La Veuve capricieuse (la Vedova capriciosa)

La Veuve capricieuse (la Vedova capriciosa), opéra bouffon en deux actes, paroles françaises de Pierre-Louis Moline, musique de Pietro Carlo Guglielmi, 21 avril 1810.

Théâtre de l’Odéon, Opera Buffa.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, p. 361-362 :

[Inutile de résumer l'intrigue, elle ne compte guère dans le jugement qu'on porte sur un opéra italien (le rédacteur du Mémorial dramatique le rappelle utilement ci-dessous. Seuls comptent les chanteurs (et les chanteuses dans le cas présent).]

Odéon. Opera buffa.

La Vedova Capriciosa ; la Veuve Capricieuse, opéra en deux actes, joué le samedi 21 avril.

Madame Correa a débuté dans cette pièce par le rôle de la prima donna. On l'avoit entendue, il y a quelques années, dans des concerts, et sa jolie voix avoit charmé les amateurs. Elle l'a développée depuis par le travail, et a été vivement et justement applaudie. On lui a même fait répéter un duo du second acte, qu'elle a chanté avec Lombardi, et où elle s'est surpassée. Sa voix est dans le genre de celle de Madame Festa : si elle n'a pas la douceur et la grâce de celle de Madame Barilli, elle a plus de brillant : ces trois cantatrices feroient une réunion bien rare et bien précieuse pour l'Opéra Buffa ; mais il y faudroit un Tenor, Garcia ne peut seul tenir l'emploi ; sa voix est plus agréable qu'étendue. Le jeune Guglielmi, fils du compositeur auquel on doit la Vedova et plusieurs autres Ouvrages marquans, avoit débuté dans cet emploi ; mais tous ces chanteurs font regretter Nozari.

La Vedova Capriciosa a obtenu du succès, et attirera sans doute la foule pendant plusieurs représentations.

Mémorial dramatique ou Almanach théâtral pour l'an 1811, p. 122 :

[Le Journal de Paris annonce la première de la ,Veuve capricieuse dans son numéro du 21 avril.]

La Vedora [sic] capricciosa (la Veuve capricieuse), opéra en 2 actes, musique de Guglielmi fils. ( 25 avril.)

Cet opéra a servi au début de madame Correa, célèbre prima donna seria, déjà connue à Paris, qui jouit en Italie de la plus haute réputation. Elle a une voix admirable et une très-belle méthode ; elle est en outre très-grande musicienne et bonne actrice. Le canevas de la pièce ressemble à tous, les autres : on y trouve quelques scènes fort comiques, qui amusent beaucoup ; celle où les trois rivaux se moquent de la veuve capricieuse est fort plaisante. L'ouvrage s'est assez bien soutenu ; il est resté au répertoire.

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