Une fête de village ou Des bienfaits pour tout le monde

Une fête de village ou Des bienfaits pour tout le monde, divertissement-impromptu en un acte et en vaudevilles, de Joseph-Ernest de Clonard, 23 avril 1810.

Bordeaux.

Jouée le même soir sur les deux théâtres de Bordeaux, d'après Lecomte.

Brochure publiée chez Lawalle jeune, à Bordeaux, en 1810.

L.-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 [Paris, 1900], p. 213-214 :

[Un bel exemple de pièce de circonstance ; créée à l'occasion du mariage de Napoléon 1er avec Marie-Louise, elle permet de mettre en avant l'enthousiasme populaire que suscite ce mariage, mais aussi de montrer la clémence de l'Empereur, et son efficacité. Le réfractaire est pardonné (mais il revêt l'uniforme qu'il fuyait), et le débiteur n'a plus de dettes. L'allégresse est générale, et les mariages prévus (pas de vaudeville sans mariage) sont célébrés dans la joie. Lecomte parle de « très bon sujet, traité avec un vrai talent ». Un acteur est mis en avant. Et le succès est total dans les deux théâtres de bordeaux, qui on tjoué la pièce le même soir (pas moyen d'y échapper !).]

Bordeaux, 23 avril 1810 : Une Fête de village, ou Des bienfaits

pour tout le monde, divertissement-impromptu en 1 acte, en vaudevilles, par J. Ernest (de Clonard).

La scène se passe dans un village, près de Paris. Gaillardet, maître d'une guinguette, a fait orner et illuminer son établissement en l'honneur du mariage de l'Empereur avec Marie-Louise. Il compte épouser ce jour-là Madame Jacynthe, jardinière fleuriste, et marier Louise, fille de cette dernière. avec son propre fils Victor. Deux choses cependant attristent nos personnages : Félix, fils de Madame Jacynthe, a pris la fuite pour échapper à la conscription, et Résol, maître de musique, boute-en-train de toutes les fêtes du hameau, est en prison pour dettes. La clémence impériale, qui gracie les réfractaires et les débiteurs de l'Etat, permet à Félix repentant d'endosser l'habit militaire, à Résol de tenir son emploi, à tous deux de prendre activement part aux réjouissances motivées par l'union souveraine et les mariages unissant les familles de Gaillardet et de Madame Jacynthe : il y a donc, ce jour-là, du bonheur pour tout le monde.

Très bon sujet, traité avec un vrai talent. Le rôle de Résol. tracé de verve, y est surtout plein d'intérêt. Une Fête de village, jouée le même soir sur les deux théâtres de Bordeaux, obtint, dans l'un et dans l'autre, le même grand succès.

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