Les Travestissemens

Les Travestissemens, comédie en un acte, en prose, de Gersain, P.-A. Vieillard et Année, 19 thermidor an 13 [7 août 1805].

Théâtre de l'Impératrice, rue de Louvois.

Titre :

Travestissemens (les)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose

Musique :

non

Date de création :

19 thermidor an 13 (7 août 1805)

Théâtre :

Théâtre de l'Impératrice, rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

M. *** (Gersain, P.-A. Vieillard et Année)

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mme. Masson, an XIII – 1805 :

Les Travestissements comédie en un acte et en prose. Par M. *** Représentée pour la première fois, sur le Théâtre Louvois, le 19 Thermidor an 13. (7 Aoust 1805).

L’Odéon, histoire administrative, anecdotique et littéraire de Paul Porel et Georges Monval, p. 214, attribue la pièce à Gersain, Vieillard et Aunée (sic pour Année).

Courrier des spectacles, n° 3096 du 20 thermidor an 13 [8 août 1805], p. 2 :

[Le critique n’a pas bien reproduit le titre, mais il a apprécié une pièce fort gaie et insiste beaucoup sur ce point. L’auteur (au singulier) aurait pu se faire connaître, sa pièce étant tout à fait convenable. Quant à l’intrigue, elle cumule un bon nombre de poncifs de ce genre de pièces : pour une fois, la jeune fille est disposée à épouser celui qu’on lui propose, mais elle doit vaincre le refus d'une étonnante rivale, « une vieille tante coquette et ridicule » qui ne donnera son accord que quand elle-même sera mariée. Pour la tromper, une de ces servantes comme il y en a tant dans ce genre de comédies recourt à la ruse, fait se déguiser la tante et un de ses soupirants avec des tenues plus séduisantes et utilise le vieux truc du faux document pour obtenir le consentement de la tante qui croit signer son propre acte de mariage. C’est la gaîté de la pièce que le critique invite à retenir. La pièce est fort bien jouée, et le public a beaucoup ri.]

Théâtre de l’Impératrice.

Les Déguisemens.

C’est une gaîté sans conséquence, mais une gaîté aimable et spirituelle. L’auteur a été trop défiant et trop modeste ; il pouvoit se nommer sans inconvénient. C’est être trop désintéressé que de garder l’anonyme en pareil cas.

La gaîté est bonne partout, quand elle est décente et ingénieuse ; celle-ci n’est indigne ni de la bonne compagnie, ni du théâtre qui l’a reçue.

Un honnête bourgeois a une fille qu’il destine à un jeune homme nommé Armand, mais la fortune de cette fille dépend d’une vieille tante coquette et ridicule, qui ne veut point que sa nièce se marie avant elle, et qui se dispose à lui enlever ses amans. Armand prévenu de ces intentions, se présente devant la belle, et pour se faire éconduire, ne manque pas de parler fort mal et des femmes surannées et des coquettes ridicules.

Dans le même tems se présente un nouveau prétendu nommé Narcisse de Clair Fontaine. Il paroît d’abord sous des habits simples ; mais Rose, soubrette rusée, qui veut servir sa jeune maîtresse, en se mocquant de la Tante, persuade au nouveau venu de se parer d’habits plus séduisans ; d’un autre côté , elle conseille à la Tante de prendre aussi un costume jeune et recherché pour plaire à Narcisse. Ces deux déguisemens deviennent la source de beaucoup de gaîté. Narcisse a l’emphase d’un amoureux de tragédie ; la Tante affecte tous les grands airs et les aimables gentillesses des coquettes de roman. Rose se mêle à toutes ces mystifications, persuade à la Tante que Narcisse est un infidèle, et qu’il se dispose à enlever la jeune nièce ; elle assure à Narcisse que la Tante est une volage qui veut se faire enlever par Armand ; elle promet de les servir l’un et l’autre, et profite habilement de l’erreur de la vieille coquette, lui fait signer, à la place d’un acte de mariage, un acte par lequel elle consent au mariage de sa nièce.

Tous ces détails sont d’une gaîté très-piquante. L’auteur a assaisonné son dialogue de vers de tragédie, et de grands mots très-heureusement appliqués. Clozel et Mlle. Molière ont joué leurs rôles avec un talent charmant. On a ri beaucoup, et l'on a regretté de voir finir si vite ce joli amusement, qui rappelle un peu les folies de carnaval.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 10e année, 1805, tome V, p. 197 :

Théâtre de l’Impératrice.

Les Travestissements.

Cette petite pièce qui, par le fonds, ressemble à toutes les comédies de ce genre, a réussi par une extrême gaîté. Les auteurs y attachant peu d’importance, ont gardé l’anonyme.

L’Esprit des journaux français et étrangers, tome I, vendémiaire an XIV [septembre 1805]p. 288-289 :

[Le critique n’a pas grand chose à dire de cette petite pièce : après avoir évoqué les difficultés du Théâtre de l’Impératrice, il règle son cas en quelques lignes qui se contentent d’attribuer son succès à la gaieté de la pièce et au jeu de Mlle Molière. Anonymat pour l’auteur, ici au singulier.]

Les Travestissemens. – Il Barone deluso.

Les comédiens que dirige l'ingénieux et infatigable Picard ont été, comme les autres, forcés de rallentir leur zèle et la mise des nouveautés. L'absence de quelques premiers sujets réduisait le répertoire aux pièces qui peuvent s'en passer, et ce ne sont ni les plus nouvelles, ni les meilleures.

Cependant la bluette des Travestissemens, en un acte, a réussi, grace à la gaîté des détails et à la vivacité du jeu de Mlle. Molière. L'auteur, malgré son succès, a désiré garder l'anonyme.

Ce très bref compte rendu est suivi de celui consacré au Barone deluso.

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