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Le Valet sans maître, ou la Comédie sans dénouement

Le Valet sans maître, ou la Comédie sans dénouement, bluette en moins d’un acte, en prose, mêlée de couplets (vaudevilles et airs nouveaux), de Villiers et Armand Gouffé, 28 juillet 1810.

J'ignore de qui sont les airs nouveaux dans la pièce.

Théâtre des Variétés.

Titre

Valet sans maître (le), ou la Comédie sans dénouement

Genre

bluette mêlée de couplets (comédie-vaudeville)

Nombre d'actes :

moins d’1

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles et airs nouveaux

Date de création :

28 juillet 1810

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Villiers et Armand Gouffé

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1810 :

Le Valet sans maître, ou la Comédie sans dénouement, bluette en moins d’un acte, en prose, mêlée de couplets, Par MM. Villiers et Armand Gouffé ; Représentée, pour la première fois, sur le théâtre des variétés, Boulevard Montmartre, le 28 Juillet 1810.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 15e année, 1810, tome IV, p. 399 :

[Pour l’auteur du compte rendu, « point d’intérêt, point de gaieté » : cela suffit pour expliquer l’échec de la pièce. Il y voit plus un petit opéra qu’un petit vaudeville, sans s’expliquer (c’est que ce vaudeville accueillait des airs nouveaux, ce qui le rapproche effectivement de l’opéra-comique).]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

Le Valet sans maître, ou la Comédie sans dénouement, petite pièce en moins d'un acte.

Germain, dans le dessein de raccommoder Madame Ernance avec son amant le chevalier de Risville, se présente à elle sous le nom de l'époux qui lui étoit destiné, puis en jockei anglois ; il parvient très-facilement à son but, en dégoûtant Madame Ernance de son prétendu, ramène l'amant brouillé, et épouse une soubrette qu'il aime.

Il n'y a que trois personnages dans ce petit vaudeville, qui est plutôt un petit opéra. Bosquier-Gavaudan, chargé du rôle de valet, a été bien secondé par Mesdemoiselles Pauline et Cuisot. Mais point d'intérêt, point de gaieté. La pièce n'a pas eu de succès.

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1811, Ve année, p. 177 :

[Pièce à succès, mais cela ne sert à rien si la pièce est de bon ton et contient des « airs nouveaux fort agréables » : le théâtre des Variétés, tout en bas de la hiérarchie des théâtres, n’en demande pas tant ! L’auteur (ou les auteurs) s’est trompé de théâtre... Encore et toujours la hiérarchie des théâtres : il ne fait ni viser trop haut, ni, comme ici, viser trop bas.]

Le Valet sans Maître, comédie-vaudeville en un acte, par M. Villiers. (28 juillet.)

Cette pièce, qui a obtenu du succès, n'a eu que huit représentations. Il ne faut pas s'en étonner ; un ouvrage d'un bon ton, dans lequel se trouve quelques airs nouveaux fort agréables, ne pouvait avoir un meilleur sort sur un théâtre exclusivement consacré à la parade.

Deux comptes rendus, deux jugements contraires. Pas de succès pour l'un, et cet échec est attribué à l'absence d'intérêt et de gaîté. Succès pour l'autre, mais qui ne produit pas un grand nombre de représentations, et l'explication proposée de ce peu de représentations est dans le choix malheureux du théâtre : « un ouvrage d'un bon ton » « sur un théâtre exclusivement consacré à la parade » produit nécessairement ce qu'on a tout de même envie de qualifier d'insuccès (on peut supposer que le caissier du Théâtre de Variétés aurait bien voulu qu'il y ait un peu plus de représentations avec plus de public... Pas de contradictions, finalement, mais un regard différent sur le succès d'une pièce, et qui nous ramène dans l'importance des hiérarchies dans le théâtre du temps, hiérarchie des théâtres, hiérarchie des genres. Et, même s'il n'en est pas question ici, hiérarchie des interprètes.

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