Les Trois cent mille francs, ou le Dîner mystérieux

Les Trois cent mille francs, ou le Dîner mystérieux, comédie en deux actes, de Guillemain, 24 thermidor an 8 [12 août 1800].

Théâtre de l'Ambigu Comique

Titre :

Trois cent mille francs (les), ou le Dîner mystérieux

Genre :

comédie

Nombre d'actes :

2

Vers / prose

prose

Musique :

non

Date de création :

24 thermidor an 8 (12 août 1800)

Théâtre :

Théâtre de l’Ambigu Comique

Auteur(s) des paroles :

Guillemain

Almanach des Muses 1801 (qui transforme le titre en les trois cent mille Francs, ou le Dieu mystérieux !).

Petit désaccord entre le Journal de Paris, qui fixe la création au 23 thermidor an 8 [11 août 1800] et le Courrier des spectacles, pour qui la création a eu lieu le 24 thermidor an 8 [12 août 1800] (compte rendu le lendemain 25 thermidor [13 août]).

Courrier des spectacles, n° 1257 du 25 thermidor an 8 [13 août 1800], p. 2 :

[La pièce nouvelle a moyennement réussi. Elle raconte l’histoire émouvante d’une jeune orpheline que celui à qui elle a été confiée a mis soigneusement à l’abri du monde, ce qui provoque un conflit avec un ami d’enfance de la jeune fille. Un dîner permet de mettre fin à cet affrontement : la jeune fille épouse l’ami, tandis que son protecteur épouse la sœur de cet ami. Le critique met en avant la figure d’un vieux serviteur, dont le rôle est surtout d’« égayer la pièce ».]

Théâtre de l'Ambigu-Comique.

On donna hier avec quelques succès à ce théâtre la première représentation des Trois-cent mille francs, ou le Dîner mystérieux, comédie nouvelle en deux actes et en prose, œuvre posthume de Guillemain. En voici à-peu-près le fonds.

Un père en mourant a laissé sous la tutèle de Dorval, son jeune ami, sa fille Lucile encore en bas âge, et Dorval n'a eu rien de plus à cœur que de veiller sur le dépôt qu'on lui avoit confié. Placée par ses soins dans une pension où elle apprend tout ce qui peut former une femme aimable et accomplie, Lucile est cachée depuis trois ans aux yeux de l'ami de son enfance, le jeune Dorimon. Celui-ci irrité contre Dorval de ce qu'il s'obstine à lui celer la retraite de l'objet de son amour, jure de se venger. Il reçoit de Dorval un billet qui l'invite à un dîner où il se propose de réunir ses amis. Oronte, père de Dorimon, qui partage la haine de son fils contre Dorval qu'il accuse de luxe et d'inconduite doit être un des convives. La lettre qui l'invite est écrite avec tant d'amitié et lui fait tellement entrevoir ses torts qu'il est tenté de croire à Dorval quelques vertus.

On se rassemble , on s'explique, et Dorval réunit tous les esprits par l'aveu qu'il fait de sa conduite. Il a épargné pour Lucile trois-cent mille francs, qu'il lui donne en dot pour son mariage avec Dorimon, et lui même se présente pour épouser Eugénie, sœur de ce dernier, et on le reçoit avec joie dans la famille.

Cette pièce a fait assez de plaisir. Le citoyen Dumont sur-tout a rendu avec beaucoup de gaité un rôle de vieux intendant qui veut tout savoir, se mêler de tout, et qui au fonds n'est utile que pour égayer la pièce. Les autres rôles sont joués avec assez d'ensemble, par les citoyens Tautin, Jolivet, Lebel, et par mesd. Bourgeois et Bolzé.

F. J. B. P. G***.

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