Les Trois sœurs en leur ménage, ou la Suite de Robert le Bossu, vaudeville en un acte, de madame de Montanclos, 7 vendémiaire an 8 [29 septembre 1799].
Théâtre Montansier-Variétés
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Titre :
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Trois sœurs en leur ménage (les), ou la Suite de Robert le bossu
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Genre :
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vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, couplets en vers ?
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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7 vendémiaire an 8 (29 septembre 1799)
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Théâtre :
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Théâtre Montansier-Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Marie-Émilie de Montanclos
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Almanach des Muses 1801
Courrier des spectacles, n° 951 du 8 vendémiaire an 8 [30 septembre 1799], p. 2 :
[Le critique aimerait bien être gentil avec l’auteur, mais c’est impossible : la pièce a ennuyé le public, elle est pleine de bons sentiments, mais entrées et sorties ne sont pas motivées, et les couplets ne sont pas saillants. Il se limite ensuite à une liste des mariages que Robert sauve de la ruine, avant de parler de son ménage avec Germaine, le seul heureux, pour finir par l’évocation du bonheur qu’il crée en rassemblant tout le monde dans sa ferme. Et il en reste là : rien sur le style, ni sur les interprètes. Ce n'est sans doute pas bon signe.
Théâtre Montansier,
C’est un brave homme que ce Robert le Bossu ; il a de fort belles maximes, d’excellens principes : il reconcilie les ménages ; eh bien ! malgré tout cela, Robert a hier ennuyé le public dans la pièce intitulée, les Trois Sœurs dans leur ménage, ou la Suite du Bossu. Des entrées, des sorties non motivées , des scènes uniformes où à peine on rencontre un couplet saillant, voilà la cause du peu de succès qu’a eu ce vaudeville. On se rappelle le mariage de Robert avec Germaine, celui de Bastien avec Charlotte, et celui de Lucas avec Louise : celle-ci. par son humeur chagrine et acariâtre, afflige Lucas au point qu’il veut la quitter, mais Robert est là, et Robert, en faisant cacher le pauvre mari dans sa maison, annonce à Louise le prétendu départ de Lucas. Grands cris, grand désespoir, qui pourtant se termine par un raccommodement. Charlotte est coquette, Bastien jaloux ; encore une rupture , encore un racommodement. Robert seul avec Germaine, goûte la tranquillité et le bonheur, et il se voit environné de sa mère et d’un fils jeune encore. Afin d’éviter toute altercation à l’avenir , il invite à habiter dans sa ferme ses frères et sœurs qui acceptent la proposition.
Mercure de France, journal politique, littéraire et dramatique, tome neuvième (an _), numéro du 10 Vendémiaire an 8, p. 88-89 :
[Constat d'échec : comme c'est la règle pour les Suites, celle de Robert le bossu a échoué. Le critique compare les deux générations de pièces pour conclure que la cadette est fort loin de l'aînée. « Nullité de plan et d'intrigue. Des scènes froides et monotones ». La pièce ne fait qu'illustrer une morale ennuyeuse. Trois couples, Robert sauve les couples de ses belles-sœurs, et le sien va parfaitement bien. Les acteurs se sont démenés pour rien. Et on n'a pas demandé l'auteur.]
THÉATRE DU JARDIN ÉGALITÉ, CI-DEVANT MONTANSIER.
7 Vendémiaire.
Les Trois Sœurs Dans Leur Ménage ou La Suite De Robert Le Bossu, Vaudeville en un acte.
L'expérience nous a toujours prouvé que la suite d'une pièce, justement applaudie, obtenait peu ou point de succès. Il semble que l'auteur ait concentré toutes ses facultés comiques et poétiques dans l'œuvre première de son génie. Qui n'a pas réuni ses suffrages à ceux d'un public connaisseur, en voyant le sentiment, la douce morale, la franche gaîté répandus dans le charmant vaudeville de Robert le bossu ? Eh bien ! on ne peut s'imaginer que la suite de cette jolie comédie soit sortie de la même plume. Dans Robert aîné, point de couplets qui ne soient dignes d'être répétés. Dans Robert cadet, ils sont à peine ébauchés. Il s'en trouve même plusieurs dont l'idée nous a paru tellement entortillée, que nous croyons presque que l'auteur lui-même n'a pas su ce qu'il voulait écrire. Nullité de plan et d'intrigue. Des scènes froides et monotones. Le Bossu, si aimable précédemment, n'est ici qu'un moraliste ennuyeux. Chacune de ses paroles est un sermon. Il met beaucoup d'importance dans tout ce qu'il fait, et cependant rien de plus simple ni de plus naturel. Il réunit Lucas et Louise, qui ne demandent pas mieux ; il paye. les dettes de Bastien, et appaise une dispute que ce dernier s'était suscitée, par jalousie contre la coquette Charlotte, sa femme : ensuite il finit par associer ses deux. beaux-frères à sa ferme. Voilà, en peu de mots, le sujet de cette suite, qui n'a pas réussi. Ajoutez une jeune femme qui trouve qu'il n'y a que son mari qui a de l'esprit et des bonnes qualités, et nous le répète sans cesse ; puis un mari qui dit, à chaque parole, que sa femme est tendre, sensible, fraîche, jolie, etc., et vous aurez aussi une idée du ménage de Germaine, et de Robert le bossu.
Les acteurs ont employé tous leurs moyens, par la manière dont ils se sont acquittés de leurs rôles, pour soutenir la pièce. Efforts inutiles !.....
L'auteur n'a pas été demandé.
Cet auteur, c'est Madame de Montanclos, déjà auteur de Robert le Bossu. La pièce fait partie des œuvres de cet auteur qui n’ont pas été imprimées. Cf. La France littéraire de J.-M. Quérard, tome sixième (Paris, 1834), p. 230.
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