Almanach des Muses 1805
Courrier des spectacles, n° 2561 di 23 nivôse an 12 [14 janvier 1804], p. 2 :
[Rien de sauvable dans une telle pièce : le public l’a conspuée, et les acteurs ont choisi de se retirer avant la fin. Ce n’est pas du fait du supposé patriotisme d’une pièce anti-anglaise qu’on peut supporter une telle pièce, qui fait bien mal « la gloire des soldats français ».]
Théâtre de la Porte-St-Martin.
Première Représentation d’Un Trait de la Politique Anglaise.
Cinq ou six scènes presque nulles, point de plan, point d’intrigue, point de couplets, voilà la pièce. Les ris, les huées et les sifflets ont accompagné les acteurs à leur entrée et à leur sortie. Aussi se sont-ils hâtés de couper la fin et de se retirer. C’est justice que de proscrire des ouvrages où quelque louable que soit le but que s’est proposé un auteur, les faits sont exposés d’une manière ridicule et sans goût, où parmi les personnages il fait parler les uns avec une jactance déplacée, et donne aux autres un caractère burlesque et outré de poltronerie. C’est bien maladroitement rehausser la gloire des soldats Français, que de les mettre sans cesse en opposition avec des lâches.
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