Urbain et Joséphine, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, de Raboteau, 23 brumaire an 12 [15 novembre 1803].
Théâtre du Vaudeville
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Titre :
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Urbain et Joséphine
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Genre
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comédie vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose avec couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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23 brumaire an 12 (15 novembre 1803)
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Raboteau
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Almanach des Muses 1805
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an XII (1803) :
Urbain et Joséphine, vaudeville en un acte, Par M. Raboteau ; Représenté, pour la première fois, sur le théâtre du Vaudeville, le 23 brumaire an xi.
[La date donnée par la brochure est erronée : il s’agit du 23 brumaire an 12. Dans le Courrier des spectacles de ce jour, la pièce est appelée Hurbin et Joséphine. Erreur rattrapée le lendemain.]
Courrier des spectacles, n° 2446 du 24 brumaire an 12 [16 novembre 1803], p. 2-3 :
[Le compte rendu s’ouvre par le résumé d’une intrigue jugée ensuite « bien foible » : une histoire bien morale d’enfants qui donnent généreusement le peu de terre qu’ils possèdent pour aider un jeune couple qui ne peut pas se marier faute de quelques arpents de terre. La pièce a suscité bien de l’ennui, et le critique ne voit à valoriser que le jeu des actrices, dont celles qui jouent le rôle des deux enfants. La plus jeune d’entre elles a droit à un éloge appuyé (mais on aime les enfants prodiges au théâtre de ce temps).]
Théâtre du Vaudeville.
Première Représentation d’Urbain et Joséphine.
Joséphine, fille de M. Dorlis, et Urbain, son neveu adoptif, ont reçu trois arpens de terre, dont il les a rendus propriétaires. Ces deux enfans les cultivent en commun : mais, comme il arrive ordinairement, un rien excite entr’eux quelques débats, la querelle s’échauffe, et tous deux aimant mieux être bons voisins que mauvais associés, veulent séparer leur propriété. Deux jeunes villageois du hameau sur le point de contracter un mariage, voient leurs espérances s’évanouir par l’entêtement d’un fermier qui ne veut point marier sa fille au jeune paysan, parce qu’il lui manque trois arpens de terre. Urbain et Joséphine font chacun de leur côté le sacrifice de leur portion de terrein, et cette concession raccommode les affaires des deux amans qui sont unis.
Tel est le fonds bien foible du vaudeville représenté hier ; il y a une scène assez jolie, celle où les deux enfans font l’abandon de leur propriété ; mais pour y arriver que de choses froides et inutiles ! Le public baîlloit ; un coup de sifflet l’a réveillé de son apathie et la piece a été jusqu’à la fin. Il n’a fallu rien moins que le jeu de trois jeunes actrices pour la soutenir. Mlle Arsène a joué avec beaucoup de décence et d'ingénuité le rôle de la jeune paysanne, et il faut convenir aussi qu’il est difficile d’être plus jolie sous ce costume. Mlle Caroline qui remplissoit le rôle d’Urbain, pouvoit peut-être l’animer d’avantage ; elle l’a chanté avec goût. Mais aucune ne mérite plus d’éloges que Mlle Minette, qui , à peine âgée de quatorze ans, a, par son jeu plein de graces, de finesse, réuni tous les suffi âges.
La Décade philosophique, littéraire et politique, an xii, premier trimestre, n° 6 du 30 brumaire, p. 377-378 :
Théâtre du Vaudeville.
Urbain et Joséphine.
La vielle de Fanchon faisait tout pâlir à ce théâtre ; il était prudent de ne pas essayer de long-tems une lutte avec elle. Mais le pipeau champêtre, par sa simplicité sans prétention, pouvait seul sans doute braver la redoutable concurrence.
M. Raboteau, déjà connu avantageusement par des succès sur la scène de Momus, et mieux encore par son joli poëme des Jeux de l'Enfance, est un des auteurs du Vaudeville qui manie peut-être le mieux ce genre simple et naïf, avec lequel on ne s'attire pas aujourd'hui une vogue bien prononcée, mais que les gens d'un goût délicat sont pourtant bien aises de voir reparaître de tems en tems. Le choix de son sujet fait honneur à son cœur, et le style de sa pièce en fait à son esprit. L'action n'est pas bien forte, peut-être même ne l'est-elle pas assez ; mais elle a du moins le précieux et rare avantage d'intéresser les ames honnêtes, les parens vertueux, et de ne point faire craindre de mener l'innocence au spectacle.
Urbain et Joséphine est une petite composition douce et morale, qui n'aurait besoin que d un peu plus de développement.
Malgré le ton de l'esprit du jour, qui n'est pas d'ordinaire très-favorable à ce genre, on a été forcé de rendre justice à la pureté des intentions de l'auteur, à la délicatesse de son esprit, et la pièce a complètement réussi.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 9e année (an XII), tome IV (frimaire an XII), p. 137 :
Théâtre du Vaudeville.
Urbain et Joséphine.
Ce vaudeville n’est pas une pièce à faire courir ; mais c’est un ouvrage estimable. On y trouve des peintures douces, et on est bien aise de revoir sur la scène les mœurs villageoises, et des tableaux qui font diversion à ceux qu’on voit journellement dans nos théâtres. Le fonds est bien léger ; il s’agit d’un procès entre deux propriétaires reconciliés par leurs enfans. La manière dont les rôles d’Urbain et de Josephine ont été joués, a beaucoup contribué au succès de la pièce.
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