Une journée au camp de Bruges, à-propos militaire en un acte, d'Étienne, 23 thermidor an XII (11 août 1804).
Théâtre de Bruges.
Pièce écrite à la demande de Davout pour célébrer dignement la venue de Bonaparte au camp militaire des Français à Bruges.
Louis-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (1900), p. 107-108 :
[Le compte rendu de Lecomte, grand admirateur de Napoléon, est tout entier dévoué à la gloire de l'Empereur.. Un seul point négatif, « la fortune d'Etienne » n'a guère duré, les « jalousies littéraires » y ayant mis fin.]
Bruges, 23 thermidor an XII (11 août 1804) : Une Journée au camp de Bruges, à-propos militaire en 1 acte, par C. G. Etienne.
Des soldats français et saxons se livrant au plaisir font la rencontre d'un de leurs anciens camarades, Théodore, qu'une blessure grave a forcé de quitter le service et qui s'est retiré à Bruges, chez son père. L'invalide occupe ses loisirs à lire la vie de Bonaparte, qu'il appelle le guide du soldat, mais il est amoureux d'une fille jolie et sage, Marguerite, qu'il désespère d'avoir pour femme. L'Empereur, en effet, vient de marquer son avènement en constituant des dots aux jeunes garçons et aux jeunes filles les plus recommandables de chaque canton ; nul doute que Marguerite ne soit désignée par la voix générale, tandis que lui se croit indigne du même honneur. Les soldats, à qui Théodore fait confidence de son chagrin, jurent de s'employer pour lui et tiennent si bien parole que l'invalide et la belle fille, tous deux dotés par l'Empereur,s'épousent aux applaudissements du camp et du village.
Des personnages bien tracés, de jolies scènes épisodiques soutiennent cette intrigue un peu frêle mais bien choisie. Le succès de l'ouvrage fut considérable ; l'Empereur, loué avec goût et mesure, se déclara particulièrement satisfait, et, se faisant présenter l'auteur, le recommanda au ministre Maret. Ce fut l'origine de la fortune d'Etienne, fortune que des jalousies littéraires lui devaient faire expier au moment des Deux Gendres.
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