cette petite pièce a été fort bien jouée par Mrs. Juliet, Lesage, Jausserand et Mmes. Auvray et Rolandeau. Les auteurs ont été demandés, ce sont Mrs. Marsolier et Caveaux : ce dernier a paru seul, et a été vivement applaudi.

D. S.          

D’après la base César, la pièce a été jouée au théâtre Feydeau à partir du 23 juin 1797 : 24 fois en 1797, 19 fois en 1798, 10 fois en 1799, soit 53 fois en deux ans et demi (sans préjuger de la suite).

D’après Robert Ignatius Letellier, Opéra-Comique, a sourcebook (Cambridge Scholars Publishing, 2010), p. 339, la pièce a connu une deuxième version donnée le 14 novembre 1801 à l’Opéra-Comique (Feydeau et est restée au répertoire jusqu’en 1821. Informations confirmées par Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972, p. 423.

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