I Viaggiatori felici, ou les Heureux voyageurs, opéra italien en trois actes, livret de Filippo Livigni, musique de Pasquale Anfossi (et de Cherubini), 30 juin 1790.
Théâtre de Monsieur.
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Titre :
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Viaggiatori felici (i), ou les Heureux voyageurs
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Genre
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opéra italien
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose ?
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Musique :
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oui
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Date de création :
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30 juin 1790
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Théâtre :
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Théâtre de Monsieur
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Auteur(s) des paroles :
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Filippo Livigni
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Compositeur(s) :
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Anfossi (et Cherubini)
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Sur la page de titre de la brochure bilingue, à Paris, de l’Imprimerie de Monsieur, 1790 :
I Viaggiatori felici, dramma giocoso, da rappresentarsi nel teatro di Monsieur. Les heureux Voyageurs, opéra bouffon, représenté pour la première fois sur le Théâtre de Monsieur.
Journal de Paris, n° 182 (jeudi 1er Juillet 1790), p. 738 :
THÉATRE DE MONSIEUR.
Le nouvel Opéra de I Viaggiatori felici, a paru hier pour la première fois avec un succès complet. Le fond de la musique est d’Anfossi ; mais on y a ajouté plusieurs morceaux composés par M. Cherubini, qui ont été très applaudis ; notamment un quatuor qui termine le second acte, & qui a excité le plus vif enthousiasme. On a demandé le Compositeur qui a paru.
Nous aurons fait l’éloge de l’exécution de cet Opéra, quand nous aurons dit que les premiers rôles en sont confiés à Mme Morichelli, & MM. Rafanelli, Rivedino & Viganoni.
Mercure de France, tome CXXXIX, n° 28 du samedi 10 juillet 1790, p. 95-96 :
[Le compte rendu semble vouloir éviter les sujets qui fâchent : rien sur l’intrigue, le livret, le dénouement. L’opéra a réussi, sa musique, empruntée à plusieurs musiciens, vaut particulièrement par ce qu’elle doit à un jeune compositeur prometteur, Chérubini « qui a paru sur la scène avec les plus grands applaudissemens ». L’interprétation est brillante (mais le critique n’a retenu que des interprètes masculins.]
THÉATRE DE MONSIEUR.
Le même jour [1er juillet] on a donné sur ce Théatre la première représentation de I viaggiatori Felici (Les heureux Voyageurs), Opéra qui a complètement réussi. La musique, pour la plus grande partie, est d'Amfossi [sic]; mais on y a mêlé des morceaux de plusieurs autres Compositeurs, parmi lesquels on a distingué ceux del signor Cherubini. Son Quatuor, qui termine le deuxième Acte, a été applaudi avec transport, le Public a demandé à voir sur le champ ce jeune Compositeur, qui a paru sur la scène avec les plus grands applaudissemens.
Cet Opéra a été parfaitement exécuté ; & c'est un éloge qu'on aura toujours à répéter, quand il sera question de M. Morichelli, & de MM. Rafanelli, Rovedino & Viganoni.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1790, tome IV (avril 1790), p. 346-347 :
[Comme d’habitude, l’intrigue est absurde, le dénouement est celui qu’on attend, la musique est de plusieurs musiciens (Anfossi, et Cherubini, un jeune compositeur qui est très supérieur au « célèbre Anfossi ») et c’est elle qui sauve la pièce. On a demandé Cherubini, et il a paru : on lui promet une belle carrière.]
I viaggitori felici, les heureux voyageurs, opéra italien en trois actes, d'Anfossi, a eu du succès.
Chercher une intrigue dans un ouvrage de cette espece, ce seroit demander de la raison au pays des foux. Rien de plus bisarre que celle des heureux voyageurs. – Un pere a voulu marier son fils, quand celui-ci étoit déjà secrétement marié. Les deux époux ont pris la fuite, & le pere, conduisant avec lui la brû qu'il veut se donner, marche sur les pas des fugitifs. Il rencontre, dans une auberge, la femme de son fils, qu'il ne connoît pas. Il en devient amoureux, & trouve un rival dans un gentilhomme espagnol, dont la jeune femme souffre les assiduités, comme danseuse, pour mieux déguiser sa situation. Il résulte de tout cela des scenes sans liaison, sans vraisemblance, mais tout-à-fait bouffonnes. Il en résulte encore des surprises, des reconnoissances, dans le genre de celles du roi Théodore à Venise, & un dénouement favorable pour tout le monde.
La musique est, pour la plus grande partie, du célebre Anfossi; mais on y remarque un air & un quatuor de M. Cherubini, auteur d'un Démophoon françois, qui effacent un peu le mérite de tout ce qu'on entend à côté. On a demandé à voir ce jeune compositeur, dont les talens semblent destinés à faire faire de nouveaux progrès à l'art musical en France ; il a paru, & le public lui a témoigné, de la maniere la plus flatteuse, l'intérêt qu'il prend à ses succès.
On ne trouve pas trace de cette pièce dans la base César. On sait qu’elle a été composé à Venise à l’automne 1780 sur un livret de Filippo Livigni, et jouée à Londres en 1782. André Tissier, Les Spectacles à Paris pendant la Révolution, volume 1, p. 97, lui connaît 34 représentations (18 en 1790, 9 en 1791, 7 en 1792).
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