Le Trente et Un, ou la Joueuse corrigée

Le Trente et Un, ou la Joueuse corrigée, comédie en 3 actes et en prose, d’André-Jacques Coffin-Rony, 17 septembre 1791.

Théâtre d'Émulation

Titre :

Trente et Un (le), ou la Jeunesse corrigée

Genre :

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose

prose

Musique :

non

Date de création :

17 septembre 1791

Théâtre :

théâtre des Amis de la patrie

Auteur(s) des paroles :

André-Jacques Coffin-Ro(s)ny

Almanach des Muses 1800.

L’Almanach des Muses transforme le titre en Le Trente-Un, ou la Joueuse corrigée.

La date donnée par l’Almanach des Muses, 6 floréal an 7, correspond à celle de la reprise de la pièce, le 25 avril 1799, à l’occasion de la réouverture du Théâtre de la Gaîté, où elle a été jouée en même temps qu’un prologue, le Retour de la pantomime, sans grand succès.

Le Courrier des spectacles lui consacre alors un compte rendu peu enthousiaste (n° 794 du 7 floréal an 7 [26 avril 1799], p. 2) :

[L’article vient d'annoncer le programme de la soirée d’inauguration de la salle de la Gaîté, composé de deux nouveautés, la première étant le Retour de la pantomime.]

La seconde, sous le titre du Trente-un, ou la Joueuse Corrigée, n’a été écoutée qu'impatiemment jusqu’à la fin, où le public a manifesté son improbation par des murmures et par des sifflets.

Voici à-peu-près l’analyse de cette piece, autant que le bruit nous a permis de la saisir.

Valcour aime Lucinde, que la passion du jeu détourne de tout engagement sérieux. Valmont, ami de Valcour, lui conseille de flatter le goût de Lucinde.

Celle-ci, heureuse dans le jeu par les soins de Valcour, est toute aussi indifférente à son égard : alors Valmont change de batteries, il conseille à son ami de ruiner entièrement Lucinde, afin de se faire ensuite un mérite à ses yeux de lui rendre tout ; d’après ce plan, la joueuse perd sa fortune et engage ses bijoux ; Valcour lui offre son argent : elle l’accepte et retourne au jeu ; mais bientôt le repentir la ramene dans les bras de son amant.

On reconnoît dans ce cadre et sur-tout dans la fin, quelques traits de ressemblance avec le Dissipateur de Destouches et la Joueuse de Dufresny, mais le sujet est traité d’une maniere bien plus ingrate.

L’auteur a été foiblement demandé, et n’a pas été nommé.

[Le Dissipateur, ou l’Honnête friponne, de Destouches est une comédie en 5 actes et en vers, représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain. Elle avait été imprimée en 1736 et été jouée en province en 1737. On y voit une jolie veuve qui, pour corriger de sa prodigalité celui qu’elle doit épouser, et lui conserver sa fortune, entreprend de la lui gagner au jeu, et y réussit.

La Joueuse, de Dufresny, est une comédie en cinq actes en prose avec un divertissement, jouée en 1709.]

La Biographie universelle et portative des contemporains, Volume 4, p. 156 donne le nom de l’auteur, André Jacques Coffin Rony ou Rosny :

Ses ouvrages dramatiques sont : 1° au théâtre de Louvois, la Joueuse corrigée, comédie en trois actes, vers 1795. etc.

D’après la base César, la pièce a été jouée 9 fois au Théâtre des Amis de la Patrie, du 17 septembre 1791 au 27 janvier 1792. Elle a été reprise au Théâtre de la Gaîté pour 7 représentations, du 25 avril au 23 mai 1799.

André Tissier, Les Spectacles à Paris, tome 1 (Paris, 1992), p. 255, connaît pour sa part 8 représentations à partir du 17 septembre 1791. Il signale que la pièce a été aussi désignée comme La Jeunesse corrigée.

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