Turenne à Solre

Turenne à Solre, vaudeville en un acte, de Bellin de La Liborlière, 14 vendémiaire an 9 [6 octobre 1800].

Théâtre des Troubadours

Titre :

Turenne à Solre

Genre :

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

14 vendémiaire an 9 [6 octobre 1800]

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Bellin de la Liborlière

Almanach des Muses 1802

La commune actuelle où se trouvait le château pris d'assaut par Turenne en 1637 et en 1656 s'appelle Solre-le-Château, dans le département du Nord.

Courrier des spectacles, n° 1312 du 15 vendémiaire an 9 [7 octobre 1800], p. 2 :

[Le critique est tellement dérouté par la pièce qu’il ne sait qu’en faire un résumé scène par scène, en répétant à chaque fois qu’elle contient un éloge de Turenne, seul celui qui fait l’éloge étant différent. Visiblement l’auteur ignorait que Turenne fuyait les éloges, qui est le premier, voire le seul reproche qu’il trouve à faire à la pièce. Des murmures et des sifflets, mais l’auteur a tout de même réussi à être nommé.]

Théâtre des Troubadours.

Pour analyser fidèlement la petite pièce donnée hier à ce théâtre sous le titre de Turenne à Solre , il faudroit parler de toutes les scène» qui la composent, chacune d’elles étant indépendante l’une de l’autre. Tachons néanmoins de les suivre dans l’ordre où elles sont placées :

Première scène. Prisonnier ennemi qui fait devant sa maîtresse l’éloge de Turenne.

Seconde scène. Par le même Prisonnier, éloge de Turenne en présence de Turenne lui-même.

Troisième scène. Un Aide-de-camp fait devant Turenne l'éloge de Turenne.

Quatrième scène. Eloge de Turenne par des Députés qui viennent lui offrir de l’argenterie, qu’il refuse.

Scène cinquième. Eloge de Turenne par son Valet-de-chambre, qui le prenant pour Georges, lui a frappé sur l’épaule.

Sixième scène. Eloge de Turenne par la jeune amante du Prisonnier ennemi.

Scène septieme ou huitieme. Eloge de Turenne par le prisonnier ennemi, qui reçoit de la main de Turenne son amante pour épouse.

Quel cadre ! Turenne faisait tout pour mériter les éloges auxquels il se déroboit ; la modestie étoit sa premiere vertu ; l’auteur paroit l’avoir ignoré.

Le public témoigna par des murmures son peu de contentement ; quelques personnes demandèrent l’auteur, et lorsque la toile se leva, des sifflets accueillirent le nom du cit. Belin, que l’on vint annoncer.

Magasin encyclopédique ou Journal des Sciences, 6e année, tome 3, p. 551 :

[La pièce est considérée par le critique comme étant tombée, même si l’auteur a été nommé. « Point d'actions, et des couplets très-foibles », et cette sempiternelle répétition de l’éloge de Turenne.]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

Turenne à Solre.

Point d'actions, et des couplets très-foibles ; voilà ce qui a déterminé la chûte de ce vaudeville, joué le 14 vendémiaire. Quelques amis de l'auteur l'ont demandé ; on a nommé le C. Bellin. L'éloge de Turenne se trouvoit répété deux ou trois fois dans chacune des scènes de cet ouvrage ; c'est tout ce qu'on y a trouvé de remarquable.

 

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