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Tout pour l'amour, ou Roméo & Juliette

Tout pour l'amour, ou Roméo & Juliette, drame lyrique (prose et ariettes) en quatre actes, de Jacques Boutet de Monvel, musique de d'Aleyrac, 7 juillet 1792.

Théâtre Italien.

On trouve le titre sous la forme Tout pour l'amour, ou Juliette et Roméo.

Titre :

Tout pour l'amour, ou Roméo & Juliette

Genre

drame lyrique

Nombre d'actes :

4

Vers / prose

en prose mêlée d'ariettes en vers

Musique :

oui

Date de création :

7 juillet 1792

Théâtre :

Théâtre Italien

Auteur(s) des paroles :

Jacques Boutet de Monvel

Compositeur(s) :

d’Aleyrac

Journal de Paris, n° 192 du 10 juillet 1792, p. 771-772 :

[Avant de parler de la pièce de Monvel, il faut bien rappeler Shakespeare et sa pièce où il s'«  est livré à toutes les licences du Théâtre de sa Nation », et Ducis, qui « a arrangé ce sujet pour la Scène Françoise en 1771 », sa version de Roméo et Juliette restant au théâtre. La pièce de Monvel revient à Shakespeare : elle reprend « les incohérences de la Pièce originale » et suit Shakespeare «  de plus près qu'aucun autre imitateur ». Le résumé de l'intrigue permet en effet de suivre le déroulement de la tragédie anglaise, jusqu'au moment toutefois où elle diverge fortement de son modèle : la tragédie de Shakespeare ne s'achève pas de l'heureuse façon que Monvel a choisi comme dénouement. Dans un dernier temps, il faut bien que le critique formule un jugement. Il y a des points incontestables, et c'est par eux qu'il commence : un drame en prose mêlé d'ariettes. Mais cette prose ressemble beaucoup « à celle des traductions des Tragédies angloises » (ce n'est pas un compliment), et la pièce fourmille de personnages secondaires, bouffons et débitant des trivialités. De plus la pièce est déséquilibrée : deux actes trop longs, puis deux actes trop courts. Beaucoup de spectacle dans l'ensemble, mais les trivialités sont choquantes, et l'intérêt n'est pas à la hauteur des événements extraordinaires que la pièce montre. Il faudrit peut-être faire des coupures dans les deux premiers actes. L'article donne pour finir le nom des deux auteurs, texte et musique, et félicite le seul auteur de la musique qui a donné là des preuves multipliées de son talent.

Article remarquable pour comprendre la réception de la tragédie shakespearienne à la fin du 18e siècle.]

THÉATRE ITALIEN.

On sait que Tout pour l'Amour, ou Roméo & Juliette, est une Tragédie de Shakerpéar, qui s'y est livré à toutes les licences du Théâtre de sa Nation. M. Ducis a arrangé ce sujet pour la Scène Françoise en 1771, & au moyen de changemens considérables dans le plan & les incidens, il y a eu un grand succès : sa Pièce est restée au Théâtre.

L'Auteur qui, de ce même sujet, vient de faire pour le Théâtre Italien un Drame lyrique en quatre actes, a cru que ce nouveau cadre étoit susceptible de recevoir les incohérences de la Pièce originale. En conséquence il a suivi Shakespear de plus près qu'aucun autre imitateur. La famille des Capulet & celle de Montaigu sont divisées par des haines invétérées. Juliette, fille de Capulet, est promise au Comte Ornano ; mais elle a conçu une vive passion pour un jeune homme qui paroit aussi l'adorer. Elle ne sait pas son nom : il se trouve que c'est Roméo. Une Gouvernante, qui est la complaisance même, leur procure plusieurs entrevues. Ils sont surpris par la famille des Capulet. Le père de Juliette & son frère tirent l'épée contre Roméo, qui, obligé de se défendre, porte au frère de sa maîtresse une blessure que l'on croit mortelle. Juliette excuse son amant avec une grande facilité, & sa situation, qui est à-peu-près la même que celle de Chimène, ne cause pas dans son ame les mêmes combats. Les deux Amans font serment de ne jamais contracter d'autre union. Cependant le père de Juliette, toujours plus irrité, veut qu'elle épouse le Comte dès le lendemain. Cette famille est entêtée des chimères de l'Alchymie ; il y a un magasin de drogues dans la maison : Juliette a recours à un mortel breuvage; du moins elle se l'imagine. Après l'avoir pris, elle perd connoissance entre les bras de sa mère. Vient ensuite son enterrement comme dans Shakespear, excepté qu'ici cette cérémonie ressemble à une fète antique ; on y voit de jeunes filles avec des fleurs ; Juliette est portée sur son lit à découvert, & a conservé toute sa beauté.

Roméo n'étoit pas instruit de ce qui s'étoit passé dans la famille des Capulet : le hasard lui fait rencontrer ce convoi; ce qui produit une scène touchante, Au dernier Acte, il forme le projet de s'ensevelir dans le tombeau de celle qu'il a tant aimée. Il gagne un Bedeau qui l'introduit auprès de Juliette. encore étendue sur le lit funèbre. Après de longs transports, il veut se percer sur son sein. Ce mouvement réveille cette Amante chérie qui n'a pris qu'un somnifère. Juliette. est ainsi rendue à son Amant & à sa famille.

Ce Drame est en prose mêlée d'ariettes. Dans la bouche des principaux personnages, cette prose est remplie d'exclamations passionnées & ressemble à celle des traductions des Tragédies angloises. Mais il y a dans la nouvelle Pièce nombre de personnages accessoires, entre autres un valet entêté, comme son maître, de la recherche de la pierre philosophale, une gouvernante qui est une vraie commère, un bedeau ivre, &c. Ces derniers rôles sont bouffons & semés de trivialités qui tranchent avec le reste de l'ouvrage. Les deux premiers actes ont paru longs ; mais les deux derniers sont très courts. I1 y a dans tous du spectacle, du mouvement, de la variété; diverses scènes ont produit de l'effet. On a été choqué des trivialités, & l'on pouvoit s'attendre à être plus fortement intéressé par tant d'événemens extraordinaires. Des retranchemens dans les deux premiers actes sont peut-être nécessaires pour en assurer le succès.

On a demandé les Auteurs : MM. Monvel & d'Alayrac ont paru. Plusieurs morceaux d'ensemble ont semblé dignes du talent musical dont M. d'Alayrac a donné des preuves multipliées, et obtenu des applaudissemens.

Mercure universel, tome 17, n° 498 du mercredi 11 juillet 1792, p. 174-175 :

[Aucune évocation de la pièce anglaise consacrée au couple fameux d'amoureux de Vérone. Le compte rendu commence par le résumé de l'intrigue, « historique ou fabuleuse ». Et comme il n'est pas question de la source, il n'y a pas besoin de mettre en lumière la fidélité au modèle ou la transformation qu'il subit. Dans un récit fait pas à pas, acte par acte, c'est une histoire bien différente de celle que raconte Shakesepare qui aboutit à une fin plus qu'originale : Théobald ne meurt pas, et il peut obtenir de son père qu'il unisse les amants, qui ont eux aussi échappé à la mort. Le jugement porté sur la pièce est positif : c'est un « ouvrage extraordinaire » qu'il était audacieux de proposer au public. On y trouve « une teinte de gaieté » grâce à des « personnages accessoires » (qui doivent ressembler aux niais dont le mélodrame fera un si large usage), la succession de « scènes véhémentes » et de « détails plaisans » permet de faire passer les spectateurs des larmes à l'apaisement. Tout l'art de Monvel apparaît dans un exemple de sobriété, la découverte par Roméo du corps inanimé de Juliette. La musique, de Dalayrac, « a souvent été applaudie avec justice », et le critique signale deux morceaux remarquables. Les auteur sont été demandés, et ont paru. Quant aux interprètes, si tous ne sont d'un égal mérite, ils ont fait preuve de zèle, et le public a fort applaudi les plus remarquables.]

Théâtre Italien.

Historique ou fabuleuse, tout le monde connoît l’inimitié qui régna jadis entre les Montaigu et les Capulet, deux familles considérables de Vérone. Dans la pièce donnée samedi aux Italiens avec succès, Capulet destine sa fille au comte Orsano. Le jour des fiançailles, époque où commence le drame, au moment même du bal, Roméo, fils de Montaigu, s’introduit dans le jardin où se donne la fête. Il aime Juliette, il en est aimé , mais elle ignore que c’est à un ennemi de sa race qu’elle a livré son cœur. Ils s’expliquent, se jurent un amour éternel ; les Capulet surviennent, ils attaquent Roméo. Celui-ci ne se défend qu’en écartant le fer de Théobald, frère de Juliette, qui, furieux, se précipite sur le glaive de son ennemi, et se perce lui-même. Roméo s'évade. Au second acte , Roméo obligé de fuir par les conseils du duc de Véronne, s’éloigne de la ville.

Théobald n'a point encore parlé, il est toujours sans connoissance, et Capulet au désespoir de la mort prochaine de son seul héritier, accusant Roméo de l’avoir assassiné, présumant que sa fille se livrera au meurtrier de son frère, veut l’entraîner aux autels où l’attend Orsano ; il ne lui laisse qu’un moment pour se déterminer. Livrée à sa douleur, à l’égarement de ses idées, elle entre dans le laboratoire de son frère qui travailloit à la chymie ; elle veut périr, et fait couler dans son sein un breuvage dont elle attend la mort. Théobald ouvre les yeux, reprend ses esprits, justifie Roméo, obtient de son père qu’il sera l'époux de Juliette ; Capulet enivré de joie d’avoir recouvré son fils, arrive dans l’appartement de Juliette, lui raconte son bonheur et ses nouveaux projets ; il n’est plus temps, elle expire dans les bras de son père. Ou a couru après Roméo ; il arrive au 3me acte, mais il arrive pour voir passer le convoi de son amante. Au 4me acte, il s’introduit dans le caveau où est déposé le corps de Juliette. Résolu à la mort, il lève le bras pour se la donner, lorsque Juliette rappelée à la vie retient la main de son amant ; au lieu de poison, elle a pris un breuvage soporifique ; toute sa famille qui en est instruite accourt dans le caveau ; Théobald dont les jours sont assurés a reconcilié Roméo avec Capulet, et les amans sont unis.

Telle est l’analyse exacte de cet ouvrage extraordinaire. Il y avoit beaucoup de hardiesse à l’offrir au public. L’auteur a scu y répandre une teinte de gaieté au moyen de quelques personnages accessoires, l’intérêt est ménagé avec tant d’art, une scène véhémente se trouve si bien encadrée avec des détails plaisans, que le front de l’homme sensible se déride après que ses yeux ont été baignés des plus douces larmes. Un trait profondément senti, nous a prouvé jusqu’à quel point M. Monvel, auteur de cet ouvrage, a poussé la connoissance du théâtre et du cœur humain, au moment ou Roméo apperçoit le corps inanimé de son amante, il s’écrie: Juliette !  .  .  .  .  .  . Ah mon Dieu !  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . et tombe éperdu. Un écrivain médiocre eut mis un couplet dans !a bouche d’un homme que la douleur suffoque, et n’eut point senti l’éloquence et la vérité de cet : ah mon Dieu !

La musique est de M. Daleyrac, elle a souvent été applaudie avec justice. Nous avons distingué au second acte un duo entre Capulet et Juliette, et la finale du même acte qui est pleine de nerf et d’énergie.

Le public a demandé l’auteur, MM. Monvel et Daleyrac se sont rendus au vœu du public. Si tous les acteurs ne méritent pas également des éloges, il n’en est pas un dont le zèle ne soit un titre auprès du public qui a fort applaudi MM. Solier, Trial, Chenard et Mde. Gontier.

Mercure universel, tome 18, n° 521 du vendredi 3 août 1792, p. 47 :

[La pièce n'est plus nouvelle, et le compte rendu se concentre sur l'interprétation. Il met en avant une actrice qui confirme dans le rôle de Juliette son talent remarqué dans d'autres pièces : elle est « passionnée et brillante » et un acteur qui reprend le rôle de Roméo où il se montre remarquable, surtout à la fin de l'acte 3 et à l'acte 4, deux moments forts de la pièce où il sait faire passer les sentiments qui animent son personnage. Le dénouement a été changé, preuve que Monvel a su écouter « l'opinion générale »... Pas un mot sur la musique.

Si l'identification de la pièce Philippe et Georgette ne pose pas de problème, il n'est pas si facile de repérer la pièce contenant un couple « Babet et Justine ». S'agit-il du Jaloux désabusé de Campistron, créé le 13 décembre 1709, et qui est encore joué dans les années 1790, dans laquelle il y a bien une Justine et une Babet, suivantes de Célie et de Julie ?]

Théatre Italien.

Les représentations de tout pour l'Amour, ou Juliette et Roméo, obtiennent toujours le même succès. Madame St.-Aubin, si aimable, si naïve dans Philippe et Georgette, si intéressante dans Babet et Justine, est également passionnée et brillante dans le rôle de Juliette. M. Michu vient de la seconder parfaitement dans le rôle de Roméo, où il remplace M. Philippe. Son physique étoit celui du personnage, et son âme s'est montrée telle, qu’elle devoit être celle de l’amant de Juliette. Plein d’énergie dans la dernière scène du troisième acte, il a sçu parler sans articuler un mot, et au quatrième, il a rendu avec expression la situation pathétique d’un homme ivre d’amour qui, du sein des tombeaux, voit remonter à la vie celle qui, seule, peut faire le bonheur de la sienne.

M. Monvel a changé le dénouement de sa pièce, et le succès a prouvé que le véritable talent gagne toujours à se rendre à l’opinion générale.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 9 (septembre 1792), p. 325-328 :

[De cette adaptation originale de la pièce de Shakespeare (le critique tient à nous donner une liste des prédécesseurs de Monvel, pour dire qu’il s’est largement écarté d’eux), le critique ne pense finalement pas tant de mal : «  à l'exception de quelques longueurs dans les deux premiers actes, cet ouvrage peut offrir de l'intérêt & de l'originalité : quelques préparations mieux motivées, pourroient aussi effacer des invraisemblances, qui ont paru déplaire au public ». Rien de très grave, finalement, et le public a applaudi, comme il a été enthousiasmé par la musique de d’Aleyrac : une musique dramatique (théâtrale), « ses chœurs sur-tout sont d'un grand effet : ses morceaux d'ensemble sont bien entendus, bien dialogués, & plusieurs finales ont excité un vif enthousiasme ». Et les acteurs ont été remarquables.]

THÉATRE ITALIEN.

Le samedi 7 juillet, on a donné pour la premiere fois, Tout pour l'amour, ou Roméo & Juliette , drame lyrique en quatre actes, paroles de M. Monvel, musique de M. d'Alayrac.

C'est sans contredit un des sujets les plus touchans que nous ayons au théatre que l'amour malheureux de Roméo & Juliette. L'auteur le plus ancien qui l'ait traité, d'après Shakespeare, est Côme de la Gambe , dit Châteauvieux, valet-de-chambre de Henri III & de M. le duc de Nemours : il récita sa tragéd juiie de Roméo, vers l'an 1580, devant les rois Henri III & Charles IX. M. Chatelus fit jouer en 1770, sur le théatre de la Chevrette, un Roméo & Juliette, tragédie en 5 actes, en prose, qui n'a point été imprimée ; & en 1772, M. Ducis nous donna une imitation plus soignée de la tragédie de Shakespeare, Roméo & Juliette, qui est restée au théatre.

C'étoit une idée hardie que de mettre ce sujet en opéra, sur-tout de la maniere dont M. Monvel l'avoit conçu. Voyons comment il a tracé son action, qui n'a pas beaucoup de rapport avec celle de la tragédie de Shakespeare, encore moins avec celle de la. Gambe, de Chatelus & de M. Ducis.

Capulet, ferme dans la haine qu'il a vouée aux Montaigu, veut marier sa fille Juliette à un seigneur, son voisin & son ami ; mais Juliette adore en secret un jeune chevalier qu'elle a vu dans une fête & dont elle ignore le nom : sa nourrice est la confidente de ses vœux. Juliette a un frere nommé Théobald, qui s'occupe de chymie, & qui est l'espoir de son pere Capulet. On va conduire Juliette à l'autel : les parens, les amis se réunissent dans un bal masqué, & c'est à la faveur de ce bal que Roméo s'introduit avec un ami, & à la saveur de la nuit, dans le jardin de Capulet, où il trouve le moyen de parler à Juliette & de lui dire son nom. Juliette, effrayée d'apprendre que son amant est un Montaigu, n'en jure pas moins de lui rester fidelle & de ne point épouser son rival. Sur ces entrefaites, Capulet, son épouse & Théobald, arrivent & surprennent Roméo sous le balcon de Juliette. Un combat s'engage, & Théobald tombe, baigné dans son sang aux pieds de sa malheureuse famille. Dès ce moment, Capulet, égaré par le désir de se venger, déclare à Juliette qu'il va la traîner à l'autel, & qu'il ne négligera rien pour immoler Roméo. Juliette, au désespoir, se résout à mourir : elle entre dans la pharmacie de son frere, & s'empoisonne, au moment où sa famille vient lui déclarer que Théobald est hors de danger, qu'il pardonne à Roméo, & qu'elle peut espérer de voir son hymen réunir les Montaigu aux Capulet. Il n'est plus tems ; Juliette expire : on va la placer dans le tombeau de ses ancêtres : la pompe funebre traverse la place publique, &, suivant l'usage de Véronne, le corps de l'infortunée est couché sur son cercueil ; son visage est découvert. Roméo, qui ignore ce malheur, traverse la place, & reconnoît son amante, qui n'est plus !... Roméo, déterminé à la suivre au tombeau, gagne un bedeau de l'église, descend dans le souterrein où Juliette est déposée sur un lit de parade, & veut se percer sur son corps : mais quelle surprise pour un amant !... Juliette n'est point morte : elle fixe, elle appelle Roméo. Capulet & son épouse arrivent ; ils ont appris par Théobald, qui vient de reprendre l'usage de ses sens, que Juliette a pris, au lieu de poison, un somnifere, qu'il avoit préparé dans son laboratoire. Juliette, en effet, renaît à la lumiere, & Capulet la donne à Roméo.

On voit que cette marche est bien différente de toutes celles connues sur ce sujet. Cependant à l'exception de quelques longueurs dans les deux premiers actes, cet ouvrage peut offrir de l'intérêt & de l'originalité : quelques préparations mieux motivées, pourroient aussi effacer des invraisemblances, qui ont paru déplaire au public. Quoi qu'il en soit, ce drame a été applaudi. La musique, de M. d'Aleyrac, est dramatique : ses chœurs sur-tout sont d'un grand effet : ses morceaux d'ensemble sont bien entendus, bien dialogués, & plusieurs finales ont excité un vif enthousiasme. On a demandé les auteurs : MM. Monvel & d'Aleyrac se sont présentés. Mde. St. Aubin a joué avec beaucoup d'ame le rôle fatiguant de Juliette ; MM. Philippe & Solier ont mis de la chaleur & de la sensibilité dans les rôles de Roméo & de Capulet ; & Mde. Gontier, a joué avec le grand talent qu'on lui connoit, le rôle de la nourrice, rôle très-bien tracé, d'après les données de Shakespeare.

César : une représentation à Paris, sans date ni lieu. Création le 7 juillet 1792. La pièce a été jouée 11 fois en 1792, 8 fois en 1793, 9 fois en 1794, 2 fois en 1795, 6 fois en 1796, 3 fois en 1797, 5 fois en 1798, 2 fois en 1799. soit 46 représentations.

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