Une journée de garnison, vaudeville en un acte, de Merle et Ourry, 23 juillet 1812.
Théâtre des Variétés.
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Titre :
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Une journée de garnison
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Genre
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comédie mêlée de couplets
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles (et musique militaire)
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Date de création :
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23 juillet 1812
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Merle et Ourry
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Almanach des Muses 1813.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Me Masson, 1812 :
Une journée de garnison, Comédie en un Acte, mêlée de Couplets ; de MM. Merle et Ourry ; Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre des Variétés, le 23 Juillet 1812.
Journal de Paris, n° 206 du 24 juillet 1812, p. 4 :
[Pour le critique, la pièce nouvelle appartient à la catégorie des pièces qui n’en sont pas une : une action nulle, de petits tableaux pleins de gaieté dans les détails et fidèles dans l’imitation (ici, de la vie militaire). Elle raconte la découverte par un « bon paysan poitevin » des charmes de la vie de garnison, comparée au travail des champs. C’est l’occasion de montrer comment se passe la journée d’un soldat. Mais toute la gaieté et l’esprit répandus dans la pièce ne compensent pas le manque d’action. Elle a été bien servie par deux acteurs remarquables. Le succès a été un peu contesté par des sifflets, devenus dans l’article des « petits fifres », bien incapables de couvrir les applaudissements et d’empêcher de connaître le nom des auteurs.]
THÉATRE DES VARIÉTÉS.
Première représentation d’Une Journée de garnison.
On joue encore de temps en temps au théâtre des Variété» une petite bluette cacophonique, intitulée : La Piece qui n'en est pas une. Ce titre pourrait convenir à beaucoup d’autres ouvrages du même répertoire, et particulièrement à celui dont je vais rendre compte.
L’action en est absolument nulle. Ce n’est qu’une réunion de petits tableaux qui tirent tout leur mérite de la gaieté des détails et de la fidélité de l’imitation.
Un bon paysan poitevin quitte son village pour aller voir sa sœur, vivandière à la suite d’un régiment en garnison à Schelestadt. Le spectacle de la joie franche et gaillarde qui distingue les militaires français, anime le rustique voyageur, et lui inspire l’envie de troquer sa bêche contre un mousquet.
Quelques soldats s’amusent d’abord à mystifier leur nouveau camarade qui paie sa bien- venue, en leur prouvant que sous sa blouse de toile, j’emprunte à-peu-près ses expressions, il y avait là l’étoffe d’un bon soldat, et qu’on ne doit pas souffrir de taches sur un habit neuf.
Les scènes sont remplies par les détails de la journée d’un militaire. On n’a oublié ni la leçon d’armes, ni la salle de discipline, ni la cantine, ni les chansons, ni même la gamelle......
Les auteurs ont eu beau répandre de l’esprit et de la gaieté dans leurs couplets et dans leur dialogue, ils n’ont pu parvenir à dissimuler entièrement le défaut d’action.
Deux acteurs ont puissamment soutenu l’ouvrage ; Brunet a joué le paysan poitevin avec la plus plaisante naïveté, et Dubois a donné une physionomie fort-comique à un vieux père Ran-tan-plan, dont le tic est de finir toutes ses phrases par : Ah ! allez-donc.
De nombreux applaudissemens ont soutenu la musique militaire qui accompagne le vaudeville : il y avait pourtant dans la salle quelques petits fifres un peu aigus et qui s’obstinaient à ne pas être d’accord. Leur bruit était trop faible pour empêcher d’entendre le nom des auteurs proclamés par Brunet : ce sont MM. Merle et. Ourry. Je crois que cette petite bagatelle, composée et offerte sans prétention, sera revue avec plaisir.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1812, tome IV, p. 418 :
Théâtre des Variétés.
Une Journée de garnison, vaudeville militaire en un acte, jouée le 24 juillet.
Il y a dans cette pièce beaucoup de bruit, de couplets militaires, de chansons à boire, et point d'intrigue. Brunet y a fait rire dans un rôle de paysan qui déploye un courage burlesque.
Les auteurs sont MM. Ourry et Merle.
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