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Les Trois espiègles, ou les Arts et la folie

Les Trois espiègles, ou les Arts et la folie, comédie en trois actes, en prose, vers et couplets, de Lamartelière, 24 thermidor an 6 [11 août 1798].

Théâtre Louvois (Théâtre des Amis de la Patrie)..

Dans le Courrier des spectacles, n° 536 du 24 thermidor an 6 [11 août 1798], la pièce est annoncée avec inversion du titre et du sous-titre : les Arts et la Folie, ou les Trois Espiègles.

Courrier des spectacles, n° 537 du 25 thermidor an 6 [12 août 1798], p. 2-3 :

[La comédie nouvelle a connu quelque succès, formule prudente de la part du critique, qui entreprend ensuite le résumé d'une intrigue qui ne brille pas par l'originalité : le trio des jeunes gens associe un poète, un peintre et un musicien (mais le musicien ne reparaît pas dans la suite de l'article). Le poète a des dettes dont il souhaite que son oncle paie (c'est un rôle souvent prêté aux oncles dans ce genre de comédies), mais l'oncle s'y refuse. L'oncle, presque aveugle, est facile à tromper ; le sermon promis au neveu, c'est son valet qui l'entend, et, autre tromperie, le valet réussit à écarter la fiancée que l'oncle avait prévu pour son neveu, si bien qu'il va pouvoir épouser celle qu'il aime, l'ami peintre épousant la mère de la jeune fille. Le jugement porté est modérée : « des scènes plaisantes, mais quelquefois grossières et quelques trivialités » : il faudrait les supprimer... L'auteur est resté anonyme (mais il a été demandé : la pièce n'est pas tombée).

Théâtre de Louvois.

La comédie donnée hier pour la première fois sur ce théâtre, sous le titre des Arts et la Folie, ou les Trois Espiègles, a obtenu quelque succès.

Lorville, jeune poëte, vit avec deux amis, Balozi, peintre, et Juliano, musicien, et a contracté des dettes considérables. Il attend incessamment l’arrivée de Lorville, son oncle, sur lequel il se fonde pour s’acquitter envers ses créanciers, et Finot, son valet, parvient à les écarter tous, eu leur promettant qu’ils seront payés par l’oncle. Cependant ils reviennent bientôt à la charge, et Finot, pour mieux les tromper, se couvre d'une robe-de-chambre, et contrefaisant l’oncle de Lorville, les paye en promesses, lorsque l’oncle véritable arrive ; il est presque aveugle et conduit par un guide ; lorsqu’il apprend les dettes de son neveu, il s’emporte, refuse de satisfaire les créanciers, et mandant son neveu, lui fait un long sermon, qu’il croit débiter à Lorville, mais que celui-ci a l’adresse d’éluder en faisant occuper sa place par Finot. Enfin le bonhomme a fini et va sortir pour rendre une visite à Madame Brelinguot dont il doit marier la fille à son neveu. Lorville est bien embarrassé : il aime ailleurs, et c'est Rosalie, nièce de Madame St-Far, qui est elle-même aimée du jeune peintre Balozi.

Finot, afin de rompre le mariage projeté par le vieux Lorville, annonce la visite de Mme et Mlle Brelinguot, lui-même se place près de l’oncle qui ne le voit pas, et contrefaisant la mère et la fille, il fait de cette dernière un portrait affreux que l’oncle croit véritable. Il se dégoûte de ce mariage et renvoie brusquement la prétendue Mme Brelinguot. La véritable paroît bientôt ; mais le vieillard, l’esprit prévenu par la première visite, ne veut pas l’entendre, et apprenant que son neveu aime la nièce de St-Far, son ancien frère d’armes, il consent à leur hymen. Mme St-Far elle-même épouse Balozi.

Tel est le fonds de cette comédie, qui offre des scènes plaisantes, mais quelquefois grossières et plusieurs trivialités, dont la suppression ne nuiroit pas à la marche de la pièce.

L’auteur demandé a gardé l’anonyme.

La base César donne le nom de l'auteur. La pièce, jouée sur le Théâtre des amis de la patrie, a connu 12 représentations, du 11 août au 26 septembre 1798. Ce théâtre se trouve 6 rue de Louvois.

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