Le Vaudeville au camp de Boulogne, prologue impromptu, de Barré, Radet et Desfontaines, représenté pour la première fois, à Boulogne-sur-Mer, par les acteurs du Vaudeville de Paris le 29 thermidor an 13 [17 août 1805].
Boulogne sur Mer.
Publication : Boulogne : Leroy-Berger, (s. d.).
L.-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899, p. 116-117 :
[Un sujet bien mince, pour fêter l’arrivée à Boulogne de la troupe du Vaudeville venue distraire l’armée française qui s’ennuie dans l’attente du débarquement en Angleterre.Le couplet-dédicace est naturellement une flatterie de « S. M. l'Empereur et Roi » dont la fête tombe le 15 août (saint Napoléon).]
Boulogne-sur-Mer, 29 thermidor an XIII (17 août 1805) : Le Vaudeville au camp de Boulogne, prologue-impromptu, par Barré, Radet et Desfontaines.
Le cabaretier Tristan se désole de ne voir point de pratiques. Un vieux soldat, Sans-Peur, en buvant bouteille à ses frais, lui donne l'espoir d'un meilleur avenir. Effectivement le trompette Victor accourt annoncer la venue d'une troupe de bons vivants et de jolies femmes décidés à prendre gîte chez le cabaretier qui, sur le conseil de Victor, change son nom de Tristan pour celui plus engageant de Grégoire. Les arrivants ne sont autres que Fanchon la vielleuse, le Père La Joie, le Vaudeville et des acteurs venus de Paris à Boulogne, où leur présence était désirée. On rit alors, on boit, et l'on prélude par des flonflons aux chants de victoire que chacun espère bientôt entonner.
Cet amusant à-propos porte pour dédicace le couplet suivant, à S. M. l'Empereur et Roi :
Le Vaudeville vient au camp,
Pour lui c'est un jour de conquête ;
Par un bonheur encor plus grand
Il arrive au jour de ta fête :
Permets-lui de mêler ses chants
A ceux de tes guerriers fidèles,
Et de joindre une fleur des champs
A ta couronne d'immortelles.
Le même Louis-Henry Lecomte fournit de nombreux documents sur ce voyage de la troupe du Vaudeville au camp de Boulogne, dans un autre de ses ouvrages sur les liens entre Napoléon et le théâtre, Napoléon et le monde dramatique : étude nouvelle d'après des documents inédits (Paris, 1912), p. 167 à 173.
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