Un dîner par victoire

Un dîner par victoire, impromptu en un acte et en vers, de Marc-Antoine Désaugiers, 30 juillet 1807.

Théâtre de l'Impératrice.

Titre :	Un dîner par victoire
Genre :	divertissement
Nombre d'actes :	1
Vers / prose	vers
Musique :	non
Date de création :	31 juillet 1807
Théâtre :	Théâtre de l’Impératrice
Auteur(s) des paroles :	Marc-Antoine Désaugiers

Almanach des Muses 1808.

Un Français, dans l'enthousiasme que lui inspiraient les succès de nos armées, a fait vœu de donner à ses amis un dîner par victoire. Il est près de se voir ruiné lorsque la paix arrive, et lui permet d'unir sa fille à un jeune officier qui vient lui annoncer cette heureuse nouvelle.

Cadre ingénieux, de jolis vers, du succès.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mad. Masson, 1807 :

Un dîner par victoire, divertissement en un acte et en vers ; Par M. Desaugiers, Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l’Impératrice, le 31 juillet 1807.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1807, tome IV, p. 434 :

[Comme c’est une pièce à la gloire de l’Empereur et de ses armées, on ne peut guère que constater le succès : que des qualités ! Idée jolie, rendue très gaie, versification facile, détails eux aussi très gais. Le prisonnier anglais est évidemment un moyen commode de se moquer des ennemis.]

Théâtre de l'Impératrice.

Un Dîner par Victoire.

Un brave homme qui s’est engagé à donner un dîner par victoire, se trouve ruiné avant la fin de la campagne. Cette idée est jolie et rendue d’une façon aimable et très-gaie dans la petite pièce de M. Désaugiers. Sa versification est facile, et ses détails d’une grande gaîté. Un rôle de prisonnier anglais a fait beaucoup rire.

Les quatre Saisons du Parnasse, troisième année, Automne MDCCCVII, p. 318-319 :

[Le point de départ, c’est un bon mot : il y a tant de victoires ! Le résumé de l’intrigue met en avant le patriotisme du patriote offrant des dîners à chaque victoire, mais il insiste aussi sur l’intrigue sentimentale, qui fait également triompher le sentiment patriotique (l’Anglais joue un bien triste rôle). Conclusion : une pièce bien agréable, des détails heureux, des vers bien tournés, des allusions que le public applaudit.]

THÉÂTRE DE L'IMPÉRATRICE.

UN DINER PAR VICTOIRE.

On connoît les vers d'un Gascon qui, sachant qu'on avoit proposé mille écus pour chanter les victoires d'un de nos héros français, composa le quatrain suivant :

Pour célébrer tant de vertus,
Tant de hauts faits et tant de gloire,
Mille écus, morbleu! mille écus,
Ce n'est pas un sou par victoire.

Le sujet de la pièce nouvelle a quelque analogie avec ce bon mot. Il s'agit d'un brave et loyal Français qui a fait vœu de célébrer nos triomphes en donnant à ses amis un dîner par victoire ; c'étoit le moyen de se ruiner pour peu que la guerre se prolongeât. Aussi Sophie, sa fille, lui représente-t-elle bientôt que les fonds baissent prodigieusement, et qu'il ne reste plus que cent écus en caisse. Sophie a pour amant Édouard, jeune officier qui se signale à la grande armée ; mais en même temps elle est recherchée par un officier anglais qui épuise son imagination en mauvaises nouvelles, pour engager Sophie à lui donner la main. Malheureusement pour le pauvre Anglais, toutes ces nouvelles sont démenties à chaque instant. Édouard arrive ; des courriers se succèdent; les nouvelles de nos triomphes se multiplient ; chaque victoire est le sujet d'un couplet ; aux victoires succède la paix; l'Anglais confus se retire ; Sophie épouse son Edouard, et la fête se termine par des danses.

Ce petit cadre est rempli très agréablement : beaucoup de mots heureux, de vers bien tournés, d'allusions ingénieuses qui ont été saisies avec enthousiasme. L'auteur est M. Désaugiers.

L’Opinion du parterre, cinquième année, janvier 1808, p. 160 :

[Sans commentaire.]

31 Juillet.

Première représentation d’un Dîner par Victoire, divertissement en un acte et en vers, à l’occasion de la paix de Tilsitt, par Désaugiers.