Une matinée de la place Maubert, vaudeville poissard en prose en un acte, de Debarges,
Deux date de première représentation possibles,
Au Théâtre du Marais, le 15 prairial an 12 [4 juin 1804],
Au Théâtre de la Cité, le 1er frimaire an 13 [22 novembre 1804]
La date du 15 prairial an 12 [4 juin 1804] est confirmée par le Courrier des spectacles n° 2655 : la pièce de Debarges a bien été créée au Théâtre du Marais ce jour-là, sans nom d'auteur (c'est la règle) ni qualificatif..
Mais la date proposée par Louis-Henry Lecomte l'est tout autant : cette fois, c'est au Théâtre de la Cité qu'est créé le 1er frimaire an 13 [22 novembre 1804] Une matinée de la place Maubert, vaudeville poissard, d'après le même Courrier des spectacles n° 2827. Il précise deux jours après :
On a donné au théâtre de la Cité une pièce nouvelle, mais d'un autre genre ; elle est intitulée : Une matinée de la place Maubert, et répond parfaitement à son titre. C'est le langage, la politesse et l'esprit du lieu. L'assemblée, comme il convenoit pour ce spectacle, s'y est parfaitement reconnue, et a voulu voir l'auteur, qu'on lui a amené au milieu des acclamations les plus bruyantes.
Dilemme : la pièce nouvelle ne l'était pas, ou faut-il supposer qu'il y a eu deux pièces sous le même titre jouées à quelques mois d'intervalle dans deux théâtres différents ?
L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris. Le Théâtre de la Cité, 1792-1807 [Paris 1910], p. 263
1er frimaire (22 novembre) : Une Matinée de la place Maubert, vaudeville grivois en 1 acte, par Argand-Debarges.
Ripopin
|
CC.
|
Saint-Marc.
|
Rcqniqui
|
|
Leclerc.
|
Madrigal
|
|
Bernos.
|
Laviolette
|
|
Frédéric.
|
Guillaume
|
|
Chapsal.
|
Fanchette
|
Cnes
|
Cornil.
|
Mlle Bonbec
|
|
Berger.
|
Ripopin est établi marchand de vin sur la place Maubert. Il vient de promettre au fort de la Halle Guillaume la main de sa fille Fanchette, quand celle-ci lui révèle que son cœur a parlé pour Laviolette, sergent de la garde sédentaire. Ripopin voudrait que sa fille fût heureuse, mais, esclave de l'honneur, il ne peut que l'autoriser à tout faire pour que Guillaume renonce à elle. Justement le fort, novice en galanterie, s'adresse à Madrigal, écrivain public voisin de Ripopin, pour avoir une lettre capable de toucher le cœur de celle qu'il sent rétive. Cette lettre, confiée au garçon Requiqui, tombe entre les mains du père ainsi qu'un billet de Laviolette conçu dans le même esprit. Cela ne nuit ni ne sert à l'affaire. Les prétendants, par bonheur, hâtent le dénouement : ils se battent à l'épée. Désarmé par Laviolette, Guillaume s'entend inviter à reprendre son arme. Ce trait généreux l'attendrit et il déclare céder la place au sergent. Ripopin, dégagé, unit les amants, et l'on célèbre par des couplets cette heureuse matinée.
Tableau populaire à la façon de ceux dont Guillemain avait fourni le modèle ; il plut par des traits plaisants et des caractère observés.
Ajouter un commentaire