Une demi-heure de caprice, ou Melzi et Zénor, divertissement (ballet) en un acte, de Pierre Gardel, 1er brumaire an 13 (23 octobre 1804).
Académie impériale de Musique.
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Titre :
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Une demi-heure de caprice, ou Melzi et Zénor
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Genre :
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divertissement (ballet)
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Nombre d'actes :
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1
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Musique :
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oui
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Date de création :
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1er brumaire an 13 (23 octobre 1804)
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Théâtre :
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Académie impériale de Musique
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Chorégraphe(s) :
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Pierre Gardel
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Compositeur(s) :
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Sur la page de titre de la brochure, chez Ballard, an XII, 1804 :
Une demi-heure de caprice, ou Melzi et Zénor, ballet en un acte, fait pour Saint-Cloud, par Gardel, maître des ballets du premier consul ; Représenté le 9 Floréal an 12 [29 avril 1804].
Courrier des spectacles, n° 2796 du 2 brumaire an 13 [24 octobre 1804], p. 2 :
[Noter le sous-titre choisi, qui n’est pas celui que donne la brochure (la « danse du schall » est le nom du pas de danse exécuté par madame Gardel). Compte rendu sans enthousiasme, faute d’action dramatique. Ne reste que la qualité de l’exécution, le sujet de la pantomime étant ignoré.]
Académie Impériale de Musique.
Première représentation de la Demi-heure de Caprice, ou la Danse du Schall,
ballet en un acte.
Le prétexte le plus frivole, le cadre le plus léger suffisent à l’Opéra pour amener des danses brillantes; l’action dramatique disparoit en quelque sorte, ou plutôt elle peut n’être rien autre chose qu’un prétexte à la faveur duquel Therpsicore vient déployer toutes ses richesses.
Mad. Gardel a exécuté la Danse du schall ; le charme qu’elle y a déployé est difficile à définir.
Mesdames Bigotini, Millière et Louise, fidèles et inséparables compagnes ont dansé un pas de trois où la régularité le dispute à la grâce.
Vestris a retrouvé la légèreté de sa première jeunesse.
En général, l’exécution brillante de ce ballet a fait oublier le sujet de la pantomime dont M. Gardel avoit parlé lui-même avec autant de justesse que de modestie.
Journal de Paris, n° 32, mercredi 2 brumaire an XIII (24 octobre 1804), p. 211 :.
[Compte rendu peu enthousiaste de ce que le critique annonce pourtant, finalement, comme un futur succès : le nouveau ballet est victime d’abord de son appariement avec Dardanus, « le plus ennuyeux poëme d’opéra qu’on se soit jamais avisé de mettre au théâtre pour lasser la patience des honnêtes gens » : l’accueil n’a pas été mauvais, les applaudissements nombreux, mais le bruit des sifflets, pourtant peu nombreux, l’a emporté sur celui des cannes et des battoirs (on ne va pas à l’opéra sans accessoires). Il est aussi victime de sa maigreur : un seul pas de danse mérite d’être retenu, et son interprète, l’inusable madame Gardel, a une nouvelle fois fait merveille, malgré une ressemblance, dans cette danse, avec une célèbre danseuse de cordes. Et cette ressemblance n’est pas du goût du critique qui, une fois de plus rappelle qu’il ne faut pas confondre les lieux de spectacles : l’Opéra n’est pas Nicolet. « Peu d’idées, peu de tableaux qui parlent à l’esprit », une seule scène piquante, celle où la danseuse « s’exerce au son de la harpe ». Néanmoins, le ballet est promis à un bel avenir (prédiction qui s'est avérée peu exacte}, par la qualité de ses interprètes.]
Une Demi-Heure de Caprice, Ballet nouveau de M. Gardel.
L’interminable Dardanus, le plus ennuyeux poëme d’opéra qu’on se soit jamais avisé de mettre au théâtre pour lasser la patience des honnêtes gens, avoit si défavorablement disposé le public, que malgré la gaieté piquante du divertissement qui a suivi, cette nouvelle production de Gardel n’a pas été unanimement applaudie, du moins après la représentation. Les personnes qui claquoient, claquoient fort, & chacune d’elles travailloit bien comme quatre ; mais si d’un autre côté, les mécontens paroissoient en plus petit nombre, les deux ou trois sifflets dont ils se sont servis, ont fait un bruit bien plus perçant que les cannes & les battoirs ; si bien que tout compté, balancé et compensé, c’est seulement un demi-succès qu’a obtenu le divertissement.
La danse du pas de schall est le principal sujet de cette bluette; tout le reste n’est qu’accessoire, pour le pas dire superflu. M.me Gardel, qui danse à elle seule ce joli pas, y fait preuve, comme partout ailleurs, d’une souplesse et d’une agilité charmantes, & l’on a peine à concevoir tout le parti qu’elle tire de son schall écarlate pour se draper voluptueusement, mais si elle prn,d le plus souvent des attitudes gracieuses, il faut convenir aussi que dans les momens où elle tourne sur elle-même en escamotant sa draperie, elle a un peu trop l’air d’imiter la danseuse de corde qui, au lieu de schall, a une épée. Tout le monde connoît cette dernière artiste, & quoique ses tours soient fort surprenans, ils ne conviennent guère que chez Nicolet. En général les pas d’une Demi-Heure de Caprice pêchent un peu par défaut d’expression; peu d’idées, peu de tableaux qui parlent à l’esprit ; beaucoup de petites niaiseries sans motif et sans originalité. la seule scène qui soit véritablement piquante; considérée comme pantomime, est celle où M.me Gardel s’exerce au son de la harpe.
Quoi qu’il en soit, il est très présumable que ce ballet attirera la foule, parce que tous les pas en sont exécutés à la perfection, non-seulement par M.me Gardel, mais encore par Vestris, Branchu & M.lle Delille ; Vestris surtout y est étonnant.
Il y avoit peu de monde à cette représentation.
« Dardanus sur l’affiche est un épouvantail, »
& il ne manque jamais son effet.
[Dardanus, non pas l’opéra de Rameau, qui disparaît en 1771 avant de renaître en 1980, mais la nouvelle version remaniée par Guillard avec la musique de Sacchini, créée en 1784.]
Carrière à l’Opéra :
3 représentations en 1804 (23/10 – 06/11).
1 représentation en 1805 (15/01).
1 représentation en 1806 (26/03).
5 représentations de 1804 à 1806.
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